Testament Phonographe
blessur e
Qui se referme à l’orée de l’ennu i
Comme une cicatrice de la nui t
Et qui n’en finit pas de se rouvri r
Sous des larmes qu’affile le dési r
Cette blessur e
Comme un soleil sur la mélancoli e
Comme un jardin qu’on n’ouvre que la nui t
Comme un parfum qui traîne à la maré e
Comme un sourire sur ma destiné e
Cette blessure d’où je viens
Cette blessur e
Drapée de soie sous son triangle noi r
Où vont des géomètres de hasar d
Bâtir de rien des chagrins assisté s
En y creusant parfois pour le péch é
Cette blessure d’où tu viens
Cette blessur e
Qu’on voudrait coudre au milieu du dési r
Comme une couture sur le plaisi r
Qu’on voudrait voir se fermer à jamai s
Comme une porte ouverte sur la mor t
Cette blessure dont je meur s
LA DAMNATION
Tout ce qui est mal… C’est bon… Alor s
Tout ce qui est bon… C’est mal… Alor s
Damne-toi ! damne-toi !
La damnation pour un triangl e
Qui s’en va sous ta voix lacté e
Géométriquement ressembl e
Aux communiants du mois de ma i
Avec leurs péchés de princip e
Et leurs mains dans les nuits-fusai n
À ombrer sous leurs pauvres nippe s
Des désirs tachés de frangin s
Ils sont damnés… Ils sont damnés…
Leurs voix comme des cathédrale s
Chantent des gestes de grani t
Et des mosaïques d’étoile s
Arc-en-ciellent leur ciel de li t
Je suis damné pour un pétal e
De cette rose qui grandi t
Et qui te polenne le châl e
Dont tu as revêtu ma nui t
Je suis damné… Je suis damné…
Damne-toi ! damne-toi !
La damnation pour une sourc e
Où coule des grains de velour s
Dans ta main et puis dans ta bours e
Comme une monnaie au long cour s
Ton désespoir comme une étoil e
Assassinée depuis longtemp s
Géométriquement s’étoil e
À des millions d’années d’amant s
Tu es damné… Tu es damné…
Tu m’aimes et c’est pour l’habitud e
À t’empaler sur mon sarmen t
Ma vigne y coule et puis s’ élude
En des filaments de serment s
Mon suc te remonte à la gorg e
Avec son goût d’entre dégoû t
C’est l’éternité qui dégorg e
Et la mort qui tire son cou p
On est damnés, viens ! Viens !
Tout ce qui est mal, c’est bon !
Viens ! Viens !
Damne-toi !
Tout ce qui est bon… c’est ma l
Viens ! Viens !
Viens…
Cette terre
Cette terre tout autour de mo i
Cette terre qui me guette et qui me fatigu e
Ô cette fatigue de la terr e
Je me souviens de tous ces jours, de toutes ces patience s
Je me souviens de vous, de toi et d’Ell e
Tu sais, quand elle s’en allait clopinant comme un oisea u
Sans ailes, quand elle s’en allait, la pauvre, et moi derrière ,
Comme un paquet de solitud e
J’étais seul, tu sais, pendant des jours, des jour s
j’étais seul, seul, seu l
Elle me donnait un goût bizarre de la vi e
Je me sentais redevenir celui que ma mama n
N’avait pas eu le temps de fair e
Les mamans n’ont jamais le temp s
Empêtrées qu’elles sont dans leurs soucis de linge s
Dans leurs soucis de ce je ne sais quoi qui fait leur s
Yeux vide s
Terne s
Déjà mourant s
Cette terre tout autour de mo i
Cette terre Ô mon amour qui n’était que pour mo i
J’étais seul, tu sai s
Toi, tu n’étais pas toi et je ne le savais pa s
C’était ça l’indignit é
Oui, l’indignit é
J’ai besoin d’entendre les oiseaux, maintenant ,
Les vrai s
Dans des vrais boi s
Sans rien d’autre que les oiseaux et que les boi s
J’irai souvent montant et remontant dans mon souveni r
Pou r La trouver toujours clopinan t
Toujours ell e
Alors que tu n’étais plus to i
Alors que tu n’as jamais été to i
Alors que tu n’as jamais été qu’une ombr e
De je ne sais quelle idée que je me faisai s
De la tristess e
Tu avais les yeux qui regardaient ailleur s
Adie u
DEUX CONDAMNÉS À MORT ONT ÉTÉ EXÉCUTÉS UN MATIN À CINQ HEURES IL N’Y À PAS TRÈS LONGTEMPS LES PRÉSIDENTS MÊME NIXON NE SE SONT PAS DÉRANGÉS POUR ASSISTER À CETTE FORMALIT É
un Niaii mordant à l’amorce, pendant que l’oiseleur fait tomber une hache. Disposé comme il l’est, cet instrument de supplice est l’image parfaite d’une guillotine, longtemps avant le règne de celle-ci en France.
Caricature anonyme anglaise du 1 8e siècl e
LE DEUXIÈME PRÉSIDENT DE LA
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