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Claude, empereur malgré lui

Claude, empereur malgré lui

Titel: Claude, empereur malgré lui Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Graves
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NOTE DE L’AUTEUR
     
    La «   pièce d’or   », utilisée ici comme étalon monétaire de base, est l’ aureus latin, une pièce valant cent sestertii , ou vingt-cinq denarii d’argent (monnaies d’argent)   : elle équivaut approximativement à une livre sterling ou cinq dollars américains. Le «   mille   » est le mille romain, correspondant à mille pas, d’environ trente pas plus court que le mile anglais (1 609 m). Les dates indiquées en marge correspondent, pour plus de commodité, au calendrier chrétien   ; le calendrier grec, utilisé par Claude, avait été institué lors de la Première Olympiade, en 776 avant Jésus-Christ. Pour plus de commodité également, nous avons utilisé les termes géographiques les plus familiers   ; ainsi la France et non pas la «   Gaule Transalpine   », parce que la France correspond en gros au même territoire et qu’il serait illogique de désigner des villes comme Nîmes, Boulogne et Lyon par leurs noms modernes –  leurs noms classiques ne seraient pas reconnus par la majorité des lecteurs  – tout en les plaçant en Gallia Transalpina , ou, comme la désignaient les Grecs, en Galatia. (Les termes géographiques grecs peuvent être déroutants   : la Germanie était appelée le pays des Celtes.) Les noms les plus familiers ont été de même francisés   ; Tite-Live pour Titus Livius, Marc Antoine pour Marcus Antonius. Claude écrit en grec, la langue des lettrés de son temps, raison pour laquelle il explique avec soin les plaisanteries en latin et traduit un passage d’Ennius cité par lui dans l’original.
    Certains critiques de Moi, Claude , le volume qui a précédé L’Empereur Claude et sa femme Messaline, suggéraient que pour l’écrire, je m’étais contenté de consulter les Annales de Tacite et les Douze Césars de Suétone, d’en faire un amalgame et d’étoffer ce dernier en faisant appel à ma «   délirante imagination   ». Ce n’était le cas ni pour le premier ouvrage ni pour celui-ci. Parmi les auteurs classiques dont je me suis inspiré pour écrire L’Empereur Claude et sa femme Messaline figurent Tacite, Dio Cassius, Suétone, Pline, Varron, Valerius Maximus, Orosius, Frontin, Strabon, César, Columelle, Plutarque, Josèphe, Diodore de Sicile, Photius, Xiphilinus, Zonaras, Sénèque, Pétrone, Juvénal, Philon, Celsus, les auteurs des Actes des Apôtres et des pseudo-évangiles de Nicodème et saint Jacques, et Claude lui-même dans ses lettres et discours qui ont été conservés. Rares sont les faits relatés que ne confirment telle ou telle source historique incontestable et j’espère qu’aucun sur ce plan ne suscitera le scepticisme du lecteur. Nul personnage n’est inventé. L’épisode le plus difficile à rédiger, en raison de la rareté des textes contemporains qui y font allusion, a été la défaite infligée par Claude à Caractacus. De même, pour donner du druidisme britannique une peinture plausible, j’ai dû compléter les rares textes classiques s’y référant en puisant dans des ouvrages archéologiques, dans la littérature celte ancienne, et dans divers exposés sur la culture mégalithique moderne aux Nouvelles-Hébrides, où les dolmens et les menhirs sont encore rituellement utilisés. J’ai pris grand soin, en particulier dans les pages concernant les débuts du christianisme, de ne pas inventer de nouvelles calomnies   ; mais j’en mentionne un certain nombre remontant à l’époque, car Claude lui-même n’était pas particulièrement bien disposé envers l’Église et tenait la plupart de ses renseignements sur les problèmes religieux du Proche-Orient de son vieux compagnon d’étude, Hérode Agrippa, le roi juif qui fit exécuter saint Jacques et emprisonner saint Pierre.
    Je remercie encore Miss Laura Riding du soin qu’elle a apporté à la lecture du manuscrit et de l’opportunité de ses nombreuses suggestions d’ordre littéraire   ; et le navigateur aérien T.E. Shaw d’avoir corrigé les épreuves. Miss Jocelyn Toynbee, chargée de cours d’Histoire classique au Newnham College, Cambridge, m’a également apporté un concours dont je lui suis extrêmement reconnaissant   ; je dois également exprimer ma gratitude au Signor Arnaldo Momigliano pour sa monographie sur Claude dont la traduction a été récemment publiée par l’Oxford University Press.
     
    R.G.

CHAPITRE 1
     
    Deux ans se sont écoulés depuis que j’ai fini d’écrire la longue

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