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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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ma copin e
    Depuis qu’tu l’as sali e
    Rappell’toi « madamin e »
    Ce bistrot de Pari s
    Où j’t’ai pris’ dans mes bra s
    Allez savoir pourquo i
    Ces chos’s là ça s’fait pa s
    Ça s’dit… n’en parlons pa s
     
    On dit qu’la nuit est blanch e
    Quand on n’y voit qu’du noi r
    Au Bar Bac y’ avait Blanch e
    Qui me vendait l’bonsoir…
     
    La Sein’ c’est mon Perno d
    Mes yeux vont s’y soûle r
    C’est pas qu’on s’ fout ’ à l’ea u
    Mais c’est bon d’y pense r
    Quand on est à cherche r
    Le pourquoi le commen t
    De ces vies embrassée s
    Autour d’tant d’boniment s
     
    On dit qu’la vie est ros e
    Quand on la voit comm’ ç a
    Faut bien dir’ quelque chos e
    Sinon on dirait quoi ?
     
    Quand on roul’ dans la nui t
    Comm’ ça au pif-moi-ç a
    À chercher dans Pari s
    Des trucs et des java s
    Moi je pense à la me r
    Qui vient et puis qui v a
    Et j’me dis que sur Terr e
    On n’sait pas où l’on v a
     
    On dit qu’le ciel est ble u
    Gagarine dit pas ç a
    Il dit qu’la terre est bleu e
    Allez savoir pourquoi ?
     
    Je pass’ mes nuits à l’a s
    En attendant quoi don c
    Que tout passe et tout lass e
    Comme dit la chanso n
    À Paris y’ a du splee n
    Qui pousse des pavé s
    Et c’est ça « madamin e »
    Que je m’tuais à fauche r
     
    On dit qu’on broie du noi r
    Mais peut-êt’ qu’on déconn e
    Et puis mes p’ tit’s histoire s
    Ça fait d’tort à personne…

PARIS C’EST UNE IDÉE
    La nuit a pris Paris au co l
    Il est six heures cet automn e
    Il est l’heure où l’amour frissonn e
    Dans l’apéro et dans le sous-so l
    Et Paris m’a pris par la mai n
    Et m’a dit : –  C’est là dans la Seine
    Que je désire mettre en scène
    Mes hiboux sapés chez Cardin
     
    Paris c’est quoi ? Paris c’est qui ?
    Dans sa nuit gainée de souri s
    Dans l’demi-jour des demi-teinte s
    Dans la ferveur d’un vert d’absinth e
    Y’ a des perdrix à l’étalag e
    Qui s’font la paire après plumag e
    Ça aide à fair’ les commission s
    Le cul ça fait les comptes rond s
     
    Paris c’est mon djob capita l
    Je sais par cœur des nuits qui traînen t
    Et qui s’en vont brouter ma traîn e
    Dans les prés rouges de Pigall e
    Paris c’est mon djob à tax i
    Quand mes clients lorgnent au compteu r
    Et qu’ils n’ont jamais qu’un quart d’heur e
    Pour faire leurs courses au Paradi s
     
    Paris c’est quoi ? Paris c’est qui ?
    Dans ses rues qui mouillent de plui e
    Les flics se fout ’nt peut-et’ du tier s
    Quant au « car » ça n’est bon qu’l’hive r
    C’est un tapin tout en voilure
    Qui fait du charme aux devanture s
     
    C’est une idé e

Photo André Villers

RICHARD
    Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
    À certaines heures pâles de la nuit
    Près d’une machine à sous, avec des problèmes d’hommes, simplement
    Des problèmes de mélancolie
    Alors, on boit un verre, en regardant loin derrière la glace du comptoir
    Et l’on se dit qu’il est bien tard… XI
     
    Richard, ça va ?
     
    Nous avons eu nos nuits comme ça moi et mo i
    Accoudés à ce bar devant la bière allemand e
    Quand je nous y revois des fois je me demand e
    Si les copains de ces temps-là vivaient parfoi s
     
    Richard, ça va ?
     
    Si les copains cassaient leur âme à tant presse r
    Le citron de la nuit dans les brumes perno d
    Si les filles prenaient le temps de dire un mo t
    À cette nuit qui les tenait qui les berçai t
     
    Richard, ça va ?
     
    À cette nuit comme une sœur de charit é
    Longue robe traînant sur leurs pas de bravad e
    Caressant de Pourlet les pâles camarade s
    Qui venaient pour causer de rien ou d’amiti é
    Nous avons eu nos nuits…
    Richard, eh ! Richard !
     
    Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
    À certaines heures pâles de la nuit
    Près d’une machine à sous, avec des problèmes d’hommes, simplement,
    Des problèmes de mélancolie
    Alors, on boit un verre, en regardant loin derrière la glace du comptoir
    Et l’on se dit qu’il est bien tard…
     
    Richard ! encore un p’tit pour la route ?
    Richard ! encore un p’tit pour la route ?
    Eh ! m’sieur Richard, encore un p’tit pour la route ?
    Allons ! Richard… Richard… encore un p’tit !

LES ROMANTIQUES
    Ils prenaient la rosée pour du rosé d’Anjo u
    Et la lune en quartiers pour Cartier des bijou x
    Ils mettaient des tapis sous les pattes du ven t
    Ils

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