Furia Azteca
tare.
Les mères baignent quotidiennement le visage de leurs petits garçons avec de l'eau de chaux bouillante et généralement, comme ce fut le cas pour moi, ce traitement décourage à jamais l'apparition de la barbe.
Frère Domingo ne revient pas. Dois-je attendre ou continuer, mes Seigneurs ?
Très bien. Je vais donc revenir sur cette colline lointaine o˘ j'étais étendu engourdi et émerveillé, pendant que ma sour s'acharnait avec tant d'ardeur à profiter de mon état.
99
Donc, la fente de son tipili s'était ouverte d'elle-même, comme une fleur qui éclôt et dont les pétales rosés se détachaient sur la peau brune et sans défaut. Ces pétales luisaient comme s'ils étaient trempés de rosée. Il me semblait que cette fleur nouvellement épanouie dégageait une odeur légèrement musquée, comme celle des soucis. Pendant ce temps, environnant ma sour, son visage, son corps et son sexe maintenant dévoilé, les bandes et les vagues de couleur inexplicables continuaient à scintiller et à
vibrer.
Elle écarta mon manteau de son chemin, puis levant une jambe, elle s'assit à califourchon sur la partie inférieure de mon corps. Elle remuait de façon pressante, mais avec un tremblement d˚ à la nervosité et à l'inexpérience.
D'une main peu s˚re, elle s'empara de mon tepuli et le pointa et, de l'autre, elle essaya d'écarter encore davantage les pétales de son tipili en fleur. Je crois vous avoir déjà dit que Tzitzi avait acquis une certaine expérience avec un fuseau de bois et elle était en train de se servir de moi de la même manière, mais elle était gênée par la membrane de son chitoli qui fermait l'intérieur. quant à mon tepuli, il était loin d'avoir atteint sa taille définitive. (Bien que les soins de Tzitzi aient contribué
à lui faire prendre rapidement les proportions de l'‚ge adulte, ou même plus, si j'en crois certaines femmes.) quoi qu'il en soit, Tzitzi était toujours vierge et mon sexe était, en tout cas, plus gros que ce mince substitut de bois.
Il y eut alors un instant de frustration angoissante. Ma sour avait les yeux fermés, elle soufflait comme un coureur en action et elle attendait désespérément que quelque chose se passe. Je serais venu à son secours si j'avais su de quoi il retournait et si mon corps n'avait pas été
complètement engourdi, à l'exception de cette partie bien précise. Soudain le seuil s'ouvrit et nous pouss‚mes tous deux le même cri, moi, de surprise et elle, de douleur ou de plaisir. A mon grand étonnement et d'une façon que je ne comprenais pas très bien, je me trouvai dans ma sour, enveloppé, réchauffé et étanché par elle, puis doucement caressé quand elle se mit à
balancer son corps de haut en bas et sur un rythme lent.
100
Je fus envahi par une impression qui se diffusa de mon tepuli chaudement enfermé et doucement caressé, à mon être tout entier. La brume de perles d'eau qui entourait ma sour sembla s'illuminer et s'étendre jusqu'à moi.
Non seulement, ma sour avait pris possession de cette petite partie de moi-même, mais je me sentis totalement absorbé en elle, dans Tzitzitlini, dans le tinte-L ment des clochettes. Le plaisir grandit jusqu'à la limite du supportable, puis il culmina dans une explosion encore plus délicieuse, en éclatement feutré pareil à celui de la fleur de coton, quand elle se fend et laisse échapper dans le vent ses blancs duvets. Au même moment, Tzitzi expira un long gémissement sourd et, malgré mon ignorance et la demi-inconscience de mon délicieux délire, je sus y reconnaître un soulagement voluptueux.
Puis, elle se laissa aller mollement contre mon corps et ses longs cheveux soyeux envahirent mon visage. Nous rest‚mes ainsi un moment, tous deux haletants. Peu à peu, je pris conscience que les étranges couleurs s'estompaient et disparaissaient et que le ciel avait cessé de tournoyer.
Sans relever la tête vers moi, ma sour, appuyée contre ma poitrine, me demanda timidement et doucement : " Est-ce que tu regrettes, mon frère ?
- Regretter ! " m'exclamai-je, ce qui fit envoler de frayeur une caille qui se trouvait dans l'herbe à côté de nous.
" Alors, on pourra recommencer ? " murmura-t-elle, en ne me regardant toujours pas.
Je réfléchis un moment. " Est-il possible de recommencer ? " demandai-je.
La question n'était pas si comiquement stupide qu'elle paraissait ; elle était due à une ignorance compréhensible. Mon sexe avait glissé en
Weitere Kostenlose Bücher