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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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  ! s’écria-t-il, ce papier ment et ce Juif est un trompeur. Qui donc, si ce n’est César, a cinquante talents à son ordre   ? À bas l’insolent   !
    Ce cri de colère retentit longuement dans la salle, mais Samballat restait calme, souriant toujours d’un air moqueur.
    – Je t’ai donné six contre un, chien de circoncis, dit enfin Messala, il nous reste à fixer la somme engagée   ; au lieu de vingt talents, mettons-en cinq.
    – Six plutôt, afin que ce soit un nombre pair.
    – Soit.
    Ils échangèrent les tablettes, fixant leur engagement et Samballat se leva en ricanant. Il connaissait bien les gens avec lesquels il avait à faire.
    – Romains, leur dit-il, je vous propose encore un autre pari. Je gage cinq talents contre cinq que le Juif gagnera, je vous défie collectivement… Comment, aucun de vous ne répond   ! Dira-t-on demain au cirque qu’un chien d’Israélite a proposé à toute une société de nobles Romains un pari de cinq talents, et qu’ils n’ont pas eu le courage de l’accepter   ?
    – Non, cela ne sera pas dit, Juif insolent   ! répondit Drusus, écris l’engagement, puisque tu as une somme aussi considérable à risquer sur une course perdue d’avance.
    Le bruit du pari prodigieux qui venait de s’engager se répandit encore le même soir dans la ville, et Ben-Hur lui-même apprit bientôt que toute la fortune de Messala était en jeu. Jamais il ne dormit plus profondément que cette nuit-là.
    Le cirque d’Antioche était situé sur la rive méridionale du fleuve, à peu près en face de l’île.
    Les jeux qui s’apprêtaient étaient offerts gratuitement au public, aussi, malgré la vaste étendue de l’enceinte, la crainte de ne pas trouver de place était si grande, que dès la veille la foule envahit les alentours du cirque, afin de se trouver à proximité au moment où l’entrée serait permise.
    À minuit les portes s’ouvrirent, la populace se rua sur les places qui lui étaient assignées et d’où il n’aurait fallu rien moins qu’un tremblement de terre ou un bataillon armé de lances, pour la déloger. Une fois installés sur les bancs, tous ces badauds s’endormirent jusqu’au matin, puis ils déjeunèrent et la clôture des jeux les y trouva encore, aussi attentifs et charmés qu’au début.
    Vers la première heure du jour, les personnes auxquelles leur rang ou leur fortune avait permis d’assurer leurs places d’avance, se mirent en route pour le cirque. Les plus nobles et les plus riches se distinguaient par l’élégance et les livrées de leurs domestiques.
    Au moment où le cadran solaire de la citadelle indiquait que la moitié de la seconde heure venait de s’écouler, la légion quitta le mont Sulpius en grand apparat, et quand les derniers rangs de la dernière cohorte eurent passé le pont, la ville se trouva littéralement abandonnée, non que le cirque pût contenir la multitude de ses habitants, mais parce que la population entière s’était néanmoins portée dans cette direction.
    Vers la troisième heure, lorsque tous les spectateurs eurent gagné leurs places, un héraut sonna de la trompette et les yeux de plus de cent mille personnes se tournèrent vers la partie orientale du bâtiment. On y voyait une large entrée ogivale, appelée Porte Pompeuse, au-dessus de laquelle s’élevait une tribune magnifiquement décorée par les insignes et les drapeaux de la légion   ; c’est dans cette tribune que se trouvait la place d’honneur, occupée par le consul. Aux deux côtés de l’ogive, servant d’entrée, il y avait des compartiments appelés carceres, sortes de stalles fermées par des portes massives, fixées à des colonnes monumentales. Au-dessus de ces stalles courait une balustrade, peu élevée, derrière laquelle s’étageaient les sièges destinés aux fonctionnaires et aux grands dignitaires, qui y étalaient leur luxe et leurs costumes les plus somptueux. Deux tours flanquaient ce balcon, qui occupait toute la largeur du cirque   ; elles servaient non seulement à son ornementation, mais encore à soutenir l’énorme tente violette, le velarium, qui protégeait les spectateurs contre l’ardeur du soleil.
    De sa place, le consul découvrait tout l’ensemble du bâtiment, qui s’étendait en longueur devant lui, dans la direction de l’occident. Immédiatement au-dessous de lui se trouvait l’arène, recouverte de fin sable blanc, sur laquelle tous les jeux, à l’exception des

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