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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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et il en ressortait avec moins de quatre cents hommes et une trentaine de chevaux. Il n'avait aucune idée du sort qui avait été réservé à ses alliés indigènes. En fait, ceux-ci avaient été
    également mis en déroute par les armées de la Triple Alliance. Il paraît que Cortés s'assit alors contre un ahuehuetl et qu'il pleura. Je ne sais pas s'il pleura davantage sa cuisante défaite ou la perte du trésor, mais on vient récemment d'installer une grille autour de cet arbre pour commémorer à jamais cette Triste Nuit. Si les Mexica avaient continué à
    écrire le récit de leur histoire, ils auraient pu l'appeler la Nuit de la dernière victoire, mais ce sont les Espagnols qui écrivent l'histoire maintenant, aussi je pense que cette nuit pluvieuse et sanglante du trente juin mille cinq cent vingt portera toujours le nom de Noche Triste.
    En un sens, pour le Monde Unique, cette nuit n'avait pas été faste non plus. Le malheur voulut que nos armées
    * ne continuèrent pas à pourchasser Cortés et ses hommes 1002
    ! jusqu'à ce qu'ils-soient tous exterminés jusqu'au dernier. En effet, les guerriers de Tenochtitl‚n croyant que leurs alliés de la Triple Alliance s'en chargeraient, abandonnè-r ient la poursuite et rentrèrent en ville pour fêter ce qu'ils ; pensaient être une victoire totale. Les prêtres et la plus ande partie de la population étaient toujours en train célébrer leur simulacre de cérémonie devant la pyra-de de Tlatelolco et c'est dans la plus grande allégresse tout le monde se rendit au Cour du Monde Unique ur une véritable action de gr‚ces à la grande pyramide, et moi, entendant les cris de joie des guerriers, nous uitt‚mes aussi la maison pour y assister et même Tlaloc ra son rideau de pluie, comme pour mieux voir son aple se réjouir.
    En temps normal, nous n'aurions jamais organisé un Ijjtuel quelconque sur la grand-place sans que chaque sta-B, chaque pierre soit débarrassée du moindre grain de iissière, sans que le Cour du Monde Unique brille de plus vif éclat pour le plaisir des dieux. Cette nuit, jurtant, à la lumière des torches, on découvrit que la ce était devenue un immense dépôt d'ordures.
    Des :>s gisaient partout, blancs et cuivrés, ainsi que des embres, des entrailles. Le sol était jonché d'armes bri-ss, d'excréments de chevaux et d'hommes et de tout que les Espagnols avaient abandonné en fuyant, endant, les prêtres n'élevèrent pas la moindre protes-àon et la foule se rassembla sans manifester trop de go˚t. Nous espérions tous que les dieux ne s'offense-(éent pas, pour une fois, de l'état déplorable des lieux. ; Je sais, mes révérends, que vous avez toujours montré aucoup de répugnance en m'entendant évoquer des crifices humains, aussi je ne m'attarderai pas sur fimolation de vos propres compatriotes qui débuta dès Tonatiuh se leva.
    Notez seulement qu'une quaran-"tne de chevaux furent également sacrifiés.
    Je vous dirai utefois que les chevaux allèrent au trépas bien plus Ignement que les hommes qui juraient, se débattaient Ecriaient tandis qu'on les tirait vers l'autel du sacrifice, guerriers en reconnurent certains qui s'étaient braient battus contre eux et on découpa leurs cuisses sur les faire cuire et...
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    Peut-être serez-vous moins horrifiés, -mes frères, si je vous donne l'assurance que la plupart des cadavres furent jetés sans cérémonie aux animaux de la ménagerie...
    Bon, bon, mes seigneurs. Je vais revenir à des événements moins réjouissants.
    Alors que nous remerciions les dieux de nous avoir débarrassés des étrangers, nous ignorions que les armées de la Triple Alliance ne les avaient pas anéantis. Cortés était encore en train de ressasser tristement quand il fut tiré de sa mélancolie par l'approche bruyante de ses autres troupes en fuite, les Acolhua et les Totonaca, ou du moins ce qu'il en restait, poursuivis par les Xochi-milca et les Chalca. Cortés et ses officiers parvinrent à stopper leurs alliés en déroute et à mettre un semblant d'ordre dans leurs rangs, puis ils les conduisirent plus avant vers le nord, avant que leurs poursuivants ne les rattrapent. Ces derniers, croyant sans doute que les fugitifs seraient pris en chasse par d'autres troupes de la Triple Alliance, ou peut-être impatients de célébrer leur propre victoire, les laissèrent s'échapper.
    Au lever du jour, alors qu'il se trouvait à l'extrémité nord du lac Zumpango, Cortés se rendit compte qu'il

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