Au Coeur Du Troisième Reich
conférences, car nous préférions, pour faire autorité, introduire les dispositions prises par la formule : « Le Führer a décidé que », ou bien « Le Führer est d’avis que », même lorsque nous avions eu beaucoup de peine à imposer ces dispositions contre son avis, ou même lorsque nous avions simplement présenté une mesure à prendre sans rencontrer d’opposition de la part de Hitler ; en ce sens ma tactique était analogue à celle de Bormann. Ces procès-verbauxpermettent de constater qu’en 1942 j’ai participé avec Hitler à 25 conférences sur des questions d’armement, en 1943 à 24. En 1944 je ne fus convoqué que 13 fois, ce qui montre à quel point mon influence avait décliné entre-temps. En 1945 je n’eus que deux occasions de discuter avec Hitler de problèmes d’armement car, à partir de février 1945, je laissai la place à Saur. Voir aussi W. A. Boelcke (édit.) : Deutschlands Rüstung im Zweiten Weltkrieg. Hitlers Konferenzen mit Albert Speer, 1942-1945 (L’Armement en Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les conférences de Hitler avec Albert Speer, 1942-1945) Francfort-sur-le-Main, 1969.
2. Sur le modèle du char tchèque 38 T. En 1944, j’essayai une nouvelle fois de rallier Hitler à l’idée des chars légers : « Sur le front du Sud-Ouest (en Italie) les avis sur le Sherman et ses qualités de véhicule tout terrain sont très favorables. Le Sherman gravit des pentes que nos spécialistes des blindés considéraient comme impraticables. Il a en particulier l’avantage de posséder un moteur puissant relativement à son poids. Même sur terrain plat (dans la plaine du Pô) son adaptation à tous les terrains en fait un engin nettement supérieur à nos chars, si l’on en croit les renseignements fournis par la 26 e division blindée qui combat là-bas : tous les combattants des blindés souhaitent recevoir des chars plus légers, donc plus maniables, et mieux adaptés aux terrains variés, dont le potentiel de combat nécessaire serait simplement assuré par un canon supérieur. »
3. Cité d’après le discours que Hitler prononça le 26 juin 1944 à l’Obersalzberg, devant les représentants de l’industrie.
4. Cette calamité commença à se manifester dès 1942 : « Communiqué au Führer les chiffres de la production mensuelle de pièces de rechanges pour les chars et signalé que, malgré l’accroissement de la production, les besoins sont si élevés qu’il faut l’augmenter encore et que, pour cela, il est nécessaire de diminuer provisoirement la production de chars neufs » (procès-verbal des conférences du Führer des 6 et 7 mai 1942, point 38).
5. Les Conversations de Hitler à table (Tischgespräche) de Picker, donnent un bon aperçu d’ensemble des sujets de conversation traités par Hitler. Toutefois il ne faut pas perdre de vue que, pour composer ce recueil, Picker a choisi, parmi les monologues de Hitler, qui duraient quotidiennement une à deux heures, les passages qui lui ont paru dignes d’intérêt. Des comptes rendus intégraux décupleraient l’impression d’ennui mortel qui se dégageait de ces conversations.
6. Une division de montagne tenta de franchir les cols du Caucase et de pousser jusqu’à Tiflis par la vieille route stratégique géorgienne. Hitler considérait cette route comme une voie peu appropriée pour acheminer les renforts, car elle était coupée pendant des mois par la neige et les avalanches. C’est un détachement de cette division de montagne qui était allé occuper le mont Elbrouz.
7. Quelques mois plus tard Bormann et Ribbentrop bénéficièrent de la même autorisation.
8. Pour autant que je me souvienne, l’École des cadets fut envoyée au feu devant Astrakhan.
9. Je séjournai moi-même à l’Obersalzberg du 20 au 24 novembre. Hitler partit le 22 novembre pour se rendre à son quartier général de Rastenburg.
10. La nouvelle ligne de défense joignait Orel, Stalingrad, le Terek et Maikop, de sorte que la longueur du front à défendre était à peu près multipliée par 2,3, comparativement aux positions que nous occupions au printemps et qui allaient d’Orel à la mer Noire.
11. Les expériences faites par la suite pendant les combats de repli de l’hiver démentent la thèse de Hitler, reprise par quelques historiens, selon laquelle le réduit de Stalingrad eut son utilité en retenant les trompes soviétiques huit semaines
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