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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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La mission a été un effort collectif : des analystes de renseignements qui ont retrouvé la trace d’Oussama Ben Laden aux pilotes d’hélicoptères qui nous ont transportés jusqu’à Abbottabad et aux hommes qui ont donné l’assaut. Aucun n’a été plus important que l’autre.
    Ce jour-là , c’est l’histoire des hommes, du prix humain qui a été payé, des sacrifices que nous avons consentis pour faire le sale boulot, et de cette fraternité qui existait bien longtemps avant mon engagement et existera encore longtemps après ma disparition.
    Mon espoir est qu’un jour un lycéen le lise et devienne un SEAL, ou au moins qu’il ait une vie aux ambitions plus grandes que lui. Si cela arrivait, j’en serais heureux.
    Mark Owen,
le 22 juin 2012,
Virginia Beach, Virginie.

PROLOGUE
C HALK O NE
    À moins une minute, le chef de bord du Black Hawk [faucon noir] fait coulisser la portière.
    C’est à peine si je le distingue, à cause des lunettes de vision nocturne qui couvrent son visage. Il lève le pouce. Je jette un coup d’œil autour de moi. Mes coéquipiers des SEAL se transmettent le signal dans l’hélicoptère.
    Le grondement des moteurs, renforcé par les battements du rotor, emplit la cabine. On ne s’entend pas. Leur souffle me secoue à coups de claques géantes tandis que, penché à l’extérieur, j’étudie le sol, au-dessous, avec l’espoir d’apercevoir Abbottabad.
    Une heure et demie avant, nous avons embarqué dans les deux MH-60 Black H awk et décollé par une nuit sans lune. Depuis notre base de Jalalabad, en Afghanistan, le trajet n’est pas long jusqu’à la frontière avec le Pakistan ; nous ne sommes qu’à une heure de la cible que nous avons étudiée pendant des semaines grâce à des images satellites.
    Hormis les lueurs dans le cockpit, il fait complètement noir dans la cabine. Je me retrouve coincé contre la portière de gauche, sans place pour étirer mes jambes. Nous avons enlevé les sièges de l’hélicoptère pour l’alléger et sommes assis soit sur le sol, soit sur des petits pliants achetés dans un magasin de sport avant notre départ.
    Placé au bord de la cabine, je peux laisser pendre mes jambes complètement engourdies dehors pour essayer de faire revenir la circulation sanguine. Vingt-trois de mes frères d’armes du United States Naval Special Warfare Development Group [forces spéciales de la marine] ou DEVGRU sont entassés derrière moi et dans un second hélicoptère. Je suis parti en opération avec ces hommes des douzaines de fois. J’en connais certains depuis plus de dix ans. J’ai une confiance absolue en chacun d’eux.
    Cinq minutes auparavant, là cabine s’est réveillée. Nous avons enfilé nos casques, vérifié le fonctionnement de la radio et, une dernière fois, celui de nos armes. Je porte vingt-cinq kilos de matériel sur moi, et chaque objet a été méticuleusement choisi dans un objectif précis : mon équipement a été élaboré et mis au point tout au long des douze années au cours desquelles j’ai effectué des centaines de missions similaires.
    Les membres de cette équipe ont été sélectionnés un à un ; on a choisi les hommes les plus expérimentés de notre escadron. Pendant les quarante-huit heures qui viennent de s’écouler, le Jour J a été annoncé puis souvent reculé. Nous avons vérifié et revérifié notre équipement et nous sommes plus que prêts pour la mission.
    C’est celle dont je rêve depuis que j’ai vu, sur la télé d’un baraquement à Okinawa, les attaques du 11 septembre 2001. Je revenais d’un entraînement et j’étais entré dans ma chambre juste au moment où le deuxième avion se jetait sur le World Trade Center. J’avais été incapable de détourner les yeux de l’écran, et j’avais vu la boule de feu jaillir de l’autre côté du gratte-ciel au milieu de nuages de fumée.
    Comme des millions d’Américains au pays, j’étais resté paralysé, incrédule, un sentiment de désespoir au creux de l’estomac. Je n’avais pas pu me détacher de la télé pendant tout le reste de la journée, j’essayais de donner du sens à ce que je venais de voir. Un seul avion qui s’écrase sur une tour de Manhattan, cela peut être un accident. Mais les médias ont vite confirmé ce que j’ai su dès que le deuxième avion s’est écrasé. Un deuxième avion, cela voulait dire un attentat. Aucun doute. L’accident était exclu.
    Ce 11 septembre 2001,

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