Furia Azteca
colis, y compris le il souvenir de ma défunte sour, la statuette de la esse Xochiquetzal. Les affaires de Cozcatl étaient dans
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l'autre paquet. Mais pour le reste, je ne comprenais pas et je protestai qu'il devait y avoir une erreur de destinataire.
" Ils sont tous marqués, me dit le matelot. C'est bien votre nom ? "
En effet, chaque paquet portait un petit morceau de papier d'écorce o˘ mon nom était inscrit. Il y avait beaucoup de Mixtli et aussi un certain nombre de Tlilectic-Mixtli ; mais les ça tons portaient mon nom en entier : Chicome-Xochitl Tlilectic-Mixtli. Je leur demandai à tous de m'aider à
défaire les emballages, afin qu'ils puissent également m'aider à les refaire s'il s'avérait qu'ils ne m'étaient pas destinés. Ma surprise première se changea en stupéfaction à la vue du contenu des ballots.
Le premier des colis, entouré de fibre protectrice, renfermait quarante manteaux d'homme du plus fin coton et très richement brodés. Un autre contenait le même nombre de jupes de femme dont la couleur cramoisie était obtenue gr‚ce à une teinture très co˚teuse à base d'insectes. D'un autre paquet, s'échappa une quantité égale de corsages si finement ajourés qu'ils en étaient transparents. Dans un autre colis, je trouvai une pièce de coton tissée qui faisait bien deux brassées de large sur deux cents pas de long, une fois dépliée. Ce tissu était tout blanc, mais il était d'une seule pièce, ce qui lui donnait une valeur inestimable, à cause du temps considérable - des années peut-être - qu'il avait fallu à un artisan expérimenté pour le tisser. Le plus lourd des ballots contenait des morceaux d'itztetl, qui sont des fragments d'obsidienne bruts.
Mais les trois sacs les plus petits étaient aussi les plus précieux, car ils ne renfermaient pas des marchandises négociables, mais de la monnaie d'échange. Dans l'un d'eux, je découvris deux ou trois mille grains de cacao et dans un autre, deux cents ou trois cents hachettes miniatures en étain et en cuivre, qui valaient chacune huit cents grains de cacao. Le troisième contenait un lot de quatre plumes dont la penne transparente bouchée avec de la gomme d'oli, était remplie de poudre d'or brillante.
" J'aimerais bien que ce ne soit pas une erreur, dis-je 310
au batelier. Mais, c'est pourtant évident. Cette fortune appartient sans aucun doute au trésor de Nezahualpilli. - Non, me répondit-il, avec obstination. C'est l'Ora-l,ieur Vénéré qui m'a dit de vous l'apporter et il a assisté personne au chargement. Je dois seulement ramener message signé
de vous, certifiant que tout a bien été IJivré. "
Je ne pouvais en croire mes yeux, ni mes oreilles, mais j'étais à court d'arguments. Toujours abasourdi, je i remis le message et il se retira avec les porteurs. Les fas ballants, Cozcatl et moi considérions ce déploieraient de richesses.
L> " C'est sans doute le cadeau d'adieu de Seigneur IJJezahualpilli, maître, finit par dire l'enfant.
' - Sans doute. Il voulait faire de moi un courtisan is son palais, mais il a d˚ se débarrasser de moi et ime c'est un homme plein de scrupules, il m'a donné ; les moyens de me lancer dans une autre voie. i- Une autre voie !
s'écria Cozcatl. Voulez-vous dire vous voulez travailler ? Et pour quoi faire ? Vous yez là de quoi vivre confortablement jusqu'à la fin de ; jours. Vous, une femme, une famille et un esclave fcyoué. " Et il ajouta malicieusement : " Vous m'avez un jour, que vous vous feriez construire une belle emeure et que je serais le Maître des Clefs. ;<- Veux-tu te taire, lui dis-je. Si mon idéal était de rien faire, j'aurais pu laisser Scorpion en Armes S'expédier dans l'autre monde. Avec cette fortune, je entreprendre bien des choses. Il ne me reste plus n'a faire mon choix. "
", La veille de la consécration de la pyramide, quand |eus terminé le compte rendu de la bataille, je descendis * : mon appartement pour chercher Ahuizotl dans l'antre
pissée de trophées o˘ je l'avais rencontré la première ^is. Mais l'intendant du palais, en proie à une grande gitation, me pria de le lui remettre en son nom.
" L'Orateur Vénéré reçoit de nombreux notables lus de pays lointains pour la cérémonie, me dit-il, tout é. Tous les palais autour de la place sont pleins de
efs étrangers avec leur suite. Je ne sais pas comment 311
nous allons faire pour loger les autres. Je remettrai ce compte rendu à
Ahuizotl, pour qu'il le lise quand il en
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