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Cathares

Cathares

Titel: Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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alors, il faisait partie de l’Ahnenerbe !
    — Tiens, s’étonna Chenal. Vous connaissez aussi cette bande d’illuminés ? Je n’ai aucune preuve, mais je crois qu’il avait réussi à intéresser les Allemands à ses histoires de Cathares et d’occultisme avec un gros trésor à la clé. Il a d’ailleurs publié à cette époque son livre... Attendez, c’était quoi encore le titre ? Ah oui, La Cour de Lucifer. Un bouquin illisible, si vous voulez mon avis !
    Le Bihan n’était pas loin de partager cet avis, mais il voulait en savoir plus sur la vie de Rahn.
    — Et qu’est-il devenu ?
    — Il est mort, juste avant le début de la guerre. Mais même sa mort est trouble. On a parlé de suicide ou peut-être même d’assassinat. Je vous avoue que je n’en sais rien. Allez, je dois retourner en cuisine sinon Martine va me sonner les cloches !
    Le Bihan le salua et quitta la petite salle à manger. En allant chercher un livre sur Montségur dans la bibliothèque, son esprit vagabondait ailleurs. Qu’était donc venue chercher l’Ahnenerbe dans ce pays ?

 
    20
    Pour préparer sa visite du lendemain, Le Bihan avait jeté son dévolu sur un gros volume relié dont le titre avait éveillé sa curiosité : la tragédie de Montségur. Avant de se mettre au lit, il jeta un coup d’oeil au petit réveil dont il ne se séparait jamais et constata qu’il n’était que dix heures et demie. Il fut satisfait à l’idée qu’il pourrait encore lire une ou deux heures sans problème. Au moment où il ouvrit le volume, un petit coup se fit entendre à la porte de sa chambre.
    Toc !
    Il fut suivi de la voix de l’épouse de Chenal.
    — Monsieur Le Bihan ? Téléphone pour vous à la réception !
    L’historien quitta son lit et alla ouvrir la porte. Martine Chenal était là, devant lui, toujours aussi douce et souriante.
    — Je suis désolée, dit-elle, nous n’avons qu’un combiné. Il est à la réception !
    — Mais c’est moi qui suis désolé, répondit Le Bihan. Je me demande qui peut m’appeler à cette heure. Je n’ai pourtant dit à personne que je logeais chez vous !
    Le Bihan descendit les marches et saisit le téléphone. Pendant ce temps-là, la patronne alla continuer la mise en place du petit déjeuner dans la salle à manger.
    — Allô ?
    — Bonsoir, Messire Le Bihan !
    Cette voix ! Il n’y avait aucun doute possible !
    — Philippa ! C’est vous ? demanda l’historien.
    — Pardonnez-moi, je ne puis parler trop fort. Ils ne sont pas loin. Vous êtes un Bon Homme, j’en suis sûre. Vous devez nous venir en aide. Avez-vous décidé de vous rendre à Montségur ?
    — Oui ! s’exclama-t-il. J’y vais demain matin, mais... où êtes-vous ? Qui êtes-vous ?
    — Alors, poursuivit-elle sans répondre à sa question, soyez à midi dans la citerne, dans la partie basse du donjon. Postez-vous précisément à la fenêtre nord-ouest.
    — Mais répondez-moi d’abord ! insista Le Bihan. Qui êtes-vous ? Et qui était l’homme d’Ussat ? Qu’ont-ils fait de son corps ?
    — Notre Bon Homme n’a pu recueillir le consolament. Nous prions pour lui avec ferveur.
    Le Bihan commençait à être excédé. Toutes les questions qu’il posait ne recevaient jamais de réponse. D se dit qu’une menace serait peut-être de nature à la contraindre de répondre.
    — Philippa, dit-il sur son ton le plus menaçant. Si vous ne me dites pas qui vous êtes ni ce que vous me voulez, je ne viendrai pas au rendez-vous demain. Et je vais prévenir la gendarmerie. C’est compris ?
    — N’en faites rien ! Surtout pas la police ! (La voix de Philippa se fit tout d’un coup craintive.) Mais ils arrivent ! Pardonnez-moi. Ayez la foi ! De grâce ! Aidez-nous !
    Clic !
    Philippa avait raccroché le téléphone. Une fois encore, Le Bihan n’en saurait pas plus. Ou en tout cas, pas encore ce soir. Il tâcha de se remémorer deux mots qui l’avaient marqué pendant leur courte conversation. Il y avait d’abord l’expression «  Bon Homme ». Il avait lu que c’était la manière pratiquée par les Cathares et très courante au Moyen Âge de désigner les religieux. Et puis, il y avait l’autre mot : «  consolament ». L’expression le laissait davantage sur sa faim. Le Bihan reprit le livre consacré aux Cathares et chercha le chapitre qui y était consacré. Il trouva facilement une définition du mot qui désignait l’unique sacrement reconnu par

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