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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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formé autour de lui   ; mais dans la lutte ses vêtements s’étaient déchirés et il s’enfuit à demi-nu jusqu’au fond de la gorge obscure, où il échappa bien vite aux regards de ceux qui le poursuivaient.
    Quand il eut retrouvé sa robe de dessus qu’il avait jetée dans le jardin, il reprit le chemin de la ville et se rendit à son hôtellerie. Bientôt après son cheval l’emportait vers les tentes dressées près du tombeau des rois. Il se promettait bien de revoir le Nazaréen, dès qu’il ferait jour, sans se douter qu’il avait été emmené tout droit chez Anne, afin d’être jugé durant la nuit.

CHAPITRE XLV
    Le matin suivant, vers la seconde heure, deux cavaliers arrivèrent, bride abattue, devant l’entrée de la tente de Ben-Hur, mirent pied à terre et demandèrent à lui parler. Il n’était pas encore levé, mais il ordonna qu’on les introduisît immédiatement auprès de lui. C’étaient deux officiers galiléens dans lesquels il avait grande confiance.
    – Paix vous soit, leur dit-il. Voulez-vous vous asseoir   ?
    – Non, répondit le plus âgé, s’asseoir et se reposer, ce serait laisser le Nazaréen mourir. Lève-toi, fils de Juda, et viens avec nous. Le jugement a été rendu et la croix va être dressée sur Golgotha   !
    Ben-Hur les regardait, frappé d’horreur, et il balbutia   :
    – La croix   !…
    – Ils l’ont arrêté et jugé cette nuit, continua le Galiléen. À la pointe du jour, ils l’ont amené devant Pilate. Par deux fois le Romain a déclaré ne pas le trouver coupable et par deux fois il a refusé de le leur livrer. Enfin il s’est lavé les mains en disant   : « Je suis innocent du sang de ce juste, » et ils répondirent   : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ».
    – De qui parlez-vous donc   ?
    – D’eux, des sacrificateurs et du peuple   !
    – Saint père Abraham   ! s’écria Ben-Hur, se peut-il qu’un Romain se soit montré plus miséricordieux envers un Israélite que ceux de sa propre race   ? Et s’il était vraiment le fils de Dieu, comment leurs enfants seraient-ils jamais lavés de son sang   ? Il faut empêcher ce crime. Le moment de combattre pour lui est arrivé.
    Il avait joint ses mains et une résolution enthousiaste se lisait sur son visage. Il ordonna à son serviteur de préparer les chevaux, sans perdre une minute, puis il ajouta   :
    – Dis à Amrah de m’apporter des vêtements et mon épée. Il s’agit maintenant de mourir pour Israël, mes amis. Attendez-moi dehors, je vais vous suivre.
    Il mangea à la hâte un morceau de pain, vida une coupe de vin et fut bientôt sur la route.
    – Où irons-nous en premier lieu   ? demanda le Galiléen.
    – Rassembler nos légions.
    – Hélas   ! s’écria l’officier en levant les mains vers le ciel.
    – Pourquoi, hélas   ?
    – Maître, – il parlait comme à regret – maître, nous sommes les seuls qui soyons demeurés fidèles, tous les autres suivent les prêtres.
    – Dans quel but   ? demanda Ben-Hur, en arrêtant son cheval.
    – Afin de le tuer.
    – Non pas le Nazaréen   !
    – Tu l’as dit.
    Ben-Hur laissa ses regards errer de l’un à l’autre de ses deux compagnons. Il lui semblait entendre résonner encore une fois à ses deux oreilles la question que le Nazaréen avait prononcée la nuit précédente en sa présence   : « Ne boirai-je pas la coupe que mon père m’a donnée à boire   ? » et il songeait à celle qu’il lui avait posée lui-même   : « Si je t’amène du secours, l’accepteras-tu   ? » « Cette mort ne saurait être empêchée, se disait-il, cet homme marche à sa rencontre depuis le jour où il a commencé son ministère   : elle lui est imposée par une volonté supérieure à la sienne et qui ne peut être que celle de Dieu lui-même. S’il l’accepte et qu’il y marche par obéissance, comment quelqu’un pourrait-il s’opposer   ?
    D’ailleurs comment aurait-il pu tenter de le délivrer   ? La défection de ses Galiléens, sur l’inébranlable fidélité desquels il avait cru pouvoir compter, lui en était toute possibilité, et si cette défection avait eu lieu ce matin même, n’était-ce pas peut-être afin qu’il comprît que ses peines, ses travaux, ses sacrifices, avaient été, dès le début, en contradiction avec la volonté de Dieu   ? Il tremblait à cette pensée, son chemin ne lui apparaissait plus clairement tracé devant lui et il

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