Histoire Romaine
comices furent aussitôt
dissous.]
[913] [Il avait été questeur sous Sylla, et c’était pour
des actes illégaux et de couleur ultra-aristocratique, commis en cette qualité ;
qu’il se vit un jour recherché. Il fut acquitté.]
[914] [V. Hist. de César , I, p. 317.]
[915] [Catilina fut absous. – V. Hist. de César , I, p.
303.]
[916] [V. Hist. de César , I, p. 301.]
[917] Quiconque embrasse et étudie la situation politique
du moment, n’aura pas besoin de preuves spéciales et directes pour se
convaincre que le but final des machinations démocratiques de 688 [66 av.
J.-C.] et des années suivantes n’était point tant le renversement du Sénat que
celui de Pompée. Ces preuves d’ailleurs ne manqueront pas. Les lois
Gabinia-Manilia avaient porté un coup mortel à la démocratie, Salluste l’atteste
( Catilina , 89) : il est aussi attesté que la conspiration de
688-689 [-66/-65], et que la rogation de Servilius n’en voulaient qu’à Pompée ( Catilina ,
19 ; Valère Maxime, 6, 2, 4 ; Cicéron, de leg. agr . 2, 17, 46).
Enfin, le rôle de Crassus dans la conjuration montre assez que c’était à ce
dernier qu’on s’attaquait.
[918] [Allusion au verset 27, XII, Évangile de St
Mathieu : Et si c’est par Béelzébub que je chasse les démons, par
qui vos enfants les chassent-ils ? (Lem. de Sacy.)]
[919] Plutarque, Crassus , 13 ; Cicéron, de
leg. agr., 2, 17, 44. A cette même année 689 [65 av. J.-C.] se place le
discours de Cicéron de rege Alexandrino , qu’on a à tort, selon nous, rattaché
à l’an 698 [-56]. Cicéron y combat, les fragments qui nous restent le font voir,
l’opinion de Crassus, lequel soutenait que par le testament du roi Alexandre l’Égypte
était devenue propriété du peuple romain. En 689 [-65], la question pouvait se
discuter, et dut être discutée : en 698 [-56], elle n’avait plus d’intérêt :
la loi Julia de 695 [-59] avait tout tranché. D’ailleurs il s’agissait, en 698
[-56], non de savoir à qui appartenait l’Égypte, mais de rétablir le roi qu’une
révolte avait chassé : toute cette affaire nous est bien connue, et
Crassus n’y joue aucun rôle. Ajoutons qu’après la conférence de Lucques, Cicéron
n’était plus en situation de lutter sérieusement contre aucun des triumvirs.
[920] [L’auteur de l’ Hist. de César cherche à
disculper son héros (I, p. 304). Sa tâche est difficile. Elle le deviendra
davantage encore après l’explosion de la conspiration.]
[921] [Surnommé Hybrida : homo serviferus ,
dit Pline (Hist. nat. 8, 53)]
[922] Les Ambrans ( Ambrani , Suétone, César ,
9) ne sont point les Ambrons de Ligurie (Plutarque, Marius , 19) :
peut-être y a-t-il là une leçon corrompue, et s’agit-il des Arvernes.
[923] Nul ne le montra mieux et plus naïvement que son
propre frère Quinius ( de petitione consul . 1, 5, 13, 51, 53, de l’an 690
[64 av. J.-C.]). En veut-on une preuve de plus ? Qu’on lise sans parti
pris le second discours contre la loi agraire de Rullus : on y verra, non
sans y prendre intérêt, comment le premier consul qu’aient eu les démocrates [ consul popularis ] sait mener son cher public par le nez de façon
vraiment réjouissante, et lui enseigne la vraie démocratie ! [V. le
début de ce discours, 1-5 et passim .]
[M. Mommsen est sévère pour Cicéron dès qu’il le
rencontre sur la scène politique. Cette sévérité choquera souvent les
admirateurs du prince de l’éloquence latine, du philosophe honnête et du grand
moraliste qui a écrit le traité des Devoirs . Pourtant, en politique, on
ne peut nier que Cicéron n’ait eu ni ligne de conduite ni constance : la
vanité, la faiblesse l’ont égaré bien des fois. Ballotté de Pompée à César, du
camp du peuple à celui de l’aristocratie, il a des puérilités d’ambition qui
irritent ; il se prosterne devant telle idole qu’il a insultée la veille. Il
n’importe Cicéron était patriote sincère et est mort pour la liberté. Sa fin
absout et grandit sa vie.]
[924] Voici son inscription tumulaire, jadis retrouvée à
Rome : Cn. Calpurnius Piso quœstor pro pr. ex S. c provinciam Hispanium
citeriorem obtinuit . [ C.I. Lat. de Mommsen, n°598, p. 174]
[925] [Nous avons, en tout ou en partie, trois des quatre
discours prononcés par Cicéron, le premier devant le Sénat, les trois autres
devant le peuple. Le second surtout est un chef d’œuvre d’art. Peut-être M. Mommsen
va-t-il un peu loin.
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