Testament Phonographe
agacer le sucre au fond du po t
Et pense mais trop tard au prolétaire foutr e
Qui la fait respectable et lui crève la pea u
Et tous ces inconnus qui mettent à la voil e
Sur de longs autobus aux voyages haché s
Laissent de leur limon intime à des étoile s
Qui brillent tristement au coin des rues barrée s
DANS LES « NIGHT »
Dans les « nigh t »
Y’ a la vie qui s’projette avec un scotch au cu l
Y’ a des môme s que l’on jette avec la rage au co n
Y’ a la mer qui déborde entre deux conneries Po p
Y’ a la mort qui jouit sur un’Kawasak i
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la Foli e Je t’aime à en creve r
Je t’aime à me trancher la gorge et puis chante r
Avec du sang-guitare et le disquaire en plu s
Je t’aime et c’est peu dire on dirait qu’ça déconn e
Dans les « nigh t »
Dans les « nigh t »
Y’ a des parfums de nuit qui montent des bas-fond s
Y’ a des filles que l’on ouvre un peu plus qu’il faudrai t
Y’ a des flics dans les yeux des plus de vingt-cinq pige s
Y’ a l’Amour qui s’en va au bras d’un assassi n
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la foli e Je t’aime à en canne r
Je t’aime au fait comme je t’aime et si tu chiale s
Pense aux années perdues où je chialais de to i
Sans savoir qui tu étais sans savoir qui j’étai s
Dans les « nigh t »
Y’ a des môme s aux c h’ veux longs qui s’enchristent et se pagen t
Y’ a des môme s qui s’ébrouent dans les bras de leur ombr e
Y’ a des môme s qui transitent et s’en vont comme les ange s
Dans les enfers coton où tapine Marie-Jeann e
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la Foli e Je t’aime à en renaîtr e
À partir de ton ventre où mouillent des étoile s
À partir de l’écume où la mer se souvien t
Ô toi qui tant jouis sous les becs de mes yeu x
Dans les « nigh t »
Dans les « nigh t »
Y’ a le noir qui projette un peu de cette brum e
Qui fait les corps surpris au milieu de la mor t
Y’ a du blanc dans les yeux des filles que l’on plum e
Sous l’œil d’un projo-sang et de la Stéré o
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la Foli e Je t’aime à t’empale r
Comme t’empalerait quiconque te voit pâl e
Dans cette soie du lit où l’Amour va gueule r
De n’être de l’Amour qu’un souvenir voil é
Dans les « nigh t »
Dans les « nigh t »
Y’ a des corps morts debout qui slowent et qui se spasmen t
Y’ a des chairs éblouies sous la Pop de servic e
Y’ a la plage et l’Afrique étalée sur la pist e
Et cette marée brune au cou des enfants triste s
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la Foli e Je t’aime et te polenn e
Comme ces fleurs du Mal qui traînent dans les « nigh t »
Avec leur œil de plume où coulent des baiser s
Et qui vous font des môme s rien qu’à les regarde r
Dans les « nigh t »
Dans les « nigh t »
Y’ a ton cul et mon ange noir qui va y boir e
Y’ a ton cul des étoiles où je perds la tendress e
Y’ a ton cul des bijoux de la Mélancoli e
Y’ a ton cul comme une algue au fond de ma mémoir e
Dans les « nigh t »
Je t’aime à la Folie et je suis dingue de vou s
Ô Madame la Joie quand elle sort de To i
Avec ses cris d’enfant Lumière de ma nui t
Cette éternelle nuit collée à mon Amou r
Dans les « nigh t »
Photo André Villers
Photo André Villers
PETITE
Tu as des yeux d’enfant malad e
Et moi j’ai des yeux de marlo u
Quand tu es sortie de l’écol e
Tu m’as lançé tes petits yeux dou x
Et regardé pas n’importe o ù
Et regardé pas n’importe o ù
Ah ! petit e Ah ! petit e
Je t’apprendrai le verbe « aime r »
Qui se décline doucemen t
Loin, des jaloux et des tourment s
Comme le jour qui va baissan t
Comme le jour qui va baissan t
Tu as le col d’un enfant cygn e
Et moi j’ai des mains de velour s
Et quand tu marchais dans la cou r
Tu t’apprenais à me faire sign e
Comme si tu avais eu vingt an s
Comme si tu avais eu vingt an s
Ah ! petit e Ah ! petit e
Je t’apprendrai à tant mouri r
À t’en aller tout doucemen t
Loin des jaloux et des tourment s
Comme le jour qui va mouran t
Comme le jour qui va mouran t
Tu as le buste des outrage s
Et moi je me prends à rêve r
Pour ne pas fendre ton corsag e
Qui ne recouvre qu’une idé e
Une idée qui va son chemi n
Une idée qui va son chemi
Weitere Kostenlose Bücher