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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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e
    J’ai le concile dans la main qui se lament e
    Devant le mur à faire un peu des oraison s
    La Folie m’a tenu la main à sa culott e
    On eût dit de la mer s’en allant pour de bo n
    Viens petit dévets-toi prends du large et joui s
    Je sais des paravents comme un zoom d’espéranc e
    Que font-ils ? Qui sont-ils ?
    Ces gens qu’on tient en laiss e
    Dans les ports au shoppin g
    Au bordel à la messe ?
    Et ces môme s qu’on pourrai t
    Se carrer entre deux train s
    Histoire de leur montre r
    Qu’on a du face-à-mai n
    Ils ont vot é Ils ont vot é
    Comme on prend un barbituriqu e
    Et ils ont mis la Républiqu e
    Au fond d’un vase à repose r
    Les experts ont analys é
    Ce qu’il y avait au fond du vas e
    Il n’y avait rien qu’un peu de vas e
     
    Et qu’ont-ils à rentrer chaque année les Artistes ?
    J’avais sur le futur des mains de cordonnie r
    Chaussant les astres de mes peaux ensemellée s
    La conscience dans le spider je mets les voiles…
     
    Shakespeare aussi était un terrorist e
     
    « words… words… words… » disait-i l
     
    Videla ?
    En français : budelle, tripe s
    En italien : budella, tripe s
     
    En argentin ?
    Vas-y voir !
     
    De quoi dégueuler, vraiment !

Photo Grooteclaes



L’ESPOIR
    Dans le ventre des Espagnole s
    Il y a des armes toutes prêtes toutes prête s
    Et qui attenden t
     
    Des oiseaux finlandais vêtus de habaner a
    Des vikings aux couteaux tranchant la manzanill a
    Des flamenches de Suède brunes comme la cendr e
    Des guitares désencordées et qui se penden t
    Des amants exilés dans les cloches qui sonnen t
    La Mort qui se promène au bras de Barcelon e
    Des taureaux traversés qui traversent l’Histoir e
    Des soleils fatigués qui les regardent boir e
    Un Orient de misère à la jota englouti e
    Les parfums de l’Islam crevant d’Andalousi e
    Des pavés de flamenco aux gestes anarchique s
    Les rythmes du jazz-band pour les paralytique s
    Les tam-tams de l’Afrique à portée de guitar e
    De l’eau fraîche et de l’ombre à jurer pour y croir e
    Une rue de Madrid avec des fleurs fanée s
    Un fusil de trente-six qui revient s’y traîne r
    Un accord de guitare au moment où l’on pass e
    Un passeur langoureux avant le coup de grâc e
    La bouteille à la mer dans un drugstore indie n
    Un habit de lumière dans l’ombre du chagri n
    La fureur pensionnée qui se croit dans la ru e
    Des chansons caraïbes qu’on a perdues de vu e
    Des cigales fuyant le bruit des castagnette s
    Toutes les amériques au fond d’une cassett e
    Exécutées à l’aube avec la stéré o
    Le silence permis au-delà de Franc o
    Des ailes de moulin plantées sur les maison s
    Don Quichotte qui passe à la télévisio n
    Une chaîne en couleur pour avaler tout ç a
    Le sang avec la veine d’avoir la corrid a
    Et Cent mille danseurs sur la place publiqu e
    Pour que Christophe Colomb découvre la Musiqu e
    Dans le ventre d’une Espagnol e
    Il y a l’Espoir qui se gonfle et qui gonfl e
    Et qui attend… Et qui attend…
     
    MANUEL DE FALL A

Photo André Villers

PEILLE
    On regarderait bien dans les yeux des fenêtre s
    On compterait les pas si les pas se comptaien t
    Pour savoir ce qu’il y a au fond de ce villag e
    À Peille je m’en vais ce soir tourner la pag e
    D’un livre qui se mange à sept ou huit copain s
    On y rencontre l’Art de vivre et d’être bie n
    À Peille je m’en vais ce soir avec Mari e
    Je vous salue Madame avec tous vos ami s
     
    On regarderait bien dans les yeux de Nan a
    Pour y lire amoureux la table des matière s
    Qu’elle t’apporte comme un bouquet de lila s
    Mais de ceux qui se mangent et là elle exagèr e
    « Voulez-vous des farcis ? Des raviolis d’étoiles ?
    « De cette daube antique où coule la vallée ?
    « Du mouto n Qui revient de la mer à la voile ?
    « C’était long ! Il en a mis du temps, vous savez ? »
     
    À Peille j’ai laissé Mathieu dans la fontain e
    À Peille je m’en vais pour laisser mon pass é
    Chaque fois que j’y passe j’en reprends un morcea u
    Et l’eau qui l’a gardé me l’a rendu tout frai s
    Comme d’un souvenir lorsque l’instant paraî t
    Du fond de ce village où les pierres se parlen t
    À Peille je m’en vais ce soir avec Mari e
    Je vous salue Madame avec tous vos ami s
     
    Peille…
    Alpes-Maritimes…
    Franc e

 
     
     
     
     
     

    MARINA MARCANTONIO

Photo André Villers

 
     
     
     
     
     
     
     
     
    SI LES CHEVEUX DES FEMME S
    ÉTAIENT

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