Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.
hommes, parmi lesquels on a reconnu un colonel et plusieurs officiers.
La perte des Bavarois n'a été que de seize hommes blessés. Depuis lors le général Durutte a continué son mouvement sans être inquiété, pour se porter sur la Saale à Bernbourg.
Un détachement de cavalerie ennemie était entré le 5 dans Leipsick.
Le duc de Bellune était en observation à Calbe et Bernbourg sur la Saale.
A S. M. l'impératrice-reine et régente.
SITUATION DES ARMÉES FRANÇAISES DANS LE NORD, AU 10 AVRIL
Le 5, la trente-cinquième division, commandée par le général Grenier, a eu une affaire d'avant-postes sur la rive droite de l'Elbe, à quatre lieues de Magdebourg. Quatre bataillons de cette division seulement ont été engagés. L'infanterie a montré son intrépidité ordinaire, et l'ennemi a été repoussé.
Le 7, le vice-roi étant instruit que l'ennemi avait passé l'Elbe à Dessau, a envoyé le cinquième corps et une partie du onzième pour appuyer le deuxième corps, commandé par le duc de Bellune. Lui-même il s'est porté à Stassfurt, où son quartier-général était le 9, et il a réuni son armée sur la Saale, la gauche à l'Elbe, la droite appuyée aux montagnes du Hartz, et la réserve à Magdebourg.
Le prince d'Eckmühl, qui le 8 avait son quartier-général à Lunebourg, se mettait en marche pour se rapprocher de Magdebourg.
L'artillerie des divisions du général Vandamme arrivait à Brême et à Minden.
La tête d'un corps composé de deux divisions, qui doit prendre position à Wesel, sous les ordres du général Lemarrois, commençait à arriver.
Le 10, le général Souham avait envoyé un régiment à Erfurt, où on n'avait pas encore de nouvelles des troupes légères de l'ennemi.
Le duc de Raguse prenait position sur les hauteurs d'Eisenach.
L'armée française du Mein paraissait en mouvement dans différentes directions.
Le prince de Neufchâtel était attendu à Mayence.
Une partie de l'état-major de l'empereur y était arrivée, ce qui faisait présumer l'arrivée prochaine de ce souverain.
A S. M. l'impératrice-reine et régente.
SITUATION DES ARMÉES FRANÇAISES DANS LE NORD, AU 20 AVRIL.
Dantzick, Thorn, Modlin, Zamosc, étaient dans le même état.
Stettin, Custrin, Glogau, Spandau, n'étaient que faiblement bloqués.
Magdebourg était le point de réserve du vice-roi.
Wittemberg et Torgau étaient en bon état. La garnison de Wittemberg avait repoussé l'attaque de vive force.
Le général Vandamme était en avant de Brême ; le général Sébastiani entre Celle et le Weser ; le vice-roi dans la même position, la gauche sur l'Elbe, à l'embouchure de la Saale, et la droite au Hartz, occupant Bernbourg, sa réserve à Magdebourg.
Le prince de la Moskwa était à Erfurt ; le duc de Raguse à Gotha, occupant Langen-Saltza ; le duc d'Istrie à Eisenach ; le comte Bertrand à Cobourg.
Le général Souham était à Weymar. La ville avait été occupée par trois cents hussards prussiens, qui furent éparpillés dans la journée du 19 par un escadron du dixième de hussards, et un escadron badois, sous les ordres du général Laboissière. On leur a pris soixante hussards et quatre officiers, parmi lesquels se trouve un aide-de-camp du général Blucher.
Mayence, le 24 avril 1813.
A S. M. l'impératrice-reine et régente.
S. M. l'empereur a passé, le 22 du mois, la revue de quatre beaux régimens de la vieille garde ; il a témoigné sa satisfaction du bel état des ces troupes ; elles sont arrivées à Mayence en poste, et n'ont mis que six jours pour faire la route ; elles étaient si peu fatiguées, qu'elles ont passé le Rhin sur-le-champ. Le général Curial est arrivé à Mayence avec les cadres des douze nouveaux régimens de la jeune garde qui s'organisent en cette ville. Toutes les fournitures destinées à l'équipement de ces troupes sont arrivées à Mayence par les transports accélérés.
Le duc de Castiglione a été nommé gouverneur militaire des grands-duchés de Francfort et de Wurtzbourg. La citadelle de Wurtzbourg a été armée et approvisionnée.
Les bruits qui avaient été répandus sur une prétendue défaite du général Sébastiani et sur la mort de ses aides-de-camp sont faux et controuvés ; au contraire, se proposant d'attirer l'ennemi à lui, il ordonna au général Maurin d'évacuer Celle ; douze cents cosaques s'y jetèrent sur-le-champ. Le 28, le général Maurin rentra précipitamment dans Celle, pêle-mêle avec l'ennemi, qui fut mis
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