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Amy, ma fille

Amy, ma fille

Titel: Amy, ma fille Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mitch Winehouse
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Morissette, « Ironic » et elle a cartonné, comme je m’y attendais. Ce que je n’avais pas prévu en revanche, c’est la réaction du public. Tout le monde a été abasourdi.
    Amy avait alors douze ans et elle voulait fréquenter à temps complet une école d’art dramatique. Janis et moi n’étions pas d’accord, mais elle a postulé sans nous le dire à la Sylvia Young Theatre School, dans le centre de Londres. Nous n’avons jamais su comment elle en avait entendu parler, dans la mesure où Sylvia Young ne faisait de publicité que dans le journal The Stage . Elle nous a annoncé la nouvelle quand on l’a convoquée pour l’audition. Elle avait décidé d’interpréter « The Sunny Side of the Street » que je l’avais aidée à travailler en lui apprenant à contrôler sa respiration. Elle a décroché une bourse grâce à son talent de chanteuse et de comédienne mais aussi grâce à sa maîtrise des claquettes. The Stage a rapporté cette réussite en intégrant une photo d’elle dans l’entrefilet.
    Pour l’inscription, Amy devait rédiger un petit texte autobiographique. Voici ce qu’elle a écrit :
    « Toute ma vie j’ai parlé fort et on m’a toujours dit de me taire. La seule raison, c’est que dans ma famille, il faut parler très fort pour se faire entendre.
    Ma famille ? Oui, parlons-en. Du côté de maman, ça va. Du côté de mon papa, ils sont fous de chansons, de danses et de tous ces trucs-là.
    On m’a dit que j’avais la chance de posséder une jolie voix, et c’est sûrement à cause de papa. Mais, à la différence de lui et de ses ancêtres, je veux faire quelque chose de ce talent que j’ai reçu. Papa est très content de chanter fort dans son bureau et de vendre des fenêtres.
    Maman, elle, est pharmacienne. Elle est calme et réservée.
    Mon parcours scolaire et mes bulletins de notes sont pleins de “peut mieux faire” et “ne travaille pas au maximum de ses capacités”.
    Je veux aller dans un endroit où on me poussera jusqu’à mes limites, et peut-être plus loin.
    Chanter en cours sans qu’on me demande de me taire (à condition qu’il y ait des cours de chant).
    Mais surtout, je rêve d’être très connue. De travailler sur scène. C’est mon ambition pour la vie.
    J’ai envie que les gens entendent ma voix et oublient leurs problèmes pendant cinq minutes.
    Je veux qu’on se souvienne de moi comme actrice, chanteuse, quelqu’un qui remplit des salles de concert et les salles de spectacle du West End et de Broadway. »
    Ça a été un soulagement pour l’école quand Amy a quitté Ashmole. Elle est entrée à la Sylvia Young Theatre School à douze ans et demi et y est restée trois ans. Et ç’a été de sacrées années ! Cela restait une école et on lui demandait donc de bien se tenir, mais je crois qu’ils toléraient son attitude parce qu’ils se rendaient compte qu’elle possédait un talent particulier. Sylvia Young en personne a reconnu qu’Amy avait « un esprit débordant et une intelligence incroyable ». Toutefois, les incidents ont continué de se multiplier. Par exemple, Amy portait un anneau dans le nez alors que les bijoux étaient interdits. Quand on lui demandait de le retirer, elle s’exécutait. Et dix minutes plus tard, elle le remettait.
    L’école a accepté qu’Amy fonctionne selon ses propres règles et lui a donné une certaine liberté, la laissant même parfois enfreindre le règlement. Mais de temps en temps, elle allait trop loin, comme avec les bijoux. Un jour, elle a été renvoyée à la maison parce qu’elle portait des boucles d’oreilles, son anneau dans le nez, des bracelets et un piercing au nombril. Pour moi, ce n’était pas de la rébellion, c’était simplement une façon pour elle de s’exprimer.
    Elle avait du mal avec la ponctualité. En général, elle arrivait en retard. Elle montait dans le bus, s’endormait, ratait son arrêt et devait reprendre un bus dans l’autre sens. Amy était contente d’être dans cette école, pourtant ce n’était pas tous les jours facile.
    Son principal problème, c’était qu’en plus d’apprendre les arts de la scène parmi lesquels la danse classique et moderne, les claquettes, l’art dramatique et le chant, elle devait suivre un enseignement plus traditionnel, « les trucs ennuyeux », comme elle disait. La moitié du temps était consacrée aux matières traditionnelles, qui ne l’intéressaient pas. Elle s’endormait en cours,

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