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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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reconstruction du sanctuaire d'Artémis, incendié quelques années plus tôt.
    " Sais-tu ce qu'on raconte ? interrogea Callisthène au cours d'une visite du gigantesque temple en ruine. que la déesse ne put éteindre le feu, car elle était trop occupée à te faire naître. Le sanctuaire br˚la en effet, il y a vingt et un ans, le jour même de ta naissance.
    --Je veux qu'on le reb‚tisse, affirma Alexandre. Je veux qu'une forêt de colonnes monumentales en soutienne le toit, et je veux qu'il soit décoré

    par les meilleurs sculpteurs.
    -- C'est un beau projet. Tu pourras en parler à Lysippe.
    --Il est arrivé ? demanda le roi dont le visage s'illumina.
    --Oui. Il a débarqué hier soir, et il lui tarde de te revoir.
    _ Lysippe, dieux du ciel ! Ces mains, ce regard... Je n'ai jamais vu br˚ler autant de puissance créatrice que dans les veux de cet homme.
    Lorsqu'il te contemple, il entre en contact a~ ec t~n ‚me, il crée une autre personne. . . D'argile, de bronze, de cire, peu importe: il crée l'être qu'il aurait engendré s'il I~ ait été dieu.
    L- -- Dieu ?
    ', --Oui.
    --queldieu?
    --Le dieu qui est en tous les dieux et en tous les hommes, nais que de rares élus peuvent voir et entendre. "
    Les notables de la ville, les chefs démocrates que son père avait jadis établis, que les Perses avaient ensuite chassés et qui étaient revenus à la faveur de son arrivée, l'attendaient pour lui montrer les merveilles d'…
    phèse.
    Les habitations s'étendaient sur une hauteur qui déclinait doucement vers la mer et vers la vaste baie o˘ se jetait le fleuve Caystros. Le port était rempli de vaisseaux, qui ne cessaient de déverser toutes sortes de marchandises. D'autres embar quaient des étoffes, des épices et des parfums en provenance de l'Asie intérieure, pour les revendre au loin, à l'autre bout du golfe Adriatique, sur les îles de la mer Tyrrhénienne, sur la terre des …trusques et des Ibères. On pouvait entendre le bruis sement que produisaient ces activités et les cris des marchands d'esclaves qui vendaient aux enchères des hommes robustes et de belles jeunes filles que la vie avait conduits à ce triste destin.
    Les rues étaient bordées d'arcades sur lesquelles donnaient les demeures les plus riches; les sanctuaires des dieux étaient entourés d'étals et les vendeurs ambulants offraient aux pas sants des amulettes qui portaient bonheur ou protégeaient contre le mauvais oeil, des reliques et des images d'Apollon et de sa soeur Artémis au visage d'ivoire.
    Le sang versé à la suite des émeutes avait été nettoyé dans les rues, et la douleur des parents des victimes confinée entre les murs de leurs habitations. La ville n'était que fêtes et allé gresse~ les habitants se pressaient pour voir Alexandre tout en agitant des rameaux d'olivier; les jeunes filles lançaient des pétales de roses sur son passage, emplissant l'air d'un tour billon de couleurs et de parfums.
    Ils finirent par gagner un magnifique palais, dont 1 entrée était soutenue par des colonnes de marbre surTnontées de chapiteaux ioniques, bordées d'or et peintes en bleu. Cette résidence avait appartenu à l'un des aristocrates qui avaient payé de leur sang le prix de leur amitié avec les dominateurs perses. Elle allait servir de demeure au jeune dieu descendu de l'Olympe pour aborder les rives de l'Asie.
    Lysippe l'attendait, debout dans l'antichambre. Dès qu'il le vit, il se précipita à sa rencontre et referma sur lui ses grosses mains de casseur de pierre.
    " Mon cher ami ! s'exclama Alexandre en l'étreignant à son tour.

    --Mon roi ! répondit Lysippe, les yeux brillants.
    --As-tu pris un bain? As-tu déjeuné? T'a-t-on donné des vêtements propres pour te changer ?
    --Tout va bien, ne t'inquiète pas. Je n'avais qu'un seul désir: celui de te revoir. C'est autre chose que de contempler tes portraits. Est-il vrai que tu vas poser pour moi ?
    --Oui, mais j'ai également d'autres projets en tête. Je veux que tu construises un monument hors du commun. Assieds toi.
    --Je t'écoute, dit Lysippe tandis que les domestiques approchaient des sièges pour les dignitaires et pour les amis d'Alexandre.
    --Tu as faim ? Veux-tu déjeuner avec nous ?
    --Volontiers. "
    Les domestiques placèrent des tables devant les convives et leur offrirent les spécialités de la ville: du poisson grillé au romarin et aux olives salées, des légumes secs et des légumes frais, du pain qui sortait tout juste du four.
    "

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