Testament Phonographe
a
Voir la symphonie Pathétiqu e
On dit qu’ils n’ont pas aimé ç a
Les morts n’aiment pas la musiqu e
Ils ont voté… et puis, après ?
À porter ma vie sur mon dos
J’ai déjà mis soixante berge s
Sans être un saint ni un salau d
Je ne vaux pas le moindre cierg e
Marie maman voilà ton fil s
Qu’on crucifie sur des affiche s
Un doigt de scotch et un gin, fil s
Et tout le reste je m’en fich e
Ils ont voté… et puis, après ?
J’ai là mémoire hémiplégiqu e
Et les souvenirs éborgné s
Quand je me souviens de la triqu e
Il ne m’en vient que la moiti é
Et vous voudriez que je cherch e
La moitié d’un cul à botter ?
En ces temps on ne voit pas lerche…
Ils n’ont mêm’plus d’cul, les français !
Ils ont voté… et puis, après ?
C’est un pays qui me débéqu’t e
Pas moyen de se faire anglai s
Ou suisse ou con ou bien insect e
Partout ils sont confédérés…
Faut les voir à la télé-urn e
Ces vespasiens de l’isoloi r
Et leur bulletin dans les burne s
Et le mépris dans un placar d
Ils ont voté… et puis, après ?
Dans une France socialist e
Je mettrais ces fumiers debou t
À fumer le scrutin de list e
Jusqu’au mégot de mon dégoû t
Et puis assis sur une chais e
Un ordinateur dans l’gosie r
Ils chanteraient la Marseillais e
Avec des cartes perforée s
Le jour de gloire est arriv é
SANS FAÇONS
Avec vos façons vos empire s
Vous commencez à nous couri r
Foutez-vous donc en pékino s
Lâchez notre o s
Les Francs c’est duraille à convaincr e
Foutez votre uniform’ sul cintr e
Et laissez-nous nous démerde r
Lâchez nos dés
Nous le hasard on s’en arrang e
On n’aim’ pas trop qu’on nous effrang e
Quand not’ bonheur est habill é
Laissez quimpe r
On a l’bon sens économiqu e
Alors faut pas qu’on nous expliqu e
Que l’bœuf gros sel vaut pas l’file t
Laissez file r
Et pour c’qui est d’la fore de frapp e
On a nos poings et puis on tap e
Et ça nous coût’pas un radi s
T’as pas compris ?
Et quand tu t’en iras d’la chiqu e
On te foutra un’chouett’cliniqu e
Avec le Panthéon sous l’cu l
Comm’ t’as voul u
Les mains tendues les yeux soumi s
Voici le Peuple de Pari s
Qui te laisse ses revenu s
C’est pas d’refu s
Et dans les rues d’Quatre-vingt-neu f
Où coul’ du sang qu’est encor frai s
Si t’ y’ allais pour t’fair’ cuire un œu f
Ça f’ rait d’l’effe t
Nous ces rues-là ça nous connaî t
Vu qu’on machinait les pavé s
Quand on faisait valser l’Histoir e
Dans l’Drapeau Noi r
Si la Républi q’ t’embarrass e
Tu n’as qu’à partir à la chass e
Y’ aura toujours des chiens vorace s
Pour prend’ ta plac e
On est sans façons sans empir e
C’est p’ têt’ pour ça qu’on peut mouri r
Mais pas avant d’lécher les plat s
Que tu laiss’ras…
Les condamnés jouent au poker leur appéti t
Et laissent au suivant leur part de solitud e
Le service est compris nous avons l’habitud e
DESCENDEZ-DONC SEIGNEUR DE NOTRE CONNERI E
LES GARES LES PORTS
Les gares c’est co n
Sauf pour la vu e
Dans la fumé e
Des villes perdue s
Et des mouchoir s
Qui tendent leur ne z
À des au revoi r
Longeant les quai s
Les gares c’est co n
SNC F
Je préfère les train s
De la N R F
Et les bouquin s
Qu’ont pas d’horair e
Qui roulent sous l a
Lampe familièr e
Les gares c’est co n
C’est dégueulass e
Ça sent le fourgo n
Et le passe à l’a s
Et tous ces mec s
Et leurs ticket s
Un trou ave c
Par-dessus le march é
Les gares c’est co n
Sauf dans la nui t
Certaines foi s
Y’ en a qui crien t
On dirait de s
Orphelinat s
Qui jouent aux dés
Toutes leur smal a
Dormi r
Dans le chagrin du ven t
Dormi r
Jusqu’au nouveau printemp s
Et dans les champ s
Mettre à ta voil e
Et pour une fleu r
Vendre une étoil e
Tout simplemen t
Sans bouger d’un centim e
Dans le carrosse de la frim e
Les ports c’est co n
Les gares auss i
Quant aux Orl y
N’en parlons pa s
J’aime bien ma taul e
Et mes bouquin s
Je voyage en douc e
Ça me coûte rie n
Les ports c’est co n
Même quand c’est l à
Dans l’encre bleu e
D’une carte postal e
Et quand je veux avoir le L A
Je me coupe en deu x
Et je me caval e
Les ports c’est co n
Même autrefoi s
Quand les thonier s
Tendaient leurs bra s
À la marié e En robe de toil
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