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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Hern‚n. Remontons sur la terrasse pour montrer à la foule le corps de Motecuzoma. que Cuitlahuac se proclame lui-même son successeur, et voyons si le peuple obéit à son premier ordre : l'approvisionnement du palais et le retour des
    serviteurs.
    - C'est une idée fort astucieuse, Malinche. Dis-lui aussi qu'il faut qu'il assure le peuple que Motecuzoma est bien mort. " II retira le couteau de la blessure et ajouta en me jetant un regard cinglant : " qu'il est bien mort de la main de son peuple. "
    quand tout le monde fut remonté sur la terrasse, Cuitlahuac prit le corps de son frère dans ses bras et s'avança vers la balustrade. Tandis qu'il annonçait la nouvelle à la foule, un murmure d'approbation s'éleva et au même moment, il se mit à pleuvoir doucement comme si Tlaloc, et Tlaloc seul, pleurait la fin des chemins, des jours et du règne de Motecuzoma.
    Cuitlahuac parlait assez fort pour que la masse assemblée au pied du palais l'entendît, mais sur un ton calme et persuasif. Malintzin traduisit son allocution à Cortés en l'assurant :
    - " Le nouveau chef a parlé comme il fallait. "
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    quand il eut terminé, Cuitlahuac se tourna vers nous et, de la tête, il nous fit signe de s'approcher de lui, tandis que deux prêtres le déchargeaient de son fardeau. La foule commençait à se disperser. Certains soldats espagnols semblaient toujours indécis et tripotaient nerveusement leurs armes, aussi Cortés leur cria :
    " Laissez-les aller et venir à leur guise, mes enfants. Ils vont nous apporter des vivres frais ! "
    quand tout le monde fut de retour dans la salle du trône, Cuitlahuac dit à
    Cortés :
    " Nous avons à parler.
    - Oui, nous avons à parler, répéta Cortés qui appela |~ Malintzin comme s'il ne me faisait pas confiance.

    - Il ne suffit pas que j'aie annoncé au peuple que je suis devenu son Orateur Vénéré, dit Cuitlahuac. Certaines formalités doivent être accomplies en public. Nous commencerons les cérémonies de la succession dès cet après-midi, pendant qu'il fait encore jour. Puisque vos hommes occupent le Cour du Monde Unique, j'irai avec les prêtres et le Conseil dans la pyramide de Tlatelolco.
    - Certainement pas maintenant, répondit Cortés. Il pleut à verse. Attendez un jour plus clément, Seigneur. J'invite le nouvel Orateur Vénéré à être mon hôte dans
    palais, comme l'était Motecuzoma.
    - Si je reste ici, répliqua Cuitlahuac d'un ton ferme, |*je ne pourrais pas devenir Orateur Vénéré et par consé-Lxjuent, je serai pour vous un hôte inutile. que choisis-isez-vous ? "
    Cortés fronça les sourcils. Il n'avait pas l'habitude l'entendre un Orateur Vénéré tenir le langage d'un Ora-steur Vénéré. Cuitlahuac poursuivit :
    " Même lorsque je serai confirmé dans mes fonctions |par les prêtres et le Conseil il me faudra gagner la jnfiance du peuple, et ma t‚che serait grandement facilitée si je pouvais lui dire quand exactement le Capitaine
    ^Général et ses troupes ont l'intention de quitter les lieux.
    - Eh bien... dit Cortés, en traînant sur les syllabes Ôpour bien montrer qu'il n'y avait pas encore songé et qu'il n'était pas du tout pressé.
    J'avais promis à votre frère que je partirais quand je serais à même d'emporter tous les présents qu'il m'a offerts. Je les ai maintenant, 993
    mais il me faut un certain temps pour les faire fondre afin que nous puissons les transporter jusqu'à la côte.
    - «a peut demander des années. Nos orfèvres ont l'habitude de ne travailler que sur de très petites quantités d'or à la fois, vous aurez des difficultés pour désacraliser... pour fondre ces innombrables ouvres d'art.
    - Et il ne faut pas que j'abuse de votre hospitalité, ajouta Cortés. Je vais donc faire transporter l'or sur la terre ferme pour que mes fondeurs s'en occupent. "
    II tourna ensuite grossièrement le dos à Cuitlahuac et dit en espagnol à
    Alvarado :
    " Pedro, faites venir des charpentiers. Voyons... ils pourraient démonter ces lourdes portes et toutes les autres portes du palais. Dites-leur de construire une paire de solides traîneaux pour emmener l'or et dites aussi aux bourreliers de fabriquer des harnais pour les chevaux qui les tireront.
    En attendant, Seigneur Orateur, fit-il en s'adressant à nouveau à
    Cuitlahuac, je vous demanderai la permission de rester ici encore un petit moment. Comme vous le savez, beaucoup de ceux qui sont avec moi ne connaissent pas votre grande ville et ils seraient heureux de pouvoir

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