Histoire Romaine
p. 4, Müll. Ambactus apud. Ennium lingua Gallica servus appellatur .]
[957] Des deux mots celtiques : guerg , qui
agit, qui fait, et breth , justice.
[958] Sur la constitution druidique et les doctrines
religieuses de la Gaule, nous renvoyons à l’article Druidisme , de Jean
Reynaud, dans l’ Encyclopédie nouvelle , et au livre II de l’ Histoire
de France , de M. Henri Martin. Malgré certaines erreurs dictées par un
symbolisme à outrance et un mysticisme d’interprétations évidemment exagérées, le
tableau y est instructif au plus haut point et met en œuvre tous les documents
retrouvés par les antiquaires.
[959] On voit assez par l’accusation de haute trahison
portée contre Vercingétorix, quelle était la situation du général en chef
fédéral, en face de ses soldats (César, Bell. Gall ., 7, 20).
[960] Ainsi, très vraisemblablement, les Suèves de César ne
sont autres que les Chattes [ou Cattes ] ; mais cette
dénomination de Suèves ; et au temps de César, et longtemps après lui, fut
de même donnée à toute tribu germanique à laquelle pouvait s’appliquer la
qualification de nomade. Que si, et il n’y a pas lieu d’en douter, le roi
des Suèves dont parlent Pomponius Mela et Pline ( Hist. n .
2, 67, 170) n’est autre qu’Arioviste, on aurait tort néanmoins d’en tirer la
conclusion que ce chef était de nationalité Chatte. Avant Marbod , on ne
voit nulle part en scène les Marcomans, en tant que peuple distinct : il
est très possible que le mot, jusque là, n’ait point eu d’autre portée que
celle indiquée par le sens étymologique, la landwehr ou la milice des
marches . Quand César (I, 51) nomme les Marcomans parmi les clans rassemblés
dans l’armée d’Arioviste, j’imagine qu’il a lui-même fait confusion, et adopté
mal à propos une simple désignation qualificative et générale, ainsi qu’il en
était bien certainement des Suèves.
[961] [ La Moigte de Broie , prés de Pontarlier]
[962] Arioviste entra dans les Gaules, selon César (I, 36),
en 683 [71 av. J.-C.] : la bataille d’Admagetobriga (tel était le vrai nom
de cette localité, que, selon une fausse inscription, on appelle communément Magetobriga ),
se place en 693 [-61], selon César encore (I, 35) et Cicéron ( ad Attic .,
I, 19).
[963] Une telle négligence semblerait incroyable, et l’on y
voudrait trouver d’autres plus sérieux motifs que l’ignorance ou la torpeur
politique : nous nous contenterons de renvoyer aux lettres de Cicéron. On
y verra sur quel ton léger le prend l’illustre sénateur, lorsque, dans sa
correspondance familière, il fait allusion aux affaires des Allobroges [ pacificatorem
Allobrogum … C’est le titre qu’il donne ironiquement à Pison ( ad Attic .,
I, 13)].
[964] [Portés à 10 en 698 [56 av. J.-C.]. Au point de vue
militaire, il y avait à faire une étude intéressante sur les lieutenants qui
assistèrent César pendant les dix années qu’il guerroya dans les Gaules : cette
étude n’a point été omise par l’empereur Napoléon III qui donne la liste de ces
lieutenants à l’ouverture de la guerre, puis en 698 [-56], en 700 [-54], et
enfin de 701 [-53] à 705 [-49]. Nous citerons les plus fameux : Titus
Attius Labienus , l’ancien accusateur de Rabirius, qui plus tard alla à
Pompée et fut tué à Munda ; – Publius Licinius Crassus Dives ,
l’un des fils du triumvir, Crassus adolescens , comme l’appelle Cicéron :
il devait mourir en Syrie avec son père : il fut remplacé en Gaule par son
frère plus jeune, Marcus Licinius Crassus , qui fut questeur de
César ; – Quinius Titurius Sabinus , le vainqueur des Vénètes,
qui périt, trahi en Belgique, en 700 [-54], avec Aurunculeius Cotta ;
– Servius Sulpicius Galba , le vainqueur des Véragres, à Martigny,
qui fut l’un des conspirateurs contre César, et qu’Antoine poursuivit de ce
chef ; – Decimus Junius Brutus Albinus (ce dernier nom porté
par adoption), aussi appelé le Jeune ( adolescens ), le vainqueur
des Vénètes sur mer : quoique favori de César, et institué en second sur
son testament, il prit part à la conspiration, entraîné par l’autre Brutus, son
parent. Il correspondit avec Cicéron, entra dans le parti d’Octave et fut tué
par ordre d’Antoine ; – Lucius Munatius Plancus , qui resta
fidèle à son général et fonda Lyon. Rangé aussi du côté d’Octave, il fut l’ami
d’Horace ; – Q. Tullius Cicéron , bien connu comme
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