Histoire Romaine
réprima l’insurrection
des Allobroges, et surtout les pilla. C’est lui que défendit Cicéron en 691 [63
av. J.-C.], quand il fut accusé à l’instigation de César pour ses déprédations,
et pour avoir injustement mis à mort un gaulois transpadan. Pison, à son tour, eût
voulu que Cicéron accusât césar pour crime de complicité avec Catilina.]
[946] [On ne sait pas bien la position de Solonium ( Σολώνιον :
Dion Cassius, 27. 48 ; Salonem , Tit. Liv. Epit . 103). On
veut la retrouver à Sallonaz, dans le département de l’Ain.]
[947] [V. Cicéron, de provinc. consul ., 13.]
[948] Ainsi, on a trouvé à Vaison , dans l’ancien
canton des Voconces, une inscription en langue celtique, et tracée en caractères
grecs vulgaires. La voici : σεγομαρος
ουιλλονες
τοουτιους
ναμαυσατιο
ειωρουβηλησαμιροειν
νεητον . Ce dernier mot signifie saint .
[949] Il faut croire à une immigration continuée pendant de
longues années de la part des Celto Belges en Grande-Bretagne. Témoins les noms
empruntés à des cantons belges et donnés aux villages anglais des deux rives de
la Tamise. On y rencontré les Atrébates , les Belges , les Bretons même : cette dernière dénomination qui semble empruntée aux Brittons des bords de la Somme, au-dessous d’Amiens, s’est étendue plus tard à toute l’île.
Les monnaies y sont aussi imitées des monnaies belges : il y a identité
même à l’origine.
[950] Le contingent de première levée des cantons belges, non
compris les Rèmes , ou si l’on veut des pays d’entre la Seine et l’Escaut,
et en tirant à l’est jusqu’à Reims et jusqu’à Andernach [soit 2. 000 à 2.
200 milles allem. -16. 000 à 16. 800 kil. carrés], ne s’élevait pas à moins de
300. 000 hommes ; et si l’on admet pour terme vrai de comparaison le
rapport, donné pour les Bellovaques, du contingent de première levée au chiffre
total de la population en état de porter les armes, on arrive pour les Belges à
500. 000 hommes au moins, et, à deux millions de têtes pour toute la population.
Les Helvétiens et peuples voisins comptaient, avant leur exode, 336. 000 têtes,
et tenant compte de ce que déjà ils avaient perdu la rive droite du Rhin, on
peut estimer leur territoire à environ 300 milles carrés [environ 24. 000 kil.].
Les valets et esclaves étaient-ils compris dans le nombre ? Nous ne le
saurions dire, d’autant moins que nous ignorons quelle forme l’esclavage
revêtait chez les Gaulois : ce que César dit des esclaves, clients et
débiteurs d’ Orgétorix [ familiam… clientes obœratosque , I, 4] semblerait
conduire à une réponse affirmative à la question. – Avons-nous besoin de
rappeler l’absence de tous documents statistiques chez les anciens historiens ?
Tenter d’y suppléer par des combinaisons quelconques, c’est ce qu’il ne faut
faire, le lecteur le comprend, qu’avec une extrême réserve. Pourtant ne repoussons
pas absolument tous les calculs. [V. Vie de César , II, p. 18. et suiv., note
2. – L’auteur y prend aussi pour base : 1°le chiffre de l’agglomération
helvétique ; 2°celui du contingent de la coalition belge, de 697 [57 av.
J.-C.]. Il y ajoute : 3°le dénombrement de l’armée gauloise, sous Alise, en
702 [-52], et il arrive au chiffre approximatif de sept à huit millions d’âmes
pour toute la Gaule propre. Nous renvoyons le lecteur à cette note pour les
détails.]
[951] Dans la Gaule Transalpine, à l’intérieur, non loin
du Rhin , dit Scrofa ( * ) (Varron, de re
rust ., I, 7, 8), j’ai, durant mon commandement, traversé certaines
contrées où ni la vigne, ni l’olivier, ni les arbres à fruits ne poussent, où l’on
amende les terres avec une sorte d’argile blanchâtre extraite du sol, et où, à
défaut de sel minéral ou marin, on emploie les charbons et cendres salinifères
provenant de certains bois . Ce renseignement a trait sans doute aux temps
antérieurs à César, et aussi à l’ancienne province transalpine, au pays Allobrogique,
par exemple. Pline, plus tard, décrira aussi tout au long les procédés de
marnage usités dans la Gaule et la Bretagne ( Hist. nat ., 17, 6 &
suiv.).
( * ) [ Gnæus
Tremellius Scrofa , l’un des interlocuteurs du De re rust ., ami de Varron.
Il fut l’un des commissaires de César pour le partage des terres de Campanie, et
servit, on le voit, à l’armée des Gaules, sous le Proconsul.
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