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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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cet art. C'est dommage, car j'aimerais bien en savoir davantage.
    - Alors il faut que tu partes d'ici.
    - Je crois bien que oui, Seigneur.
    - Tu devrais le faire maintenant, je commence à être fatigué qu'on me fasse la lecture. Pars, maintenant, toi qu'on appelle la Taupe.
    - Oui, tout de suite, Seigneur …tranger. Mix-pantzinco.
    - Ximopanolti. "
    Je me retournai une fois pour lui jeter un dernier regard, mais il ne se trouvait plus dans le champ de ma courte vision, à moins qu'il n'ait été
    avalé par l'obscurité ou qu'il ne f˚t, tout simplement, parti.
    A la maison, je dus faire face à un conseil de famille à la fois inquiet, soulagé, consterné et irrité parce que j'étais resté si longtemps seul dehors, dans l'obscurité. Mais ma mère elle-même se calma lorsque je racontai comment j'avais été retenu par un étranger questionneur. Elle se calma et se tourna vers mon père, en même temps que ma sour, avec un air stupéfait. Mon père lui aussi me considéra avec étonnement.
    " Tu l'as rencontré, me dit-il d'une voix rauque. Tu l'as rencontré et il t'a laissé partir. "
    Je passai une nuit blanche à essayer vainement de me représenter ce voyageur poussiéreux, fatigué et bourru comme un dieu. Si c'était vraiment Ehecatl Vent de la
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    Nuit, je devrais, selon la coutume, voir la réalisation de mes désirs. Il n'y avait qu'un seul problème. A part savoir lire et écrire, je ne savais pas ce qu'étaient mes désirs et je ne le sus que bien plus tard, quand ils se réalisèrent.
    II se trouva qu'un jour je travaillais comme apprenti dans la carrière de mon père. Ce n'était pas une t‚che très pénible ; j'étais chargé de garder le grand puits pendant que les ouvriers faisaient la pause et rentraient chez eux pour déjeuner. Il n'y avait pas grand risque de vols, mais si on avait laissé les outils sans surveillance, de petits animaux sauvages seraient venus grignoter le manche, à cause du sel déposé dessus par la sueur des ouvriers. Un seul de ces petits ours hérissés aurait pu ronger un levier d'ébène tout entier pendant l'absence des hommes. Par chance, ma seule présence suffisait à tenir en respect ces petits animaux amateurs de sel, car des armées entières d'entre eux auraient pu nous envahir sans que mes yeux de taupe ne les vissent.
    Ce jour-là, comme d'habitude, Tzitzitlini s'échappa de la maison pour m'apporter mon repas de midi. Elle ôta ses sandales et s'assit à côté de moi sur le bord herbeux et ensoleillé de la carrière, et elle bavarda gaiement pendant que je mangeais ma ration de corégones du lac, aux arêtes minuscules, enroulés et cuits dans une tortilla. Elle les avait enveloppés dans un linge et ils étaient encore tout chauds. Je remarquai que ma sour, elle aussi, semblait avoir chaud, malgré la fraîcheur de la journée. Elle ne cessait d'éventer le haut de son corsage à encolure carrée, pour le décoller de sa poitrine.
    Les beignets de poisson avaient un petit go˚t aigre. Je pensai que Tzitzi les avait préparés à la place de ma mère et qu'elle parlait avec tant de volubilité pour m'empêcher de plaisanter sur son manque évident de dons culinaires. Toutefois, ils n'avaient pas un go˚t désagréable. J'avais faim et ils me rassasièrent complètement. Tzitzi me conseilla de m'allonger pour que je
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    puisse digérer confortablement ; elle monterait la garde contre les petits ours hérissés.
    Je m'étendis sur le dos en regardant les nuages qu'autrefois je voyais se détacher si distinctement dans le ciel ; ils n'étaient plus que d'informes masses blanches sur d'informes masses bleues. Je m'y étais habitué
    maintenant. Soudain, quelque chose de plus déroutant commença à apparaître.
    Le blanc et le bleu se mirent à tournoyer, lentement au début, puis de plus en plus rapidement, comme si un dieu, là-haut, s'amusait à mélanger le ciel avec un batteur à chocolat. Surpris, je voulus m'asseoir, mais ma tête tournait tant que je retombai sur l'herbe.
    J'éprouvai une sensation étrange et je dus émettre des sons bizarres, car Tzitzi se pencha sur moi et me regarda. Malgré mon trouble, j'eus l'impression qu'elle attendait que quelque chose m'arrive. Elle mordit de ses dents blanches le bout de sa langue et ses yeux étroits prirent une expression furtive. Puis, ses lèvres sourirent malicieusement, elle passa dessus la pointe de sa langue et son regard s'illumina d'un éclat triomphateur. Elle examina mes yeux et sa voix

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