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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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    – Jamais. Je sais à peine où je me trouve.
    – Ces objets servent à compter les tours. Chaque fois que les chars auront dépassé un des deux buts, tu verras qu’on enlèvera une boule ou un dauphin.
    Les préparatifs étaient terminés   ; un homme se tenait debout, la trompette à la main, prêt à donner le signal du départ. Le bruit des conversations cessa, tous les yeux se fixèrent sur les portes des six stalles, afin de ne pas manquer le moment où elles s’ouvriraient.
    Le visage grave et pâle de Simonide se colorait, ce qui prouvait bien qu’il participait à l’excitation générale, Ilderim tourmentait sa longue barbe.
    – Prends bien garde au Romain, dit la belle Égyptienne en se penchant sur Esther. Mais celle-ci ne l’écoutait pas, elle attendait, avec le cœur palpitant, le moment où Ben-Hur paraîtrait.
    La trompette retentit et les surveillants cachés entre les colonnes et l’autel avancèrent au bord de la piste, prêt à intervenir si l’un des attelages s’effrayait au départ. La trompette sonna encore une fois et les gardes ouvrirent toutes grandes les portes des stalles. Les piqueurs à cheval parurent les premiers. Ils étaient au nombre de cinq, Ben-Hur ayant préféré n’en point avoir. La corde blanche s’abaissa devant eux, puis on la tendit de nouveau. Ils étaient magnifiquement montés, mais à peine prenait-on garde à eux   ; les stalles où les six concurrents retenaient encore avec peine leurs chevaux, dont on entendait les piaffements, absorbaient l’attention de la foule. Enfin, à un dernier signal, les six équipages se précipitèrent en avant. Les spectateurs se levèrent d’un seul élan et un long cri d’admiration sortit de ces milliers de poitrines. Enfin, le moment si longtemps attendu était arrivé.
    – Le voilà   ! Regarde là-bas   ! s’écria Iras, en désignant Messala de la main.
    – Je le vois répondit, Esther, dont les yeux étaient fixés sur Ben-Hur. Elle avait laissé tomber son voile et, pour la première fois comprit l’enthousiasme qu’on pouvait éprouver en face d’un pareil spectacle.
    Les concurrents étaient maintenant visibles de tous les points du cirque   ; cependant la course n’avait pas encore commencé, la corde tendue au travers de la piste était toujours à sa place. Pour ne pas s’exposer au danger d’être arrêté par elle et par conséquent de rester en arrière dès le début, il fallait l’atteindre au moment précis où elle tombait   ; celui qui parvenait à la franchir le premier avait l’avantage de prendre le bord du mur, c’est-à-dire l’intérieur de la piste.
    L’espace à parcourir entre les stalles et le point de départ était d’environ quatre-vingts mètres. Pour arriver à temps il fallait un coup d’œil sûr, une main ferme, une décision calme et réfléchie. Les concurrents approchaient du but sur une même ligne. Un éclat de trompette, un grand cri de la foule, la corde tomba, pas une seconde trop tôt, car déjà le pied d’un des chevaux de Messala la touchait. Le Romain brandit son fouet et avec une exclamation de triomphe gagna le bord du mur.
    – Jupiter est avec nous   ! criaient les Romains hors d’eux-mêmes, de joie.
    Au moment où Messala faisait obliquer ses chevaux vers la gauche, la tête de lion, en bronze, qui ornait l’extrémité de l’axe de son chariot atteignit à la jambe le cheval de droite de l’Athénien, et le rejeta contre ses camarades, qui se cabrèrent aussitôt.
    – Il va gagner, par Jupiter   ! il va gagner   ! s’écria Drusus hors de lui, en voyant Messala filer en avant sans s’inquiéter de l’Athénien, qui cherchait à calmer son attelage et à regagner le temps perdu. Malheureusement, au moment où il allait dépasser le Corinthien, qu’il avait à sa droite, une des roues du chariot du Bysantin accrocha le sien et le renversa. On entendit un craquement, un cri de fureur   : l’instant d’après, l’infortuné Cléanthe se trouvait lancé sous les pieds de ses propres chevaux.
    Esther cachait ses yeux sous ses mains, tandis que le Corinthien, le Bysantin et le Sidonien continuaient leur course ventre à terre. Samballat jeta un coup d’œil à Ben-Hur, puis il se tourna du côté de Drusus et des jeunes gens qui l’accompagnaient en criant   :
    – Encore une fois, cent sesterces pour le Juif   !
    Personne ne parut l’avoir entendu. Il réitéra son offre, mais ce qui se passait dans

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