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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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des scribes et je rappelle à l'Orateur Vénéré qu'il se produit parfois de curieuses coÔncidences.
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    - Yya ! " L'exclamation de Motecuzoma sonna comme un haut-le-cour. " Rien ne peux donc te convaincre ? …coute-moi. J'ai une autre preuve. J'ai mobilisé tous les historiens de la Triple Alliance pour faire des recherches sur les Tolteca. A leur grande surprise - ils l'ont eux-mêmes reconnu - ils ont exhumé une foule de vieilles légendes oubliées. Eh bien, d'après ces récits, les Tolteca étaient un peuple au teint clair, et la barbe était considérée, chez les hommes, comme un signe de virilité. " II se pencha vers moi et plongea ses yeux dans les miens. " En d'autres termes, Chevalier Mixtli, les Tolteca étaient blancs et barbus, exactement comme ces étrangers qui nous rendent des visites de plus en plus fréquentes. qu'as-tu à répondre à cela ? "
    J'aurais pu lui objecter que nous avions une telle profusion de contes et de légendes que n'importe qui pourrait toujours y trouver des indices pour appuyer les théories les plus aberrantes. J'aurais pu lui dire aussi que l'historien le plus sérieux n'aurait pas voulu décevoir un Orateur Vénéré
    si infatué de son idée. Mais, prudemment, je lui répondis :
    " quelle que soit la Rature de ces étrangers, Seigneur, vous venez de remarquer vous-même que leurs visites deviennent de plus en plus fréquentes. En outre, ils sont plus nombreux à chaque fois et ils abordent toujours plus à l'ouest - Tihô, puis Kimpéch et maintenant Xicalango
    - donc ils se rapprochent d'ici. que pense l'Orateur Vénéré de tout cela ?
    "
    II s'agita sur son trône, comme s'il pressentait inconsciemment qu'il y était installé dans une situation précaire et, après quelques instants de réflexion, il me
    dit:
    " quand on ne leur oppose pas de résistance, ils ne se livrent à aucun acte de violence. Ils semblent vouloir rester à proximité de leurs bateaux et ne pas avoir l'intention de s'aventurer à l'intérieur des terres pour retourner vers le territoire qui leur appartenait jadis. S'ils souhaitent regagner le Monde Unique en ne s'établissant que sur les côtes... eh bien... pourquoi ne pas vivre ensemble en bons voisins ? " II se tut et comme je restais
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    silencieux, il me demanda d'un ton aigre : " Alors, tu n'es pas d'accord ?
    - Si j'en juge par mon expérience personnelle, Seigneur Orateur, on ne peut jamais savoir si un futur voisin s'avérera un bienfait ou une épreuve, avant qu'il ne se soit vraiment installé et alors, il est trop tard pour avoir des regrets. C'est un peu comme un mariage irréfléchi. On ne peut qu'espérer qu'il tournera bien. "
    Moins d'un an après, les voisins commencèrent à s'installer. Nous étions au printemps de l'année Un Roseau quand un messager arriva du pays olmeca porteur d'une nouvelle très alarmante. Motecuzoma m'envoya chercher en même temps qu'il convoquait son Conseil pour le mettre au courant. Le messager nous commenta l'affaire en des termes haletants et angoissés. Le jour Six Fleur, des navires aux ailes déployées étaient apparus à nouveau. Ils étaient onze et formaient une flotte impressionnante. C'était le 25 mars mille cinq cent quinze de votre calendrier, mes révérends. ~
    Les onze vaisseaux avaient mouillé devant l'embouchure du fleuve du Tabascoôb, ils avaient vomi sur la plage des centaines et des centaines d'hommes blancs. Armés et gainés de métal, ils s'étaient répandus sur le rivage en criant : " Santiago ! " - sans doute le nom de leur dieu de la guerre - et ils ne semblaient pas venus pour admirer le paysage ou go˚ter à
    la cuisine locale. Les indigènes avaient immédiatement regroupé tous leurs guerriers - cinq mille hommes en tout. De nombreux combats s'étaient déroulés en l'espace de dix jours et les nôtres avaient lutté vaillamment, mais les Blancs avaient des armes invincibles.
    Nos armes d'obsidienne s'étaient brisées instantanément sur leurs épées, leurs boucliers et leurs armures de métal. Ils avaient des arcs ridiculement petits, qu'ils tenaient maladroitement de travers et qui, cependant, lançaient de petites flèches avec une stupéfiante précision. Ils avaient des b‚tons qui crachaient des éclairs et du tonnerre et qui faisaient des trous minuscules mais mortels. Ils avaient des tubes de métal posés sur de grandes roues qui vomissaient des éclairs encore plus fulgurants et un tonnerre encore plus fracassant, ainsi que des 885
    petits

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