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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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depuis ce
    jour.
    - C'est une situation bien pénible, dit Cortés. Il faut y remédier. "
    II se tourna vers Cuitlahuac et me fit signe de traduire ses paroles.
    " Vous êtes le chef des armées. Je ne veux pas faire de suppositions sur les intentions cachées de cette soi-disant cérémonie. J'irai même jusqu'à
    vous faire des excuses pour la précipitation de mon lieutenant. Cependant, je vous rappelle qu'une trêve a été conclue et que c'est le devoir d'un chef de guerre de veiller à ce que nos hommes ne vivent pas isolés, privés de nourriture et du contact avec leurs hôtes.
    - Je ne commande qu'aux seuls combattants, Seigneur Capitaine Général, répondit Cuitlahuac. Si la population préfère éviter ce lieu, je ne peux pas la contraindre à y venir. C'est l'Orateur Vénéré qui a le pouvoir. Ce sont vos hommes qui se sont enfermés ici et l'Orateur Vénéré avec eux.
    - Alors, Don Montezuma, c'est à vous de persuader votre peuple de revenir nous approvisionner et nous servir.
    - Comment le pourrais-je ? Ils ne s'approchent même plus de moi, sanglota Motecuzoma. Et si c'est moi qui vais avec eux, j'y trouverai sans doute mon trépas.

    - Nous vous donnerons une escorte ", commença à dire Cortés, mais il fut interrompu par un soldat qui arrivant en courant et qui s'écria :
    " Mon Capitaine, les indigènes sont en train de se rassembler sur la place.
    Ils ne sont pas armés, mais ils paraissent hostiles. Est-ce qu'il faut les chasser ?
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    - Non. Laissez-les venir ", répondit Cortés. Puis, se tournant vers Narvaez, il lui dit : " Prenez le commandement. La consigne est de ne pas tirer. Pas un soldat ne doit bouger sans mon ordre. Je vais monter sur le toit pour suivre les événements. Venez Pedro. Venez Don Montezuma. " II prit l'Orateur Vénéré par la main pour l'arracher de son trône.
    Tout le monde se précipita à leur suite dans les escaliers et j'entendis Malintzin haletante traduire à Motecuzoma les instructions de Cortés.
    " Le peuple est en train de se rassembler sur la plaza. Il faut que vous lui parliez. Faites la paix avec lui. Rejetez toute la faute sur les Espagnols si vous voulez. Dites-leur n 'importe quoi pour les calmer. "
    Nous nous pench‚mes tous par-dessus la balustrade qui dominait le Cour du Monde Unique. Les quelque mille Espagnols indécis au milieu des Mexica deux fois plus nombreux qu'eux, étaient facilement reconnaissa-bles au miroitement de leurs cuirasses. Comme l'avait annoncé le messager, il y avait des hommes et des femmes dans leure vêtements de tous les jours et ils ne semblaient pas se préoccuper des soldats, ni du fait sans précédent de ce camp installé sur ce lieu sacré. Ils avançaient au milieu de toute cette pagaille, sans h‚te, mais sans hésitation et vinrent se masser juste sous la terrasse du palais.
    " Le caporal a dit vrai, remarqua Alvarado. Ils ne sont pas armés.
    - C'est le genre d'opposants que vous préférez, hein Pedro ? répliqua Cortés d'une voix mordante et la figure d'Alvarado devint presque aussi rouge que sa barbe.
    " Reculons-nous, ordonna Cortés à ses hommes. Il faut que le peuple ne voie que ses propres dirigeants. "
    Les Espagnols se retirèrent vers le milieu de la terrasse. Motecuzoma toussa pour s'éclaircir la voix et il dut crier par trois fois avant de pouvoir couvrir le murmure de la foule et le vacarme que faisaient les soldats. quand toutes les têtes se furent levées vers lui, l'Orateur Vénéré
    commença à parler d'une voix altérée :
    " Mon peuple... " II répéta plus fort et plus nettement : " Mon peuple...
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    - Ton peuple ! " Une rumeur hostile s'éleva de la foule, puis des clameurs indignées. " Le peuple que tu as trahi ! Ton peuple, ce sont les Blancs !
    Tu n'es plus notre Orateur ! Nous ne te vénérons plus ! "
    J'avais beau m'y attendre et savoir que toute cette manifestation avait été
    organisée par Cuitlahuac et que les hommes qui étaient dans la foule étaient nos guerriers, momentanément sans armes, pour faire croire à une explosion de colère spontanée, je fus saisi par la violence de la réaction populaire. Du reste, je devrais dire qu'ils n'étaient pas armés au sens habituel du terme, car à ce moment même, les hommes sortirent de leurs manteaux et les femmes de leurs jupes, des pierres et des projectiles et, tout en continuant à vociférer des imprécations, se mirent à les lancer vers la terrasse du palais. Tout le monde se jeta de côté pour les esquiver.

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