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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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fleurs ?
    Espèce de conne !
    Et barre-toi !
    Divorce-l a
    Te marie pas !
    Tu peux tout faire :
    T’empaqueter dans le désordre, pour l’honneur, pour la conservation du titre…
     
    Le désordre » c’est l’ordre moins le pouvoir !
     
    Il n’y a plus rie n
     
    Je suis un nègre blanc qui mange du cirag e
    Parce qu’il se fait chier à être blanc, ce nègre ,
    Il en a marre qu’on lui dise : « Sale blanc ! »
     
    À Marseille, la sardine qui bouche le Por t
    Etait bourrée d’héroïn e
    Et les hommes-grenouilles n’en sont pas revenus…
    Libérez les sardine s
    Et y’ aura plus de mareyeurs !
     
    Si tu savais ce que je sai s
    On te montrerait du doigt dans la ru e
    Alors il vaut mieux que tu ne saches rie n
    Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen !
     
    Tu as droit, Citoyen, au minimum décen t
    À la publicité des enzymes et du charm e
    Au trafic des dollars et aux trafiquants d’arme s
    Qui traînent les journaux dans la boue et le san g
    Tu as droit à ce bruit de la mer qui descen d
    Et si tu veux la prendre elle te fera du charm e
    Avec le vent au cul et des sextants d’alarm e
    Et la mer reviendra sans toi si tu es méchan t
     
    Les mots… toujours les mots, bien sûr !
    Citoyens ! Aux Armes !
    Aux pépées, Citoyens ! À l’Amour, Citoyens !
    Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos aînés !
    Les Préfectures sont des monuments en airain… un coup d’aile d’oiseau ne les entame même pas… C’est vous dire !
     
    Nous ne sommes même plus des juifs allemand s
    Nous ne sommes plus rie n
    Il n’y a plus rie n
     
    Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes !
    Des poitrines occupée s
    Des ventres vacant s
    Arrange-toi avec ça !
     
    Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquée s
    C’est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d’être reconnu par ses admirateur s
    Dieu est une idole, aussi !
    Sous les pavés il n’y a plus la plage
    Il y a l’enfer et la Sécurit é
    Notre vraie vie n’est pas ailleurs, elle est ic i
    Nous sommes au monde, on nous l’a assez di t
    N’en déplaise à la littératur e
     
    Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronch e
    à l’encyclopédie, les mots !
    Et nous partons avec nos cris !
    Et voilà !
     
    Il n’y a plus rien… plus, plus rie n
     
    Je suis un chien ?
    Perhaps !
    Je suis un ra t
    Rie n
    Avec le cœur battant jusqu’à la dernière battu e
     
    Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens :
    « Apprends donc à te coucher tout nu !
    « Fous en l’air tes pantoufles !
    « Renverse tes chaises !
    « Mange debout !
    « Assois-toi sur des tonnes d’inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de princip e
     
    Si jamais tu t’aperçois que ta révolte s’encroûte et devient une habituelle révolte, alors ,
    Sor s
    March e
    Crèv e
    Bais e
    Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l’inconform e
    Lâche ces notions, si ce sont des notion s
    Rien ne vaut la peine de rie n
     
    Il n’y a plus rien… plus, plus rie n
     
    Invente des formules de nuit : CLN… C’est la nuit !
    Même au soleil, surtout au soleil, c’est la nui t
    Tu peux crever… Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
    Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d’études et le catéchisme ombilical.
    C’est vraiment dégueulass e
    Ils te tairont, les gens.
    Les gens taisent l’autre, toujours.
    Regarde, à table, quand ils mangent…
    Ils s’engouffrent dans l’innom é
    Ils se dépassent eux-mêmes et s’en vont vers l’ordure et le rot ponctuel !
     
    La ponctuation de l’absurde, c’est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l’atterrissage : on rote et on arrête le massacre.
    Sur les pistes de l’inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l’organe, du repu.
     
    Mes plus beaux souvenirs sont d’une autre planèt e
    Où les bouchers vendaient de l’homme à la crié e
     
    Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vache s
    Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les reste s
    Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes…
    Au bout du compte, on nous élève pour

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