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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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retourna pour contempler les lumières de sa demeure. Ses vêtements étaient encore imprégnés du parfum de Barsine qui l'avait étreint une dernière fois.
    10
    L'armée s'ébranla avec ses chars et son ravitaillement, pre nant la direction du mont Ida et du golfe d'Atramyttion, dans le Sud. La capitale de la satrapie de Phrygie ayant été occupée par une garnison macédonienne, il était en effet inutile de s'at tarder dans le Nord.
    Parménion était de nouveau chargé du commandement en second de l'armée, tandis qu'Alexandre élaborait les décisions stratégiques.
    " Nous longerons la côte, annonça-t-il un soir pendant le conseil de guerre. La capitale de la Phrygie est tombée entre nos mains, attaquons-nous maintenant à celle de la Lydie.
    --Sardes, précisa Callisthène. La capitale mythique de Midas et de Crésus.
    -- Cela me paraît n'être qu'un rêve, intervint Léonnatos.
    Vous rappelez-vous les histoires que nous racontait le vieux Léonidas ?
    Nous allons donc voir tous ces endroits !
    --Oui, confirma Callisthène. Nous verrons l'Hermos, sur les rives duquel Crésus fut battu par les Perses il y a presque deux cents ans. Et nous verrons aussi le Pactole avec ses sables aurifères, qui ont donné naissance à la légende de
    idas. Et les tombes o˘ reposent les rois de Lydie.
    --Crois-tu que nous trouverons de l'argent dans ces villes ? demanda Eumène.
    -- Tu ne penses qu'à l'argent! s'exclama Séleucos. Et d'ailleurs tu as raison.
    --Bien s˚r que j'ai raison. Savez-vous ce que nous co˚te la flotte de nos alliés grecs ? Le savez-vous ?
    --Non, monsienr le secrétaire général, répondit Lysimaque. Tu es là pour ça.
    --Elle nous co˚te cent soixante talents par jour. Je dis bien cent soixante. Le butin que nous avons pris sur le Granique et à Dascyléion comblera les besoins pour une quinzaine de jours, si tout va bien.

    --…coutez, dit-Alexandre. Nous allons fondre sur Sardes, et je pense que nous ne rencontrerons pas beaucoup de résis tance. Puis nous occuperons le reste de la côte jusqu'aux fron tières de la Lycie, jusqu'au-fleuve Xanthe.
    Nous aurons libéré toutes les villes grecques d'Asie avant la fin de l'été.
    --Magnifique, approuva Ptolémée. Et ensuite ?
    --Nous n'allons tout de même pas rentrer chez nous !
    s'écria Héphestion. Je commence tout juste à m'amuser.
    --Rien ne dit que notre entreprise sera facile, répliqua i~ Alexandre Jusqu'à présent, nous n'avons fait qu'égratigner les Perses~ et Memnon est certainement en vie. Et puis, nous ignorons si toutes les villes grecques nous ouvriront leurs portes. "
    Ils marchèrent plusieurs jours au milieu de promontoires, de criqueS
    d'une incroyable beauté, de plages ombragées par de gigantesques pins. Des îles de dimensions variées suivaient la ligne côtière, pareilles à un cortège. Ils atteignirent enfin les rives de l'Hermos, un fleuve aux eaux limpides qui coulait sur un lit de gravier.
    --
    Le satrape de Lydie, un certain Mithrènès, était un homme raisonnable.
    Comprenant qu'il n'avait pas le choix, il envoya à Alexandre une délégation chargée de lui offrir la citadelle. Il l'emmena ensuite visiter la forteresse, dotée d'une triple enceinte, de contreforts et de chemins de ronde.
    " C'est de là que partit la "retraite des Dix Mille" ", observa Alexandre en posant les yeux sur la plaine, tandis que le vent s'insinuait dans ses cheveux et fléchissait les branches des saules et des ormes.
    Un peu à l'écart, Callisthène prenait des notes sur une tablette. " C'est vrai, dit-il. Et la demeure du prince Cyrus le Jeune, alors satrape de Lydie, se dressait ici.
    --C'est ici, d'une certaine façon, que commence aussi notre expédition.
    Mais nous ne suivrons pas le même itiné raire. Demain, nous irons à …phèse.
    "
    …phèse se rendit, elle aussi, sans coup férir. La garnison de mercenaires grecs était déjà partie, et quand Alexandre prit position dans la ville, les démocrates, qui revenaient de leur exil, engagèrent une véritable chasse à l'homme, inci tant le peuple à piller les demeures les plus riches, celles des seigneurs qui avaient appuyé le gouverneur perse.
    Certains se réfugièrent dans les temples. On les en chassa pour les lapider. Devant tant de confusion, Alexandre rétablit l'ordre en envoyant des patrouilles d'" écuyers " dans les rues il déclara que la démocratie serait restaurée et ordonna aux riches de payer, à titre de dédommagement, un impôt pour la

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