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Templa Mentis

Templa Mentis

Titel: Templa Mentis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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spirituel. C’est Innocent IV qui franchit l’étape ultime en autorisant le recours à la torture dans sa bulle Ad Extirpanda , le 15 mai 1252. La sorcellerie fut ensuite assimilée à la chasse contre les hérétiques.
    Cela étant, on a exagéré l’impact réel de l’Inquisition qui, étant entendu le faible nombre d’inquisiteurs sur le territoire du royaume de France, n’aurait eu que peu de poids si elle n’avait reçu l’aide des puissants laïcs et bénéficié de nombreuses délations.
    En mars 2000, soit environ huit siècles après les débuts de l’Inquisition, Jean-Paul II demanda pardon à Dieu pour les crimes et les horreurs qu’elle avait commis.
     
    G UILLAUME DE N OGARET (VERS 1270-1313) : Ce docteur en droit civil enseigna à Montpellier puis rejoignit le conseil de Philippe le Bel en 1295. Ses responsabilités prirent vite en ampleur. Il participa, d’abord de façon plus ou moins occulte, aux grandes affaires religieuses qui agitèrent la France. Nogaret sortit ensuite de l’ombre et joua un rôle déterminant dans l’affaire des Templiers* et dans la lutte du roi contre Boniface VIII. Nogaret était un homme d’une vaste intelligence et d’une foi inébranlable. Son but consistait à sauver à la fois la France et l’Église. Il devint chancelier du roi pour être ensuite écarté au profit d’Enguerrand de Marigny, avant de reprendre le Sceau en 1311. Il semble que M. de Nogaret ait été un homme austère et probe.
     
    M OYEN Â GE , UNE PÉRIODE « DOUCE » ?
    Bien que les estimations puissent varier, il s’étend approximativement du VI e  au XV e  siècle.
    « L’historien » amateur est souvent troublé par une affirmation qui revient, portée parfois par des spécialistes de la période : le Moyen Âge ne serait pas l’époque dure 4 qu’on en a fait. Certes, tout est affaire d’appréciation et de point de comparaison, peut-être aussi de « sous-période » du Moyen Âge (haut ou bas Moyen Âge). Toutefois, à l’époque où se situe ce roman ( XIV e  siècle), les caractéristiques politiques et sociales de la France, n’encouragent pas le contemporain à considérer cette époque comme « douce », même si nombre de ses « vertus » fascinent à juste titre.
    S’ajoute au servage (état de non-libre, une forme d’esclavage), aux multiples et lourds impôts qui pèsent sur le peuple, aux conditions de confort presque inexistantes, aux épidémies, aux famines qui ravagent le pays assez souvent, à la torture 5 , à l’Inquisition, à la justice souvent très dure et expéditive, à l’état presque permanent de dénutrition, à la faible longévité 6 , à la mortalité des enfants 7 , aux balbutiements de la médecine, à l’extrême pauvreté de la plupart, à la condition des femmes 8 très délabrée, le fait que la France sera encore plus lourdement éprouvée par la Grande Peste (1347-1352) qui décimera 20 à 25 % de la population, puis par la guerre de Cent Ans, que subiront cinq générations, par épisodes. D’autres épidémies de peste auront aussi lieu.
     
    O RDRE HOSPITALIER DE S AINT- J EAN-DE- J ÉRUSALEM : reconnu en 1113 par le pape Pascal II. Contrairement aux autres ordres soldats, la fonction initiale de l’ordre de l’Hôpital était charitable. Il n’assuma que plus tard une fonction militaire. Après la chute d’Acre, l’Hôpital se replia sur Chypre puis sur Rhodes, et enfin sur Malte. L’Ordre était gouverné par le grand maître, élu par le chapitre général constitué des dignitaires. Il était subdivisé en « langues » ou provinces gouvernées à leur tour par des grands prieurs. Contrairement au Temple et en dépit de sa grande richesse, l’Hôpital jouit toujours d’une réputation très favorable, sans doute en raison du rôle charitable qu’il n’abandonna jamais et de l’humilité de ses membres.
    Au moment de la chute de l’ordre du Temple, l’ordre hospitalier dont le grand maître était à l’époque Foulques de Villaret (élu en 1305) bénéficia aussi de ses succès militaires contre les Turcs sur l’île de Chypre.
     
    O RDRE DU T EMPLE : créé à Jérusalem, vers 1118, par un chevalier Hugues de Payns, et quelques chevaliers de Champagne et de Bourgogne. Il fut définitivement organisé par le concile de Troyes en 1128, sa règle étant inspirée – voire rédigée – par saint Bernard. L’Ordre était dirigé par le grand maître dont l’autorité était

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