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Un paradis perdu

Un paradis perdu

Titel: Un paradis perdu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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Benjamin Harrison est arrivé au pouvoir, il y a quatre ans, l'excédent du Trésor était de quatre-vingt-dix-sept millions de dollars. Tout à été englouti, on ne sait comment, et, aujourd'hui, l'État fédéral ne peut même plus faire face aux dépenses courantes, développait le père de Susan, cramoisi d'indignation.
     
    Les démonstrations de ce genre, lord Pacal en entendit tous les jours, avec quelques variantes, lors des dîners ou des soirées au fumoir. Aussi, fut-il bien aise d'apprendre, un matin de février 1893, que le yacht Lady Ounca était à quai, dans le port de Boston.
     
    – Demain, nous embarquerons pour Soledad et nous aurons une belle traversée, glissa-t-il à Martha.
     
    – Peut-être qu'on verra des baleines ! s'écria la fillette en battant des mains.
     
    1 1869-1940. Il s'agit du futur Premier ministre de Grande-Bretagne, qui, le 29 septembre 1938, à Munich, signa avec Édouard Daladier, président du Conseil français, le Duce Benito Mussolini et le chancelier Adolf Hitler, les accords dits « de Munich » qui livrèrent les territoires des Sudètes à l'Allemagne. Son demi-frère, sir Austen Chamberlain (1863-1937), fut successivement chancelier de l'Échiquier, de 1903 à 1906, puis secrétaire pour l'Inde et ensuite ministre des Affaires étrangères, de 1924 à 1929.
     
    2 Environ six cents hectares.
     
    3 Sisal est le nom usuel de la fibre qu'on tire de l'agave, plante tropicale vivace, ayant le port de l'aloès. Sa hampe florale peut atteindre six mètres de hauteur. Ses feuilles allongées, aiguës, épaisses, dégagent une odeur suave et mesurent parfois deux mètres de longueur. Les fibres textiles, qui deviennent le sisal, se trouvent dans les feuilles et peuvent être récoltées dès la troisième année de la végétation de la plante. Le sisal tient à la fois du chanvre et du lin. On en fait des lignes pour la pêche, mais aussi des textiles, des filets, des cordages, des brosses, des tapis, des paillassons. Le sisal résistant à l'eau salée, les marines de commerce et de guerre en faisaient, au XIX e  siècle, une grosse consommation. Comme les Mexicains, certains Bahamiens tirent de l'agave une liqueur sucrée, dont le goût rappelle celui du cidre.
     
    4 D'après la légende, Betsy Ross (1752-1836) serait la jeune femme de Philadelphie qui confectionna The Stars and Stripes, le premier drapeau de l'Union, en juin 1776, à la requête de George Washington.
     
    5 Gourgandine, en italien populaire.
     
    6 Cette publicité suscita la création, au Parlement britannique, d'un Comité judiciaire, dont le rapport fut adressé au Conseil privé de la reine Victoria. Ce texte influença notablement la réorganisation de la justice dans les colonies de la Couronne. Aujourd'hui encore, ce cas est inscrit, en Grande-Bretagne, au programme des études de droit.
     
    7 Fonceur, attaquant, bousculeur. Le numéro 2, dans une équipe de polo.
     
    8 L'authenticité du lieu de débarquement, mise en doute en 1986, par un envoyé du National Geographic fut, semble-t-il, confirmée en 1989 par Robin Knox-Johnson, marin anglais. Usant des instruments de navigation dont avait disposé Colomb, tenant compte du journal de bord de ce dernier et des vents, l'expert aboutit à San Salvador et non à Cat Island ou à Samana Cay, îles qui prétendent, encore aujourd'hui, être le siège du débarquement historique.
     
    9 Les San Salvadoriens obtinrent gain de cause en 1926.
     
    10 « En ce lieu, Christophe Colomb fit le premier pas sur le sol du Nouveau Monde. Érigé par le Chicago Herald , 1892 ».
     
    11 La Découverte de l'Amérique. Journal de bord et autres écrits, 1492-1493 , Christophe Colomb. Traduction de Soledad Estorach et Michel Lequenne, éditions François Maspero, Paris, 1979.
     

4.
     
    La nouvelle unité de la flotte Cornfield ne pouvait rivaliser, en matière de luxe, avec les yachts des milliardaires américains, comme l' Oneida , du banquier Edward C. Benedict, le Corsair II , de John Pierpont. Morgan, ou le Sayonara , du philanthrope Anthony Drexel, dont le pont avait été aménagé en roseraie ! En revanche, le Lady Ounca les eût battus à la course, grâce à sa vitesse de pointe de dix-huit nœuds et à sa parfaire tenue à la mer.
     
    Lord Pacal félicita John Maitland pour l'attention qu'il avait portée, pendant des mois, en Écosse, à la construction du vapeur, et pour la manière dont il en tirait, en fin manœuvrier, le meilleur

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