4 000 ans de mystifications historiques
effectuée en 2002 par une équipe médicale italienne indiqua que les enfants avaient reçu des injections intraveineuses, des antibiotiques, des stéroïdes et des bronchodilatateurs, mais pas de produits sanguins ou dérivés, qui auraient été les agents les plus directement incriminés. L’hypothèse la plus couramment admise est que la médiocre hygiène de l’hôpital et sans doute l’utilisation de matériel infecté et non convenablement stérilisé furent responsables de l’épidémie. Cependant, l’opinion publique et le gouvernement s’obstinèrent dans leurs accusations, et le médecin ainsi que les infirmières demeurèrent en prison.
Des pourparlers officieux entre des gouvernements européens et la Libye s’engagèrent. En 2007, moyennant l’annulation des dettes de la Libye en Europe de l’Est, des promesses de développement d’un programme nucléaire civil, d’un accord militaire avec la France « très avantageux », selon Seif el Islam, fils de Mouammar Kadhafi, et une compensation financière de 750 millions de dollars, les inculpés, huit infirmières bulgares et un médecin palestinien, furent libérés.
Il s’agissait donc d’une prodigieuse extorsion de fonds basée sur des allégations fantaisistes et calomnieuses. La seule responsabilité dans la contamination des victimes incombait à la direction de l’hôpital El Fateh, qui n’avait pas assuré une hygiène satisfaisante dans ses locaux. Mais à l’époque, les autorités européennes préférèrent ménager, fût-ce à titre onéreux, la susceptibilité du chef de la junte libyenne et d’un pays considéré comme un client fructueux de la technologie européenne.
2001
Trop de gens n’ont pas été surpris
par les attentats du 11 Septembre
Les théories de complot ont proliféré après les attentats du 11 septembre 2001 comme les champignons après la pluie. Il nous paraît donc inutile d’y ajouter, et ce d’autant plus que nous n’en avons pas de nouvelle. Nous nous limiterons donc à citer des faits témoignant qu’il y eut trop de gens qui n’en furent pas surpris.
En 1993, un expert américain, familier des services de renseignements, Yossef Bodansky, révélait ceci dans son livre Target America. Terrorism in the US Today : au début des années 1980, le gouvernement iranien avait envoyé des pilotes de l’armée de l’air à Won San, en Corée du Nord, pour y suivre un entraînement de kamikaze ; ils devaient apprendre à s’emparer d’un avion en vol pour le précipiter ensuite sur une cible déterminée. Une base aérienne leur fut réservée, à Wakilabad, près de Mashad. Ce programme disposait d’un Boeing 707 et d’un Boeing 727, ainsi que d’un Boeing 747 pour les exercices spéciaux. Certains de ces pilotes avaient été formés aux États-Unis. Bodansky était directeur de la Task Force on Terrorism and Unconventional Warfare de la Chambre des représentants américaine.
En 1994, le mensuel The Futurist publiait ces lignes :
Des cibles telles que le World Trade Center ne permettent pas seulement de réaliser le nombre de victimes nécessaire, mais, en raison de leur nature symbolique, elles offrent le maximum de résonance. Afin d’obtenir des chances maximales de succès, des groupes terroristes envisageront probablement des opérations multiples et simultanées, dans le but de surpasser les capacités d’un gouvernement à réagir, aussi bien que de prouver leur professionnalisme et leur rayon d’action.
Ces lignes étaient signées de Marvin J. Cetron, qui avait, en 1993, présidé un groupe de militaires et d’experts de la sécurité, à la base militaire aérienne de Langley, en Virginie, proche du QG de la CIA, sur la possibilité d’utiliser des avions comme projectiles contre des cibles. Cetron leur avait déclaré : « En descendant le Potomac, vous pourriez tourner à gauche et viser le monument à Washington. Ou bien tourner à droite et attaquer le Pentagone. » C’était sept ans avant le 11 Septembre fatidique.
En 1995, un incendie se déclara dans un appartement de Manille, aux Philippines. Il apparut à la police et aux pompiers que c’était un atelier de fabrication de bombes, occupé par un certain Ramzi Youssef et un certain Abd el Hakim Mourad. Le premier était l’un des futurs organisateurs des attentats du 11 Septembre ; il parvint à échapper à la police philippine et à quitter le pays. Des documents saisis dans la fouille de
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