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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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o˘ l'eau était puisée d'une source claire et distribuée en lui laissant suivre sa pente naturelle.
    Je ne pouvais pas m'empêcher de m'attarder à admirer les jardins et les parcs que je traversais, aussi le soir était-il déjà bien avancé lorsque j'arrivai enfin parmi les b‚timents au pied de la colline. J'errai le long des allées
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    de gravier bordées de fleurs o˘ je croisai beaucoup de monde : des nobles vêtus de riches manteaux, des chevaliers coiffés de plumes et des gentilshommes d'‚ge m˚r très distingués. Chacun me saluait d'un mot ou d'un geste comme si j'étais un habitué des lieux et pourtant je n'osais demander à personne o˘ je me trouvais. J'aperçus enfin un jeune homme à peu près de mon ‚ge qui ne semblait pas avoir d'affaires urgentes. Il était en train de caresser distraitement entre les deux oreilles un jeune cerf dont les bois commençaient tout juste à percer. Peut-être les jeunes cerfs sont-ils chatouilleux, en tout cas, celui-là semblait apprécier le geste.
    Le jeune homme me salua, " Mixpantzinco, frère ". C'était sans doute un rejeton de Nezahualpilli et il pensait que j'en étais un, moi aussi. Puis apercevant mon panier, il me dit, " Ah, c'est toi le nouveau : Mixtli ? "

    Je hochai la tête et lui rendis son salut.
    " Je m'appelle Huexotl [cela veut dire Saule]. Il y a déjà trois Mixtli ici, il va falloir te trouver un autre nom. "
    Comme je n'en sentais pas le besoin immédiat, je changeai de sujet.
    " Je n'avais encore jamais vu un cerf se promener en liberté et sans avoir peur au milieu des gens.
    - On les prend quand ils ne sont encore que de petits faons. Les chasseurs les découvrent quand ils ont tué une biche et ils nous les amènent. Il y a toujours ici une mère sans petit qui s'occupe d'eux et leur donne à téter.
    A mon avis, ils doivent finir par croire qu'ils sont des hommes, eux aussi.
    Tu viens juste d'arriver, Mixtli ? Est-ce que tu as faim ? Es-tu fatigué ?
    "
    Je répondis oui aux trois questions. " Je ne sais pas du tout o˘ aller, ni que faire ici.
    - La première dame de mon père doit être au courant. Viens, on va aller la voir.
    - Je te remercie, Huexotzin. " Je l'avais appelé Seigneur Saule et j'étais tombé juste ; c'était bien un fils de Nezahualpilli et un prince, par conséquent.
    Tout en traversant l'immense enceinte du palais, le cerf toujours à nos côtés, le jeune prince me donnait des renseignements sur tous les édifices devant lesquels nous
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    sions. Un vaste b‚timent à deux étages entourait sur ais côtés un jardin central. Huexotl me dit que sa |"bambre et celle des enfants royaux se trouvaient dans aile gauche. Dans l'aile droite vivaient les quarante
    ^^pncubines de Nezahualpilli. La partie centrale était e aux conseillers du Vénéré Orateur et aux sages ji le suivaient partout, qu'il soit en ville ou dans sa ence de campagne. C'est là que logeaient également t'outres tlamatini : philosophes, poètes et hommes de science dont le tlatoani encourageait les travaux. Aux ; alentours, étaient construits de petits pavillons aux ""Ufers de marbre, o˘ un tlamatini pouvait se retirer quand il voulait écrire, faire des recherches ou des prévi-sions, ou bien méditer dans la solitude.
    Le palais proprement dit était un édifice aussi énorme -et aussi magnifiquement décoré que les palais de Fenochtitl‚n. La façade avait deux étages et au moins |jtiille pieds d'homme de longueur. Il comprenait la salle eu trône, les chambres du Conseil, des salles de bal pour tes divertissements de la cour, des salles de gardes et la "tour de justice o˘
    le Uey tlatoani recevait régulièrement i, ceux de ses sujets qui avaient des plaintes ou des problè->mes à lui soumettre. Il y avait également les apparte-1 ments privés de Nezahualpilli et ceux de ses sept ^femmes légitimes.
    " En tout, trois cents pièces ", me dit le prince. Puis f fl me confia en souriant : " Et une foule de passages et
    " d'escaliers secrets, pour que mon père puisse rendre visite à une de ses femmes sans susciter la jalousie des autres. "
    II éloigna le cerf et nous pénétr‚mes par le grand portail central. Sur notre passage, de chaque côté, une sentinelle se mit au garde-à-vous en levant sa lance. Huexotl me conduisit dans un grand vestibule tendu de tapisseries de plumes, puis dans un large escalier "de pierre et le long d'une galerie recouverte de tapis de jonc, jusqu'aux élégants appartements de sa belle-mère. La

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