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Vie de Franklin, écrite par lui-même - Tome I

Vie de Franklin, écrite par lui-même - Tome I

Titel: Vie de Franklin, écrite par lui-même - Tome I Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Franklin
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école de mathématiques est assez bien pourvue d'instrumens. Notre bibliothèque de livres anglais est très-bien composée, et nous y avons un assortiment de machines pour les expériences de physique, assortiment qui n'est pas considérable, mais que nous espérons incessamment completter. La bibliothèque loganienne, l'une des plus belles collections qu'il y ait en Amérique, sera bientôt ouverte ; de sorte que les livres, ni les instrumens ne nous manqueront pas. En outre comme nous sommes toujours déterminés à allouer de bons honoraires aux professeurs, nous avons lieu de croire que nous pourrons en choisir d'habiles ; et certes, c'est de ce choix que dépend le succès de l'institution.
»Si avant de retourner en Europe, il vous est possible de venir à Philadelphie, je serai bien charmé de pouvoir converser avec vous. J'aurai aussi un vrai plaisir à vous écrire et à recevoir de vos lettres, après que vous serez fixé en Angleterre ; car la correspondance des hommes qui ont du savoir, de la vertu et l'amour du bien public, est une de mes plus grandes jouissances.
»J'ignore si vous avez vu le premier plan que j'ai fait pour l'établissement de notre collége. Je vous l'envoie ci-joint. Quoiqu'imparfait, il a eu le succès que je désirois, puisqu'il a été suivi d'une souscription de quatre mille livres sterlings, qui nous ont servi à le mettre à exécution. Comme nous aimons beaucoup à recevoir des conseils, et que chaque jour nous donne plus d'expérience, j'espère qu'en peu d'années, notre institution sera parfaite.
»Je suis, etc.»
B. Franklin.

Au même.
    Philadelphie, le 3 mai 1753.
«M. Peters, Monsieur, étoit, il n'y a qu'un instant, avec moi ; et nous avons comparé nos notes sur votre nouvel écrit. Ce plan d'éducation est vraiment excellent : nous n'y avons apperçu rien qui ne soit très-praticable. La principale difficulté est de trouver l'aratus [C'est le nom qui étoit donné au chef du collége, dans le plan dont il est ici mention, et qui depuis plusieurs années, a été exécuté en très-grande partie, dans le collége de Philadelphie, et dans divers autres colléges des États-Unis.], et les autres personnes propres à le mettre à exécution ; mais on peut pourtant y réussir, en offrant à ces personnes les encouragemens nécessaires.
»Nous avons eu, M. Peters et moi, un grand plaisir à examiner votre plan. Quant à moi, je ne me souviens pas que la lecture d'aucun autre écrit m'ait jamais fait plus d'impression ; tant il y a de noblesse et de justesse dans les idées, et de chaleur et d'élégance dans le style ! Toutefois, comme les critiques de vos amis peuvent vous être plus utiles et plus agréables que leurs éloges, je dois vous observer que je désirerois que vous eussiez omis, non-seulement la citation du Review [Cette citation du Monthly Review de Londres, année 1749, attaquoi"t d'une manière trop sévère, l'administration et la discipline des universités d'Oxford et de Cambridge, et fut ôtée des nouvelles éditions de l'écrit de M. W. Smith.], mais les expressions [Pages 65 et 79 du pamphlet.], que le ressentiment vous a dictées contre vos adversaires.
    En pareil cas, la plus noble victoire est celle qu'on obtient en brillant davantage, et en dédaignant l'envie.
»M. Allen est depuis dix jours absent de Philadelphie. Avant son départ, il me chargea de lui procurer six exemplaires de votre plan. M. Peters en a pris dix. Il se proposoit d'abord de vous écrire, mais il ne le fait point, parce qu'il espère vous voir bientôt ici. Il me prie de vous présenter ses complimens, et de vous assurer qu'il vous accueillera avec grand plaisir. J'ajouterai que vous pouvez compter que, de mon côté, je ferai tout ce qui dépendra de moi pour vous rendre agréable le séjour de Philadelphie.
»Je suis, etc.»
B. Franklin.
 
Au même.
Philadelphie, le 27 novembre 1753.
«Comme je vous ai écrit, mon cher Monsieur, une très-longue lettre, par la voie de Bristol, je n'ai maintenant que peu de choses à vous dire. Ce qui concerne notre collége, est toujours dans le même état.
»Les curateurs seroient charmés d'y placer un recteur : mais ils craignent de prendre de nouveaux engagemens jusqu'à ce qu'ils se soient libérés des dettes qu'ils ont contractées ; et je n'ai pas encore pu leur persuader entièrement qu'un bon professeur dans les hautes sciences, attireroit assez d'écoliers pour payer en grande partie, sinon tout-à-fait, ses

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