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Douze

Titel: Douze Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jasper Kent
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dans ses bras et m’embrassa comme une femme retrouvant son époux perdu de vue depuis longtemps ou, peut-être davantage encore, comme une mère accueillant son fils après une longue absence. Elle me guida vers sa chambre en me tenant par la main.
    — Oh, Liocha, Dieu soit loué, tu es là. Max est revenu seul et je n’ai pas pu savoir ce qui se passait. Je leur ai demandé de m’appeler au moment où tu passerais cette porte.
    Elle m’embrassa de nouveau sur les lèvres, ses mains me tenant le visage.
    Je m’écartai.
    — Tu as vu Max ? Quand ?
    Elle se méprit sur mon inquiétude.
    — Je l’ai littéralement seulement vu – bon, et je lui ai parlé aussi –, mais rien de plus. Il n’est même pas resté avec Margarita.
    Je secouai la tête.
    — Ce n’est pas ce que je voulais dire, dis-je en embrassant la paume de sa main. Quand est-il venu ici ?
    — Il y a deux jours. Il avait l’air épuisé – il avait chevauché sans arrêt pendant plusieurs jours –, mais il est reparti presque aussitôt.
    — Qu’a-t-il dit ?
    — Je ne m’en souviens pas exactement, mais le message important pour toi était de le rejoindre à Desna.
    Desna était l’un de nos lieux de rendez-vous programmés.
    — A-t-il dit quand ?
    — Il a dit qu’il attendrait jusqu’à ce que tu arrives, mais que toi seul devais y aller. Margarita se souviendra de davantage de choses.
    Elle se dirigea vers la porte qui reliait sa chambre à celle de Margarita et frappa. Après un moment passé à attendre une réponse, elle ouvrit et jeta un coup d’œil furtif à l’intérieur. De ce que je pus entendre, Margarita était manifestement occupée avec un client. Je vis Domnikiia lui faire un signe puis refermer la porte.
    — Elle sera là dans une seconde, déclara Domnikiia, et ce ne fut que quelques instants plus tard que Margarita se glissa par la porte, un drap enroulé autour de son corps comme une toge trop grande.
    — Tu te souviens d’Alexeï, dit Domnikiia.
    Margarita m’adressa le sourire poli et bref de quelqu’un dont le gagne-pain est interrompu par des présentations triviales.
    — Que t’a dit Maxime lorsque nous l’avons vu l’autre jour ?
    Margarita débita tout ce qu’elle savait avec une précision résolue qui reflétait à la fois une mémoire impressionnante et le désir de ne pas avoir à se répéter.
    — Il a demandé de dire à Alexeï de le retrouver à Desna, qu’il attendrait là-bas aussi longtemps qu’il le pourrait, que seul Alexeï devait y aller, que c’était pour cela qu’il le demandait à nous – afin que seul Alexeï l’apprenne – et que nous ne pouvions pas faire confiance aux amis de Dimitri. Oh, et que nous ne pouvions pas faire confiance à Dimitri non plus. Qui est Dimitri ? Ne me dites pas, je le découvrirai plus tard.
    Elle s’en retourna à la porte communiquant entre les deux chambres, marchant de plus en plus difficilement car elle piétinait l’avant de son drap. Lorsqu’elle franchit la porte, elle l’abandonna purement et simplement. J’entraperçus son dos nu et j’entendis les mots « Eh bien, me revoilà, colonel… » prononcés d’un ton grivois, avant qu’elle referme la porte derrière elle.
    — Qui est Dimitri ? demanda Domnikiia.
    Je ne répondis pas. Au lieu de cela, je l’embrassai, la repoussant sur le lit.
    Un homme davantage porté à la camaraderie que moi aurait galopé directement vers Desna à l’instant même, mais cela faisait douze jours que je n’avais pas vu Domnikiia. Ce n’était pas que je désespérais de lui faire l’amour, simplement que je désespérais d’être avec elle : faire l’amour était ce que nous avions tendance à faire lorsque nous étions ensemble… la seule chose que nous faisions lorsque nous étions ensemble. Et, pour être honnête, je pense que la vue du dos nu de Margarita avait enflammé, ne serait-ce que légèrement, ma passion.
    — Qui est Dimitri ? demanda plus tard Domnikiia.
    — Tu t’es posé la question tout ce temps ?
    — Non, gloussa-t-elle, mais quand je pose une question, j’attends une réponse… aussi longtemps que nécessaire.
    — Dimitri Fétioukovitch est un collègue officier. Maxime et moi travaillons tous les deux avec lui. Ce ne sont pas les plus proches amis, mais ils travaillent bien ensemble. Je lui fais confiance.
    — À qui ? À Dimitri ?
    — Oui.
    — Et Max ?
    — Je lui fais confiance aussi.
    — Et en qui donc as-tu le plus confiance, mon cher et

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