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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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de cette blancheur des fois tirée vers le malheur et puis l’angoisse du déjà v u
    Du déjà pri s
    Je sais de toute éternité que tu n’es pas à mo i
    Rien n’est à moi que l’illusion et encor e Je l’invente tellement cette illusio n
    Quand je la rencontre, l’Illusion, elle m’est déjà ancienne et chiffonné e
    Salut ! ma petite Camarade, Salut !
     
    Mes illusions je les arrange, quand je n’ai pas envie de leur parler et de leur dire qu’elles ne sont là que parce que c’est l’usag e
    Elles deviennent mes souvenirs controuvé s
    Le moulin de Pesci a
    Le papie r
    L’odeu r
    Ce type empaqueteu r
    Cette machine à pointer, en bas ,
    Ce soleil de Mars et cette brume en préface à la belle journée se préparant, se fardant de nuages discrets et prometteurs de belles coulées de ciel dans ce bleu d’aventure et songeant comme change ta vie à chaque instant, à chaque millième de seconde toi, vieillissant au fil de moi maintenant que je pense à toi, t’écrivant, te dictant, t’improvisant aussi comme une musique de messe noire
    Ce péage avec ce mec au mois, qui s’en fout,
    Caron d’un macadam déroutant, compteur du trouble et de l’ennu i
    Ces accidents abstraits que je m’invente au hasard des 150 à l’heur e
    Ce retour dans le bleu et cette façon de ne pas être dans le siècle et tout en y roulan t
    Cette descente vers les chiens et leurs paroles rassemblée s
    Cette pintade mise en route et mes fureurs de cuisinier sentant mouiller la casserole et s’attacher à un désespoir ail é
    À des oiseaux traqués dans des caisses avide s
    Et tout ce néant de la merde qui monte à mes babine s
    Ce code pénal particulier qu’on devrait pouvoir lire en petite notes en bas de page du livre des recette s
    Cette soirée après les autre s
    Cette machine qui tant et tant dactylograph e
    Ces cris perdus quelque part et que je n’entends pas et qu i
    retrouvent un cœur saignan t
    Ce pain de seigle qui s’éternise sous la dent dure du couteau sci e Les choses manufacturées qui souffrent à travers celui qui les a machinée s
    Et ces choses qui souffrent dans l’idée de celui qui les regard e
    Ce piano, ma maison ancienne, anciennement la mienne et cette humide honte les touches qui s’étaient décollées et des larmes qui me venaient d’un chagrin de Czern y
    De Debussy auss i
    Cette horrible femme qui a désossé mon piano en attendant qu’on ne le coupe en deux pour en avoir son dû… La moiti é
    Mais la moitié de la musique ? La moitié de ma tête ? La moitié du sentiment banni ?
    Le code civil distribué en bandes dessinées aux imbéciles inadapté s
    Ce parfum de la nuit comme une pièce de piano de Debussy jouée par Giesekin g
    Cette passion de passionner tout ce qui se passe autour de moi les loups promi s
    Les guf i
    Les araignées dessinées avec leur toile sur ce gadget tire-lire avec son cadavre peint en vert et qui salu e
    Cette envie de passer vite, très vite et puis quand même m’attarder sur le bestiaire de ma mi e
    La source et le cloaqu e
    Ça dépend du context e
    Les chiens c’est comme les gens : avec un o s Ça grogne.
     
    Ni dieu, ni maître, ni mie, ni bestiaire, ni gens, ni os.
     
    La solitude est une configuration particulière du mec : une large tache d’ombre pour un soleil littérair e
    La solitude c’est encore de l’imaginatio n
    C’est le bruit d’une machine à écrir e
    J’aimerais autant écrire sur des oiseaux chantant dans les matins d’hive r
    J’ai rendez-vous avec les fantômes de la merd e
    Les jours de fête, je les maudis, cette façon de sucre d’orge donné à sucer aux pauvres gens, et qui sont d’accord avec ça et on retournera lundi pointe r
    Je vois des oranges dans ce ciel d’hiver à peine lev é
    Le soleil, quand ça se lève, ça ne fait même pas de bruit en descendant de son lit ça ne va pas à son bureau, ni traîner Fg Saint-Honoré et quand ça y traîne, dans le Faubourg, tout le monde s’en rengorge. Tu parles ! ni rien de ces choses banales que les hommes font qu’ils soient de la Haute ou qu’ils croupissent dans le syndicat.
    Le Soleil, quand ça se lève, ça fait drôlement chier les gens qui se couchent tôt le mati n
    Quant à ceux qui se lèvent, ils portent leur soleil avec eux, dans leur transisto r
    Le chien dort sous ma machine à écrire. Son soleil, c’est mo i Son soleil ne se couche jamais… Alors il ne dort que d’un œi l
    C’est pour ça que les loups crient

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