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Vikings

Vikings

Titel: Vikings Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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prétend que tu as rendez-vous avec lui !
    — Oui, Fernand, répondit la jeune fille, laisse-le entrer.
    — Mais, Joséphine ! s’exclama Marc en se levant. Tu deviens complètement folle, ma parole, d’inviter n’importe qui à nos réunions ! Tu comptes bientôt convier la Kommandantur aussi ?
    Ces mots eurent au moins la vertu de chasser toute timidité chez Le Bihan et même de l’énerver.
    — Mais qui est ce grossier personnage ? s’emporta-t-il à son tour en s’avançant, menaçant. Tu sais ce qu’elle te dit la Kommandantur ?
    — Arrêtez ! leur intima Joséphine. J’ai pris l’initiative de faire venir mon ami Pierre afin de nous éclairer sur cette étrange affaire. Il est historien et archéologue. Si quelqu’un peut nous renseigner, c’est en tout cas plus lui que toi qui as toujours confondu Vercingétorix avec une marque de bière...
    Cette fois, Marc ne répondit même pas. Vexé par la remarque, il s’assit et prit une nouvelle cigarette de son paquet. Il l’alluma et jeta un regard noir sur l’intrus. Joséphine ne lui prêta pas attention. Elle invita Le Bihan à prendre place et commanda une cruche de cidre à Joseph.
    — Allez Fernand, lança-t-elle gaiement au tenancier, apporte-nous une cruche de bon cidre et trois verres afin que nous puissions boire une bonne bolée à la santé de notre premier duc.

Chapitre 18
    L A PLUME DU STYLO parapha le dernier document contenu dans le signataire de cuir noir frappé de son nom. Fidèle à son habitude, von Bilnitz remit la liasse de feuilles en ordre en tapotant cinq fois leur base sur le plateau de sa table de travail. Cette petite manie faisait partie des multiples gestes qu’il accomplissait depuis sa plus tendre enfance et qui avait pour effet de le rassurer. Né dans une famille où l’application stricte de la discipline remplaçait l’expression des sentiments, il ne s’était jamais posé la question de dissocier le devoir de l’envie. Il veillait à ce qu’aucune tête ne dépassât lors des parades et au même titre, il n’aurait pas supporté qu’une feuille rebelle vienne rompre le bel ordonnancement de la pile de documents qui allait revenir à sa secrétaire. Cette dernière frappa trois petits coups à la porte avant d’entrer. Quand elle fut à sa portée, le Prussien lui tendit le signataire sans la regarder.
    — Vous leur avez laissé la grande salle à disposition ? lui dit-il sur une voix qui ne cherchait pas à dissimuler un sentiment d’exaspération.
    — Oui, Herr Colonel. Ils s’y sont enfermés depuis ce matin à huit heures et je ne les ai plus entendus depuis. Ils ont fait porter des assiettes de charcuterie et de fromage ainsi que des boissons pour le déjeuner.
    — Si ces messieurs de la SS ont reçu leur cochonnaille, vous me voyez pleinement rassuré, murmura ironiquement von Bilnitz.
    La secrétaire ne releva pas la remarque et sortit de la pièce. L’officier saisit un crayon et commença à prendre quelques notes dans un petit carnet. Il rédigea une, deux et puis trois lignes. Il s’interrompit ensuite et prit le temps de réfléchir. Il tourna son crayon dans sa main, puis le posa entre l’index et l’auriculaire et commença à le tendre comme s’il avait voulu le tordre. À la troisième pression, le crayon se rompit sous ses doigts et un éclat de bois pénétra dans sa paume. Quelques gouttes de sang se mirent à couler sur la page blanche du petit carnet. Du bout de l’index, le militaire traça sur le papier les contours hésitants de deux runes rouges. Un double SS rouge et tremblant.

Chapitre 19
    P OUR LA TROISIÈME FOIS , Storman ouvrit la vieille Bible. Il ne paraissait pas s’intéresser à son contenu, mais en revanche, il en détaillait les moindres détails de la reliure. Celle-ci pouvait-elle faire office de cache destinée à y dissimuler quelque document secret ? Les lettres imprimées sur la tranche faisaient-elles partie d’un code qui restait à déchiffrer ?
    Agacé de ne rien trouver, il la reposa et regarda les trois hommes qui étaient tous plongés dans la consultation de leurs documents. Sur la table était réuni le fruit de leurs perquisitions de la veille. Storman n’était pas mécontent du butin : des bibles, des anciens registres de la ville, des gravures, des petites sculptures, des images en couleurs, un projet de monument censé célébrer la gloire des hommes du Nord, des livres d’histoire et même la recette d’un

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