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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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rner, avec un palais fortifié.
    Les nobles perses s'étaient enfuis en n'emportant que leurs biens les plus précieux, et le général interrogea leurs domes tiques pour qu'ils lui révèlent leur destination, ainsi que la cachette de Memnon, puisqu'on n'avait pas trouvé son corps sur le champ de bataille.
    " Nous ne l'avons pas revu, puissant seigneur, lui confia 1 un des administrateurs du palais. Peut-être s'est-il caché loin du lieu de l'affrontement, et s'est-il éteint plus tard dans sa cachette. A moins que ses domestiques ou ses soldats ne l'aient enseveli pour éviter qu'il ne soit dévoré par les chiens et les rapaces. Mais il n'est pas venu ici. "
    Parménion convoqua son fils, Philotas.
    " Je ne crois pas un mot de ce que ces barbares m'ont dit, mais il est probable que Memnon a été blessé. Il possédai~, semble-t-il, une demeure dans cette ville, o˘ il vivait com~e un satrape perse. Envoie des détachements de cavalerie lég~e inspecter la région: ce Grec est le plus dangereux de nos adversaires. S'il est vivant, il nous causera d'innombrables ennuis. Cette nuit, j'ai aperçu des signaux lumineux dans les montagnes: ils transmettent certainement des nouvelles concernant notre victoire. Nous aurons rapidement une réponse, et certes pas de bienvenue.
    --Je ferai tout mon possible, père, et je t'amènerai Memnon pieds et poings liés. "
    Parménion secoua la tête. " Non, surtout pas. Si tu le trouves, traite-le avec respect. Il n'y a pas de soldat plus valeu reux que lui à l'est des Détroits.
    --Mais c'est un mercenaire !
    --Et alors ? C'est un homme à qui la vie a ôté toute illusion, un homme qui ne croit qu'à son épée. Cette raison suffit pour le respecter. "
    Philotas battit soigneusement la campagne, perquisitionna les villas et les palais, questionna les esclaves en recourant parfois à la torture. Mais il n'obtint aucun résultat.
    " Rien, rapporta-t-il à son père quelques jours plus tard. Absolument rien. Comme s'il n'avait jamais existé.
    --Il y a peut-être un moyen de le débusquer. Surveille les médecins, et notamment les meilleurs d'entre eux: ils pour raient te mener au chevet d'un illustre patient.
    --Bonne idée, père. C'est étrange, j'ai toujours pensé que tu étais un soldat, un homme uniquement capable de conce voir des plans de bataille géniaux, et voici que...
    --Gagner des batailles ne suffit pas: les difficultés viennent ensuite.
    --Je suivrai tes conseils. "
    Philotas commença à distribuer de l'argent et à cultiver des amitiés, en particulier dans les couches humbles de la popu lation, et il ne tarda pas à apprendre le nom des meilleurs médecins. Le plus habile d'entre eux était un certain Snefru en-Kaptah, un …gyptien qui avait soigné le roi Darius à
    Suse, avant de devenir le médecin personnel du satrape de Phrygie, Spithridatès.
    Philotas se mit à l'aff˚t. Un soir, il vit l'homme sortir par une petite porte, à l'arrière de sa demeure, monter prudemment dans un char tiré par une mule, et prendre le chemin de la campagne. Philotas le suivit, à la tête d'un détachement de cavalerie légère. Après avoir parcouru un long trajet dans le noir, il aperçut au loin les lumières d'une somptueuse demeure: un palais aux murs crénelés, aux arcades et aux loggias suspendues.
    " Nous y sommes, annonça-t-fl à ses hommes. Tenez-vous prêts. "
    Ils sautèrent à terre et s'approchèrent en tenant leurs che vaux par les rênes. Mais ils furent bientôt accueillis par un choeur d'aboiements furieux: une meute de féroces m‚tins de Cappadoce les attaqua-de tous côtés.
    Ils furent obligés d'empoigner leurs javelines pour les écarter.
    L'obscurité les empêchait toutefois de viser, et encore plus d'uti liser leurs arcs et leurs flèches. quand ces bêtes leur sautèrent dessus, ils durent se défendre avec leurs poignards. Terrorisés, certains chevaux s'échappèrent dans la nuit en hennissant et en lan~cant des ruades. Aussi, lorsqu'il vint à bout de ses assaillants, le détachement avait perdu la moitié de ses hommes.
    " Allons-y quand même ! " ordonna Philotas d'un air furieux.
    Ils bondirent sur les quelques chevaux qui n'avaient pas fui et se précipitèrent dans la cour du palais, dont les arcades étaient éclairées par des lanternes. Ils se trouvèrent face à une femme splendide, portant une robe perse très ouvragée et ornée de franges dorées.
    " qui êtes-vous? demanda-t-elle en grec. Et que voulez vous ?
    --Nous sommes

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