Fourier
Remède à tout, ou Constitution
invulnérable de la félicité publique (Lyon, 1793), et soutient que, dans la
mesure où il y a peu de similitudes entre les idées de L’Ange et le système de
Fourier dans sa forme finale, « il ne sera plus possible de compter les œuvres
de L’Ange parmi les sources de Fourier ». L’argumentation de Rude n’est pas si
convaincante qu’il le prétend, car il ne tient pas compte du fait que L’Ange
ait pu influencer la pensée de Fourier à l’époque où celui-ci travaillait aux
projets d’« association limitée » qui précédèrent ses principales découvertes.
(Voir infra, chap. 3.)
9. Voir le document (AN 10AS 25 (4) dans
lequel Mme Fourrier paie à M. Bousquet neuf cents francs pour couvrir
l’entretien de son fils.
10. Pellarin, Fourier, 179. François-Antoine
Bousquet est né en 1736. Sous Napoléon, il devient membre du conseil municipal
de Lyon et sert comme administrateur des Hospices civils. Voir ADR 1Q 819, ADR
2L, 91 et Almanachs de Lyon.
11. Sur Marseille à cette époque, voir Edouard
Baratier (sous la direction de), Histoire de Marseille (Toulouse, 1973) ;
Félix-L. Tavernier, La Vie quotidienne à Marseille de Louis XIV à
Louis-Philippe (Paris, 1973) ; A. Bouyala d’Arnaud, Evocation du vieux
Marseille (Paris, 1959) ; Paul Masson, Marseille depuis 1789. Etudes
historiques (Paris, 1921), en particulier p. 1-347, « Le commerce de Marseille
de 1789 à 1814».
12. Jaurès, Histoire socialiste de la
Révolution française, I, 55 ; AN 10AS 13 (36), p. 10 ; « Analyse du mécanisme d’agiotage
», La Phalange, VII (1848), 126 ; OC VIII, 43.
13. Il existe deux articles sur Fourier et la
Révolution française : Robert Bowles, « The Reaction of Charles Fourier to the
French Revolution », French Historical Studies, I, 3 (1960), 348-356, et I.I.
Zil’berfarb, « Charles Fourier et la Révolution française », Annales
historiques de la Révolution française, n° 184 (avril-juin 1966), 53-75.
Malheureusement, l’un comme l’autre ne sont que des compilations de
commentaires généraux sur la Révolution glanés dans les œuvres publiées de
Fourier et ils ne nous apprennent pas grand chose sur la manière dont il a vécu
cette période ou sur l’évolution de son attitude au cours de la Révolution.
14. Le 26 mai 1793 est délivré à Fourier un
passeport « pour aller à Lyon et Marseille pour affaires de commerce ». Le
signalement qui y est inscrit dit qu’il mesure cinq pieds trois pouces, cheveux
châtains, yeux gris. AMB « Registres des passeports », I28 #1003.
15. On trouvera une saisissante évocation de
ce chapitre de l’histoire de Lyon et de la Révolution française dans Edouard
Herriot, Lyon n’est plus, 4 vol. (Paris, 1937-1940).
16. Pellarin, Fourier, 31.
17. Herriot, Lyon n’est plus, III, 27.
18. ADR 2L 91 « Surveillance des suspects
après le siège de Lyon »; ADR 42L, 135 « Dossiers particuliers »; ADR IQ 819 «
Séquestres mainlevées Lyon ville » ; ADR IQ 864, « Séquestres mainlevées Lyon
campagne ». Les noms de Bousquet père et de son fils survivant figurent dans
une liste de « Contre-révolutionnaires, Agioteurs, Accapareurs », trouvée parmi
les papiers de Couthon, AN T 566 2.
19. Cela toutefois n’est guère significatif :
les archives sur la répression à Lyon sont notoirement lacunaires, une grande
partie ayant été détruite sur ordre de Joseph Fouché lorsqu’il était ministre
de police de Napoléon. (Renseignement aimablement communiqué par le directeur
des Archives du département du Rhône, M. René Lacour).
20. Pellarin, Fourier, 33-34.
21. OC V, 484.
22. Le journal jacobin La Vedette note le 5
novembre 1793. « Les souscriptions pour l’emprunt forcé se sont ouvertes
avant-hier. Plusieurs citoyens se sont hâtés de promettre des sommes
considérables. Muguet, qui n’est jamais en reste lorsqu’il a des sacrifices à
faire, a déposé cinquante mille livres au trésor de l’arrondissement. » La
Vedette, ou Journal du département du Doubs, I (15 brumaire an II), 711.
23. Pellarin, Fourier, 34-35, 102.
24. Le Moniteur (23 août 1793), XVII, 478.
25. Pellarin, Fourier, 36. Contrairement à ce
qu’affirme Pellarin, toutefois, Brincour ne devint colonel du régiment de
Fourier qu’en septembre 1795. Voir Hémardinquer, « Notes critiques », 50.
26. Cette évocation de la vie de soldat dans
le 8e régiment de chasseurs à cheval s’appuie sur les sources suivantes : Gay
de
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