Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
à la recherche d'un homrr._ qui se bat au service des barbares, et nous avons toutes les raisons de croire qu'il se trouve dans cette demeure, probablement blessé. Nous avons suivi son médecin. "
A ces mots, la femme tressaillit et blêmit de colère, mais elle s'effaça pour les laisser passer. " Entrez et inspectez ma mai son. Mais je vous prie de vous comporter dignement dans le quartier des femmes, sinon je m'arrangerai pour que votre roi en soit informé. On dit qu'il déteste les abus.
--Vous avez entendu? s'écria Philotas à l'adresse de ses soldats, tous en piteux état.
--Je regrette, ajouta Barsine en les dévisageant. Si vous vous étiez annoncés, vous auriez pu éviter cet accueil. La région est hélas infestée de bandits, et nous devons nous pro téger. quant au médecin, je vais vous conduire auprès de lui, si vous le souhaitez. "
Elle pénétra dans l'entrée en compagnie de Philotas et emprunta un long couloir, précédée par une servante qui tenait une lanterne.
Ils trouvèrent Snefru-en-Kaptah occupé à examiner un jeune homme, qui était alité.
" Comment se porte-t-il ? demanda Barsine.
--Ce n'est qu'une indigestion. qu'il boive cette infusion trois fois par jour et qu'il je˚ne demain toute la journée. Il se rétablira vite.
--J'ai besoin de m'entretenir seul à seul avec le médecin, dit Philotas.
--Comme tu le veux ", acquiesça Barsine qui les invita à s'asseoir dans une pièce voisine.
" Nous savons que cette demeure appartient à Memnon, commença aussitôt Philotas.
--Oui, c'est vrai, confirrna l'…gyptien.
--Nous sommes à sa recherche.
--Alors, il vous faut le chercher ailleurs: il n'est pas ici.
--Eto˘est-il?
--Je l'ignore.
--L'as-tu soigné ?
--Oui. Je soigne tous ceux qui ont besoin de mes services. --Tu sais que je peux t'obliger à parler, si je le souhàite.
--Bien s˚r, mais je ne pourrais rien t'apprendre de plus. Penses-tu qu'un homme tel que Memnon aurait dit à son médecin o˘ il comptait se rendre ?
--…tait-ilblessé?
--Oui.
--Gravement?
--Toute blessure peut être grave. Tout dépend de son évo lution.
--Je ne suis pas venu ici pour écouter un cours de méde cine. Je veux savoir dans quelles conditions se trouvait Memnon la dernière fois que tu l'as vu.
--Il était en voie de guérison.
--Gr‚ce à tes soins.
--Et à ceux de plusieurs médecins grecs, dont un certain Ariston d'Atramyttion, si je ne me trompe.
--…tait-il en mesure de monter à cheval ?
--Je n'en ai pas la moindre idée. Mes connaissances en matière d'équitation sont trop minces. A présent, si tu veux bien m'excuser, d'autres patients m'attendent. "
Ne sachant plus que dire, Philotas le laissa partir. Dans l'en trée, il rencontra ses hommes, qui avaient fouillé la demeure.
" Alors ? demanda-t-il à l'un d'eux.
--Rien. Nous n'avons trouvé aucune trace. S'il est venu, il est certainement reparti depuis longtemps. A moins qu'il ne soit caché dans un endroit o˘ nous ne pouvons le dénicher. Mais il y a peut-être une solution...
--Laquelle?
--Mettre le feu à cette botte de foin. Si des rats y sont cachés, ils finiront bien par sortir, tu ne crois pas ? "
Barsine se mordit la lèvre, mais elle ne prononça pas un mot. Elle se contenta de baisser les yeux pour éviter de croiser le regard de ses ennemis.
Philotas secoua la tête d'un air agacé. " Laissons tomber. Il n'y a rien d'intéressant ici ", dit-il avant de sortir, accompagné de ses hommes.
Bientôt, le galop de leurs chevaux s'évanouit au lointain~ suivi par l'aboiement des chiens. Mais quand ils eurent parcouru trois stades, Philotas freina son cheval.
" Malédiction ! Je parie qu'il a quitté sa cachette souterraine et qu'il est en train de deviser tranquillement avec son épouse. Une belle femme...
belle femme, par Zeus !
--Je n'ai pas compris pourquoi nous ne l'avons pas.. commença un de ses hommes, un Thrace de Salmydessos.
-- Parce que ça n'est pas pour toi, et que si Alexandre l'ap prenait, il te couperait les couilles et les jetterait à son chiell. Défoule-toi sur les putains du camp, si tu ne peux pas te rete nir. Et maintenant, partons.
Nous battons la campagne depuis trop longtemps. "
Au même moment, de l'autre côté de la vallée, on transpor tait Memnon vers un autre refuge, sur une civière attachée aux b‚ts de deux ‚nes.
Avant de franchir le passage menant à la vallée de l'Aisepos à la ville d'Azira, Memnon demanda au muletier de s'arrêter. Il se
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