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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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nous becquete r
    Alors, becquetons !
    Côte à l’os pour deux personnes, tu connais ?
     
    Heureusement il y a le lit : un parking !
    Tu viens, mon amour ?
    Et puis, c’est comme à la roulette : on mise, on mise…
    Si ta roulette n’avait qu’un trou, on nous ferait miser quand mêm e
    D’ail leurs, c’ est ce qu’on fait !
    Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre…
    Et ils mettent, ils mettent…
    Le drame, dans le couple, c’est qu’on est deu x
    Et qu’il n’y a qu’un trou dans la roulette…
     
    Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoi r
     
    Te marie pa s
    Ne vote pa s
    Sinon t’es coinc é
     
    Elle était belle comme la Révolt e
    Nous l’avions dans les yeux, dans les bras, dans nos futal s
    Elle s’appelait l’Imaginatio n
     
    Elle dormait comme une morte, elle était comme mort e
    Elle sommeillai t
    On l’enterra de mémoir e
     
    Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit !
     
    Transbahutez vos idées comme de la drogue… Tu risques rien à la frontièr e
    Rien dans les main s
    Rien dans les poche s
     
    Tout dans la tronche !
     
    — Vous n’avez rien à déclarer ?
    — Non.
    — Comment vous nommez-vous ?
    — Karl Marx.
    — Allez, passez !
     
    Nous partîmes… Nous étions une poignée…
    Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projet s
    d’imagination dans le pass é
    Écoutez-les… Écoutez-les…
    Ça rape comme le vin nouvea u
    Nous partîmes… Nous étions une poigné e
    Bientôt ça débordera sur les trottoir s
    La parlotte ça n’est pas un détonateur suffisan t
    Le silence armé, c’est bien, mais il faut bien fermer sa gueule ..
    Toutes des concierges !
    Écoutez-les…
     
    Il n’y a plus rie n
    Si les morts se levaient ?
    Hein ?
     
    Nous étions combien ?
    Ça ira !
     
    La tristesse, toujours la tristesse…
     
    l is chantaient, ils chantaient…
    Dans les rues…
     
    Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Mila n
    Et ceux de Mexic o
    Bras dessus bras dessou s
    Bien accrochés au rêv e
     
    Ne vote pa s
     
    Ô DC8 des Pélicans
    Cigognes qui partent à l’heure
    Labrador Lèvres des bisons
    J’invente en bas des rennes bleus
    En habit rouge du couchant
    Je vais à l’Ouest de ma mémoire
    Vers la Clarté vers la Clarté
     
    Je m’éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
    Dans l’or de mes cheveux j’ai mis cent mille watts
    Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
    J’imagine le téléphone dans une lande
    Celle où nous nous voyons moi et moi
    Dans cette brume obscène au crépuscule teint
    Je ne suis qu’un voyant embarrassé de signes
    Mes circuits déconnectent
    Je ne suis qu’un binaire
     
    Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pât e
    Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la rout e
    Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assi s
    Roule Roule mon fils vers l’étoile idéal e
    Tu te rencontrera s Tu te reconnaîtra s
    Ton dessin devant toi, tu rentreras dedan s
    La mue ça te fait à l’envers dans ce monde inventi f
    Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demai n
    Retourne tes yeux au-dedans de to i
    Quand tu auras passé le mur du mu r
    Quand tu auras outrepassé ta visio n
    Alors tu verras rie n
     
    Il n’y a plus rie n
     
    Que les pères et les mère s
    Que ceux qui t’ont fai t
    Que ceux qui ont fait tous les autre s
    Que les « monsieu r »
    Que les « madam e »
    Que les « assis » dans les velours glacés, soumis, mollasse s
    Que ces horribles magasins bipèdes et roulant s
    Qui portent tout en devantur e
    Tous ceux-là à qui tu pourras dire :
     
    Monsieur !
    Madame !
     
    Laissez donc ces gens-là tranquille s
    Ces courbettes imaginées que vous leur invente z
    Ces désespoirs soumi s
    Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour alle r
    gagner VOS sous ,
    Avec les poumons resserré s
    Les mains grandies par l’outrage et les bonnes mœur s
    Les yeux défaits par les veilles soucieuses…
    Et vous comptez vos sous ?
    Pardon… LEURS sous !
     
    Ce qui vous déshonor e
    C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orguei l
    Dans vos salles de bains climatisée s
    Dans vos bidets désert s
    En vos miroirs menteurs…
     
    Vous faites mentir les miroir s
    Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous ête s
    Cravaté s
    Envisonné s
    Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui

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