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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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courses de char, devaient avoir lieu. Au delà de cette arène s’élevait un piédestal en marbre, soutenant trois colonnes en pierre grise peu élevées, de forme conique et ornées de sculptures. Avant la fin du jour bien des yeux se tourneraient vers ces colonnes, car les courses commençaient et se terminaient invariablement devant elles.
    À une distance du piédestal suffisante pour laisser de la place à un autel, commençait un mur large de dix à douze pieds, haut de cinq à six et continuant sur une longueur de cent quatre-vingt-deux mètres, soit exactement une stade olympienne. À l’extrémité occidentale de ce mur s’élevait un second piédestal, surmonté de colonnes. Les concurrents abordaient la piste par la droite du premier but   ; ils avaient donc toujours le mur à leur gauche. Une muraille, haute d’une vingtaine de pieds, s’étendait en forme de fer à cheval tout autour du cirque, à partir des deux tours qui flanquaient sa façade orientale. Trois portes y étaient pratiquées, deux du côté du nord, et une à l’ouest. Cette dernière, très ornée, était la porte du Triomphe, ainsi nommée parce que c’était par là que s’en allaient les vainqueurs des jeux. Les gradins qui s’élevaient tout autour de cette muraille étaient bondés de spectateurs impatients.
    Tout à coup l’on entendit un grand bruit de musique et le chœur qui devait marcher en tête de la procession parut sous la porte Pompeuse, suivi du directeur des jeux et des autorités de la ville, couronnées de feuillage et vêtues d’habits d’apparat. Les statues des dieux, portées sur des civières, ou traînées sur de grands chars, venaient ensuite, enfin les concurrents dans leurs costumes de fête. Le cortège fit lentement le tour de l’arène   ; il formait un ensemble magnifique et sur son passage éclataient des applaudissements frénétiques. On appelait par leurs noms les favoris du jour, on leur lançait des guirlandes de fleurs. Il était facile de constater que les conducteurs des quadriges possédaient à un haut degré les faveurs de la foule. À leur vue, les spectateurs montaient sur les bancs, le vacarme augmentait, une pluie de fleurs s’abattait sur les chars et les chevaux semblaient participer à l’allégresse générale et partager la fierté que toutes ces ovations causaient à leurs maîtres. Chaque quadrige était suivi par un cavalier, à l’exception de celui de Ben-Hur qui, soit par méfiance, soit pour un autre motif, avait préféré se passer de toute escorte.
    Plus la procession approchait du second piédestal, plus l’agitation devenait grande. Le blanc dominait parmi les spectateurs qui occupaient cette partie du cirque. Quand Ben-Hur parut, on l’applaudit à tout rompre   ; son char disparaissait sous les fleurs et les cris de Ben-Hur   ! Ben-Hur   ! Messala   ! Messala   ! remplissaient l’espace.
    Quand le cortège eut terminé son défilé, chacun se rassit et les conversations, un instant interrompues, reprirent leur cours.
    – Par Bacchus   ! n’est-il pas beau   ? s’écriait une Romaine dont la chevelure était entremêlée de rubans rouges et or.
    – Et son char, disait une de ses voisines, il est tout or et ivoire. Que Jupiter lui donne la victoire   !
    La note opposée se faisait entendre sur le banc placé plus haut. Là une voix stridente criait   :
    – Je parie cent sicles pour le Juif.
    – Sois prudent, reprenait un ami, les enfants de Jacob ne sont pas accoutumés aux jeux des gentils, qui sont une abomination aux yeux de l’Éternel.
    – C’est vrai, mais vis-tu jamais quelqu’un avoir l’air plus calme et plus confiant   ! As-tu remarqué ses bras   ?
    – Surtout quels chevaux   !
    – Et quant à son habileté, on dit qu’il connaît tous les trucs des Romains.
    Comme pour compléter tous ces éloges, une femme ajouta   :
    – Il est même plus beau que le Romain   !
    Encouragé par cet enthousiasme, le premier Juif répéta   :
    – Cent sicles sur le Juif   ?
    – Fou que tu es, lui cria un citoyen d’Antioche, ne sais-tu pas que quinze talents, six contre un, sont déjà engagés sur Messala   ! garde tes sicles pour toi   !
    – Cesse de bramer, âne d’Antioche   ! ne sais-tu pas que Messala a parié sur lui-même   !
    La querelle continuait ainsi d’une façon peu courtoise. Ben-Hur n’avait pas eu de peine à se convaincre que son vœu était exaucé. Tout l’Orient allait assister à

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