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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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la visiter.
    - Un petit moment, je veux bien, répondit Cuitlahuac en hochant la tête. Je vais avertir la population et lui demander d'être tolérante et même aimable si elle le peut. Et maintenant, nous devons vous quitter pour organiser les préparatifs de l'enterrement de mon frère et mon acce'ssion au trône. Plus tôt ces formalités seront accomplies, plus tôt je serai véritablement votre hôte. " quand nous e˚mes quitté le palais, des soldats-charpentiers vinrent examiner le trésor entassé dans la salle à manger pour évaluer son poids et sa masse.
    Nous nous arrêt‚mes un moment sur la place. Les Espagnols vaquaient à leurs occupations mais ils paraissaient fort incommodés par la pluie qui les transperçait de part en part. Des Mexica passaient au milieu d'eux, affairés ou faisant semblant de l'être et comme ils n'avaient gardé que leur pagne, la pluie ne les gênait pas. Jusqu'ici, le plan de Cuitlahuac s'était déroulé comme prévu, mis à part le trépas inopiné de Motecu-xoma.
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    En effet, tout ce que je viens de vous raconter, mes révérends, avait été
    organisé dans ses moindres détails par Cuitlahuac, bien avant que nous soyons allés voir Cortés. C'est sur son ordre que la foule s'était rassemblée en criant devant le palais. C'est sur son ordre qu'elle s'était dispersée pour aller chercher des vivres pour les Blancs. Mais, dans la confusion générale, ceux-ci n'avaient pas remarqué que seules les femmes avaient f quitté la place. quand elles revinrent, elles ne pénétré-lent pas dans le camp et passèrent les paniers et les jarres -aux nommes restés sur place. Il n'y avait donc plus une ; seule femme dans la zone dangereuse, en dehors de Malintzin et de ses servantes texcalteca pour lesquelles nous ne nous faisions guère de souci. Nos hommes continuèrent à aller et à venir, à
    entrer et à sortir du palais, distribuant de la viande et du maÔs, apportant du bois sec aux soldats préparant les repas dans les cuisines du palais et accomplissant toutes sortes de besognes qui les retiendraient là
    jusqu'à ce que les conques du temple sonnent minuit.
    " Nous frapperons à minuit, nous avait rappelé Cuitlahuac. A ce moment précis, Cortés et les siens ne feront I plus attention au va-et-vient constant de nos hommes , apparemment soumis, quasiment nus et manifestement désarmés. Laissons Cortés entendre la musique et sentir , l'encens de ce qu'il prendra pour les préliminaires de |,tnon intronisation. Rassemblez tous les prêtres. Ils |savent qu'ils doivent suivre nos instructions mais il fau-peut-être les forcer un peu car, comme les Blancs, 1s rechignent devant la pluie. Massez-les devant la pyra-e de Tlatelolco et dites-leur d'allumer le plus grand eu qu'ils aient jamais fait. Amenez aussi les femmes et Lies enfants et tous les hommes qui sont dispensés de se fbattre. Ils formeront une foule crédible de participants et |tls seront en sécurité.
    - Seigneur Régent... je voulais dire Seigneur Ora-|teur,.dit l'un des Anciens du Conseil, si les étrangers ftloivent tous périr cette nuit, pourquoi avez-vous pressé t'Cortés de vous donner la date de son départ ? "
    Au regard que lui lança Cuitlahuac, je compris que 995
    cet homme ne serait plus très longtemps membre du Conseil.
    " Parce que Cortés est moins sot que vous. Il sait bien que je souhaite me débarrasser de sa présence. Si je n'avais pas été aussi insistant, il aurait eu des raisons de se douter d'un coup de force. Maintenant, je peux espérer que mon attitude l'a rassuré, au moins jusqu'à
    minuit. "
    Cuitlahuac avait vu juste. Cependant alors que Cortés ne manifestait aucune inquiétude au sujet de sa sécurité et de celle de ses compagnons, il semblait au contraire se faire beaucoup de souci pour mettre son butin hors de portée de ses légitimes propriétaires, ou alors, il avait pensé que la pluie aiderait les traîneaux à mieux glisser sur les rues mouillées. quoi qu'il en soit, bien qu'ils aient d˚ travailler sous des trombes d'eau, les charpentiers terminèrent leur travail avant la nuit. Ensuite, des soldats aidés par certains des nôtres qui cherchaient à se rendre utiles, sortirent les trésors du palais et les répartirent sur les deux traîneaux. Pendant ce temps, d'autres Espagnols attelaient quatre chevaux à chaque charge avec un système de lanières compliqué. Peu avant minuit, Cortés donna l'ordre du départ, les chevaux inclinèrent le cou comme des

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