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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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jamais vues, dont beaucoup devaient venir à grands frais de pays lointains. Peu à
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    peu, je me rendis compte que tous les bassins de nénuphars, les miroirs d'eau, les mares à poisson, les cascades et les ruisseaux gargouillants, tout cela faisait partie d'un système d'irrigation alimenté par une chute provenant d'une source située dans le haut de la colline.
    Je ne sais pas si le Seigneur Os Fort montait derrière moi ; en tout cas je ne l'aperçus pas une seule fois. Sur l'une des terrasses supérieurs, je tombai sur un homme qui-somnolait sur un banc de pierre. En m'approchant d'assez près pour le voir nettement - il avait une peau ridée couleur cacao et un pagne déguenillé pour tout vêtement - je me souvins de l'avoir déjà
    rencontré. Il se redressa autant que le lui permettait sa taille cassée et rétrécie. J'étais maintenant plus grand que lui.
    Je lui adressai les salutations d'usage, puis je lui dis, sur un ton plus brusque que je ne l'aurais voulu : " Alors, le vieux, je croyais que vous étiez un mendiant de Tlaltelolco. qu'est-ce que vous faites ici ?
    - Un homme sans maison est partout chez lui, dit-il comme s'il y avait lieu d'en être fier. Je suis ici pour te souhaiter la bienvenue au pays des Acolhua.
    - Vous ! ", m'exclamai-je. En effet, ce petit homme grotesque détonnait encore davantage dans ce magnifique jardin que dans la foule bigarrée du marché.
    " Tu croyais être accueilli par le Vénéré Orateur en personne ? me demanda-t-il avec un sourire moqueur de sa bouche édentée. Bienvenue au palais de Texcotzinco, jeune Mixtli, ou jeune Tozani, jeune Malinqui ou jeune Poyautla, comme tu voudras.
    - Autrefois vous connaissiez mon nom et maintenant vous connaissez tous mes surnoms.

    - quand on sait écouter, on peut entendre même les choses qu'on ne dit pas.
    Tu auras encore bien d'autres noms.
    - Vous êtes bien un devin, alors ? ", lui dis-je en répétant inconsciemment les paroles de mon père, des années auparavant. " Comment saviez-vous que j'allais venir ici ?
    - Ah, je peux dire que j'y suis pour quelque chose.
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    - Alors, vous en savez plus que moi et je vous serais reconnaissant de me donner quelques explications.
    - Sache donc que je ne te connaissais pas avant ce jour o˘ j'ai entendu ton père parler de ton anniversaire, à Tlaltelolco. Je me suis approché de toi par simple curiosité et en regardant tes yeux j'ai aperçu le signe que ta vue allait bientôt diminuer. C'est une maladie assez rare, et la forme caractéristique que prend la pupille est un symptôme manifeste pour la diagnostiquer. Je pouvais donc te dire avec certitude que tu étais destiné
    à voir les choses de près et sous leur vrai jour.
    - Vous aviez dit aussi que je dirais la vérité sur ce que je verrais. "
    II haussa les épaules. " Tu avais l'air d'un gamin assez éveillé et ce n'était pas difficile de prévoir que tu deviendrais intelligent. Un homme de bon sens que sa courte vue oblige à regarder les choses de près, a tendance à décrire le monde comme il est.
    - Vous êtes un drôle de malin ", lui dis-je en souriant. " Mais qu'est-ce que cela a à voir avec mon invitation ici ?
    - Chaque chef, chaque gouverneur, chaque prince est entouré d'un personnel servile et par des sages égoÔstes qui ne lui disent que ce qu'il veut bien entendre ou ce qu'ils veulent lui faire entendre. Un homme qui dit la vérité est une rareté parmi les courtisans. J'ai pensé que tu pourrais être cette rareté et que tes capacités seraient plus appréciées dans une cour bien plus importante que celle de Xaltocan. Aussi ai-je placé un mot parci, par-là...
    - Vous, dis-je, incrédule, vous avez l'oreille d'un homme comme Nezahualpilli ? "
    II me regarda et je me sentis soudain plus petit que je ne l'étais en réalité.
    " Je croyais t'avoir dit il y a longtemps - et ne te l'ai-je pas prouvé ? -
    que moi aussi je disais la vérité, même à mon propre détriment, alors que je pourrais facilement me faire passer pour l'omniscient messager des dieux. Nezahualpilli n'est pas aussi sceptique que toi, jeune Taupe. Il sait écouter le plus humble des hommes si cet homme dit la vérité.
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    - Je vous fais mes excuses, lui dis-je après un moment. Je vous dois des remerciements, vieillard, c'est certain. Je vous suis réellement reconnaissant pour... "
    II m'interrompit d'un geste. " Je ne l'ai pas fait uniquement pour tes beaux yeux. J'y trouve aussi mon compte. Sois un serviteur fidèle du

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