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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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avait eu aucun combat. En effet, outre qu'ils étaient ignorants, les Toto-naca étaient serviles et geignards. Ils étaient asservis depuis de longues années à la Triple Alliance et, tout en se plaignant continuellement, ils avaient toujours envoyé régulièrement leur tribut annuel de fruits, de bois précieux, de vanille, de cacao, de picietl et autres produits des Terres Chaudes.

    Les habitants n'avaient opposé aucune résistance aux étrangers et ils avaient averti le Seigneur Patzinca qui résidait dans la capitale de Zempoala. A son tour, Patzinca avait envoyé des nobles porteurs de nombreux cadeaux pour les Blancs en même temps qu'une invitation à se rendre à sa cour. Cinq d'entre eux étaient donc partis en compagnie d'une femme qui était avec eux. Elle n'était ni blanche, ni barbue ; c'était une femme du pays olmeca. Arrivés à Zempoala, les visiteurs offrirent des présents à
    Patzinca : une chaise bizarrement construite, des perles de couleur et un chapeau confectionné dans un épais tissu rouge. Ils disaient qu'ils étaient les envoyés d'un chef nommé Roicharles et d'un dieu et d'une déesse qui s'appelaient Nôtre-Seigneur et Notre-Dame.
    Je sais, mes révérends, je sais. Je ne fais que vous répéter les paroles de ce Totonacatl ignorant.
    Les visiteurs avaient ensuite pressé Patzinca de questions au sujet de ce pays. quel dieu honorait-on ? Y avait-il beaucoup d'or ? …tait-il lui-même un roi, un empereur ou seulement un vice-roi ? Bien qu'il f˚t considérablement dérouté par tous les termes inconnus employés par les étrangers, Patzinca avait répondu de son mieux. Parmi la multitude des dieux, lui et son peu-890
    pie reconnaissaient Tezcatlipoca comme le plus grand. Il était le chef de tous les Totonaca, mais il était soumis à trois grandes puissances de l'intérieur, dont la plus importante était la nation mexica dirigée par l'Orateur Vénéré Motecuzoma. Patzinca leur avait alors confié que cinq greffiers du Trésor mexica se trouvaient justement à Zempoala pour établir la liste des marchandises que les Totonaca devraient envoyer comme tribut annuel...
    " J'aimerais bien savoir comment cet entretien s'est déroulé ? déclara soudain un conseiller. On nous a dit que l'un des Blancs parlait le maya, mais les Totonaca ne connaissent pas cette langue, ils parlent seulement leur propre dialecte et le nahuatl. "
    Le répétiteur parut visiblement affolé. Il toussota et reprit :
    " Le jour Huit Alligator, Seigneur Orateur... "
    Motecuzoma foudroya du regard l'infortuné conseiller et grommela :
    " Puisses-tu mourir de vieillesse avant que cet enfoiré arrive à terminer son histoire !
    - Le jour Huit Alligator, répéta le Totonacatl... "
    Une certaine nervosité régna dans l'assemblée jusqu'au moment o˘ il arriva enfin à l'endroit o˘ il avait laissé son récit. Mais ce qu'il nous apprit ensuite valait bien la peine d'avoir attendu.
    Patzinca avait dit aux hommes blancs que les cinq greffiers mexica étaient furieux contre lui parce qu'il les avait accueillis sans demander la permission de l'Orateur Vénéré Motecuzoma. En conséquence, ils avaient ajouté au tribut dix adolescents m‚les et dix jeunes vierges qui devraient être envoyés à Tenochtitl‚n en même temps que la vanille et le cacao, pour y être sacrifiés aux dieux mexica.
    En apprenant cela, le chef des Blancs avait poussé des cris horrifiés en disant à Patzinca qu'il ne fallait pas qu'il obéisse et qu'au contraire, il devrait s'emparer des cinq Mexica. Le Seigneur Patzinca avait alors exprimé
    sa répugnance à porter la main sur des fonctionnaires de Motecuzoma, mais le chef des Blancs lui avait promis que ses soldats défendraient les Totonaca contre toute
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    mesure de représailles. Patzinco, tremblant de peur, avait donné l'ordre de les arrêter et de les enfermer tous les cinq dans une petite cage de bois, pressés les uns contre les autres comme des volailles qu'on emmène au marché, les plumes de leurs manteaux toutes hérissées et l'humeur massacrante.
    " quel outrage ! s'écria Motecuzoma, hors de lui. Les étrangers ont l'excuse d'ignorer nos lois tributaires. Mais cet abruti de Patzinca... ! "
    II se leva en agitant un poing menaçant à l'adresse du messager. " Traiter de la sorte cinq de mes fonctionnaires et oser venir me le dire ! Par tous les dieux, je vais te faire jeter aux félins de la ménagerie si tu ne trouves pas quelque chose pour expliquer la trahison de

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