Retour à l'Ouest
soviétique afin de recueillir des informations
sur la situation en Russie. En 1940, il émigra aux États-Unis et s’installa à
New York où il écrivit ses mémoires. Durant l’entre-deux guerres, il écrivit
plusieurs livres et collabora à la presse de l’émigration socialiste russe. En
français, on peut lire sur ses années de déportation en Sibérie (1905-1910) :
Le Chemin de l’oubli
, Albin
Michel, 1932.
Zinoviev , Grigori Evseïevitch [Radommylski, dit] (1883-1936).
Membre du parti bolchevique depuis 1903 après sa rencontre avec Lénine. Opposé
comme Kamenev à l’idée d’une insurrection armée, il se prononce pour un
rapprochement avec les mencheviks. Il dirige le Komintern depuis sa création en
1919 et fait partie avec Staline et Kamenev de la troïka hostile à Trotski. Après
la mort de Lénine, il se rapproche de Trotski et des autres opposants à la NEP.
Il est exclu du parti en 1927.
Zugazagoitia Mendieta ,
Julián (1899-1940). Écrivain espagnol, militant du PSOE, il est élu à
deux reprises sous cette bannière aux Cortès. Il est, entre 1932 et 1937, le
directeur de la revue
El Socialista
et sera nommé plusieurs fois ministre durant la guerre civile.
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[1] Cette édition numérique reprend 202 chroniques telles que disponibles sur
http://agone.revues.org/index261.html et pas 203 comme indiqué par le
préfacier. Le titre des chroniques non reprises dans l’édition papier est suivi
d’un astérisque (Note du Scanneur)
[2] Fondé en 1902, ce titre est un des plus importants organes de propagande des
anarchistes espagnols. D’un contenu très éclectique, il donne la parole aux
différentes tendances du mouvement et accueille les principaux représentants du
mouvement anarchiste, aussi bien espagnol qu’international. Durant la Première
Guerre mondiale, il affirme des positions internationalistes à l’encontre de
ceux qui, tel Kropotkine, prônent le soutien aux démocraties contre les empires
centraux – positions qui ne pouvaient que séduire Victor Serge. Lire Francisco Madrid, La prensa anarquista y anarcosindicalista en
España desde la Primera Internacional hasta el final de la Guerra Civil, Universidad
Central de Barcelona, thèse de doctorat, 1991 .
[3] Entre autres : Pendant la guerre civile. Petrograd mai-juin 1919.
Impressions et réflexions , (Librairie du travail, 1921) ; Les
Anarchistes et la Révolution russe (1921, rééd. 1973) ; La Ville en
danger. Petrograd l’an II de la révolution (1924).
[4] Voir ces articles réunis par Pierre Broué sous le titre Notes d’Allemagne (1923),
La Brèche, 1990. Je crois avoir identifié le premier, en 1968, Victor Serge
comme l’auteur de ces chroniques de La Correspondance internationale
(Inprecor) signées « R. Albert ».
[5] Lire Victor Serge, La Révolution chinoise 1927-1929, introduction de
Pierre Naville, Savelli, 1977.
[6] Nicolas Lazarévitch (1895-1975), né comme Serge à Bruxelles de parents russes
émigrés, engagé dans l’Armée rouge en 1919 puis emprisonné pendant deux ans en
URSS pour avoir tenté de créer un syndicat indépendant dans son usine, était le
compagnon de l’anarchiste Ida Mett.
[7] Victor Serge, Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits politiques
1908-1947, choix des textes et annotation par Jean Rière et Jil
Silberstein, Robert Laffont, « Bouquins », 2001, p. 770-771.
[8] Serge consacrera à chacun d’eux un article dans La Wallonie :
« Adieu à un ami » (Andrés Nin, 14-15 août 1937) ; « Le
témoignage d’Anton Ciliga » (14-15 mai 1938).
[9] Lire Richard Greeman, « The Victor Serge Affair and the French
Literary Left », Revolutionary History , automne 1984, vol. V,
n°3. Ont participé à la campagne pour la libération de Serge, entre autres,
Boris Souvarine, Marcel Martinet, Jacques Mesnil, Georges Duhamel, Charles
Plisnier, Pierre Monatte, Henri Poulaille, Charles Vildrac, L’Ecole
émancipée et André Gide qui, ému par le scandale de la captivité de Serge
lors du Congrès des écrivains pour la défense de la culture (scandale qu’André
Malraux essaie d’étouffer), est intervenu auprès de l’ambassadeur soviétique à
Paris. Curieusement absents sont les surréalistes et les trotskistes, alors que
c’est Serge qui avait fait venir Pierre Naville et Gérard Rosenthal à Moscou en
novembre 1927, qui les avait introduits dans les milieux d’opposition et leur
avait fait rencontrer Trotski, Radek,
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