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Vie et Paroles du Maître Philippe

Vie et Paroles du Maître Philippe

Titel: Vie et Paroles du Maître Philippe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alfred Haehl
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encore.
    A Lyon il fut accueilli par son oncle Vachod, boucher, 22 rue
d’Austerlitz, à la Croix-Rousse.
    Il l’aidait dans son travail tout en faisant ses études à
l’Institution Sainte-Barbe, où l’un des Pères s’attacha à lui et fut reçu plus
tard à l’Arbresle.
    En dépeçant une bête M. Philippe se coupa les tendons du pouce
et de l’index de la main gauche.
    De cette blessure subsista une certaine raideur des deux doigts.
     
    M. Vachod était incroyant et M. Philippe disait de lui :
« S’il croyait, il serait parfait ». Il vint le voir sur son lit de
mort et, lui mettant un doigt sur le front, il lui dit : « Tu n’as pas
cru, vois maintenant ».
    Pendant la guerre de 1870, il fut incorporé dans la Légion de
marche, mais il n’y resta pas longtemps, à cause de sa blessure de la main
gauche. Il fut regretté par ses camarades. A cette époque, il avait à Perrache
une salle où il recevait des malades.
    Ceux-ci, au début de son incorporation, remirent au préfet une
pétition pour le réclamer. Le préfet le convoqua et lui demanda une preuve des
pouvoirs qu’on lui attribuait, Un conseiller de préfecture présent à
l’entretien, homme grand et fort, lui dit : « Je vous défie bien de me
faire quelque chose ».
     
    A l’instant même le conseiller tomba évanoui.
     
    M. Philippe donna dans sa jeunesse des séances 17 rue Vendôme, puis
5 rue Masséna, ensuite rue Duquesne. En 1872 il ouvrit, 4 boulevard du Nord
(actuellement boulevard des Belges n° 8), un cabinet dans un appartement qu’il
avait depuis 1867. C’était une petite maison d’un étage, surélevée depuis.
    Durant les années 1874-1875, il prit cinq inscriptions
d’officier de santé à l’École de Médecine et de Pharmacie de Lyon. La cinquième
est datée du 11 novembre 1875 et porte le n° 9. Sur le registre d’inscription
il était domicilié place Croix-Paquet, où il avait une petite chambre qu’il
conserva jusqu’à la fin de sa vie, et où il installait des malheureux.
     
    J’en ai visité plusieurs.
    A l’Hôtel-Dieu il fréquenta notamment la salle Saint-Roch où il
suivit les cours cliniques du professeur Bénédict Tessier. Il guérissait
souvent des malades et les médecins s’étaient aperçus de ses interventions.
    Un jour il avisa un malade qui pleurait dans son lit parce qu’on
devait lui couper la jambe le lendemain. Il lui assura que l’opération ne se
ferait pas et lui fit promettre de ne rien dire. Le lendemain le chirurgien,
stupéfait, constata que le malade était en voie de guérison et il demanda ce
qui s’était passé. Le malade répondit : « C’est ce petit monsieur brun qui
m’a vu ».
     
    Un autre jour il visita trois soldats qui avaient la fièvre typhoïde
au dernier degré. On attendait leur mort d’un moment à l’autre. Le Maître,
s’approchant de leur lit, leur dit : « On vous considère comme perdus, ne
le croyez pas ; vous guérirez tous les trois. Demain vous entrerez en
convalescence et vous serez envoyés à Longchêne ». L’un des soldats lui
dit : « Oh ! Merci, monsieur ; mais vous êtes certain que nous
puissions échapper à notre terrible maladie ; - Ne craignez rien, je vous
l’affirme ».
    Le lendemain les soldats entraient en convalescence. Ils furent
envoyés à Longchêne et ils guérirent tous les trois. Il est inutile d’exprimer
la fureur des médecins lorsqu’ils surent que l’étudiant Philippe avait encore
passé par là.
     
    On apprit qu’il était guérisseur et l’interne Albert le fit
écarter du service. Il lui fut alors interdit de suivre les cours, « parce
que faisant de la médecine occulte, véritable charlatan ». Il dut écrire
au ministre pour avoir ses papiers et son exeat.
     
    *
    *    *
     

    Figure 3 - Le Clos Landar à L’Arbresle, maison de Mr
Philippe
     
    En 1877, M. Philippe épousa Mlle Jeanne Julie Landar. Née à
L’Arbresle le 18 septembre 1859, elle y mourut le 25 décembre 1939. En 1875 Mme
Landar avait conduit à M. Philippe, boulevard du Nord, sa fille malade. Il la
guérit et elle vint ensuite aux séances. Puis M. Philippe la demanda à sa mère.
Le mariage civil et le mariage religieux furent célébrés à L’Arbresle le 6
octobre. L’acte de mariage indique que M. Philippe était alors domicilié 7 rue
de Créqui, à Lyon.
    Mme Philippe et la fille qu’elle eut par la suite furent
toujours de santé délicate. M. Philippe leur disait que leur état de

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