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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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sans difficulté, par un plébéien, Fonteius, plus jeune que lui, qui n’a pas
20 ans, marié, et qui pourra avoir des enfants ! Une fois sa transitio
ad plebem effectuée, il est élu tribun pour l’an 695 [-59]. Il tient enfin
sa vengeance. Cicéron est exilé, et c’est sur sa motion que Caton est envoyé en
Chypre.
    Durant son tribunat, Clodius fit voter les diverses
lois dont il est question au texte. L’une d’elles statue que l’annone, au lieu
d’être payée 10/12 d’as, le modius , par les pauvres qui la reçoivent, leur
sera distribuée gratuitement. – Un autre plébiscite abroge les lois Æliœ Fufiœ,
de 598 [-156], sur les comices, lesquelles réglaient l’obnonciation, et
enjoignaient d’y obéir, dès que le magistrat avait constaté que le ciel
ordonnait de suspendre les délibérations. Cette loi, Cicéron ( in Pison , 9)
l’appelait propugnacula murique tranquillilatis et otii . – Un troisième
permet de nouveau les confréries et corporations souvent défendues ou restreintes
( sodalitates ), au moyen desquelles il est si facile de conduire les
sections de tribu, par quartiers, par groupes, au vote des comices (V. Smith, v is Ambitus : decuriatio ). Enfin Clodius fait décider qu’à l’avenir les
censeurs ne pourront plus atteindre que les citoyens accusés devant eux, par un
tiers, ou condamnés antérieurement pour crime (cette loi équivalait à supprimer
la censure : elle fut rapportée en 702 [-52]).
    Après le bannissement de Cicéron, l’on sait que
Clodius brûla la maison du grand orateur, sur le Palatin, et alla saccager ses
villas de Tusculum et de Formies. C’est sur l’emplacement de la maison du
Palatin qu’il éleva ce temple à la déesse Liberté dont il est question au texte.
– Il empoisonne Q. Séius Postumus, qui refuse de lui vendre une autre
habitation. Il blesse Gabinius (le consul) dans une lutte de rues, et tente de
faire assassiner Pompée par un esclave. – Descendu de charge, il continue ses
excès et ses crimes, à la tête de ses affranchis et de ses gladiateurs : il
attaque le tribun Sextius. il assiège le tribun Milon et le préteur Cœcilius
dans leurs maisons, et s’oppose en vain au rappel de Cicéron (697 [-57]). Il
lutte contre les ouvriers de celui-ci, quand il reprend possession de son
terrain du Palatin, et se jetant sur lui, le force à se réfugier chez un voisin.
    Enfin il brigue l’édilité. Une fois nommé il accuse
Milon de vi . C’est au milieu de ces incidents qu’a lieu la rencontre sur
la voie Appienne, et qu’il périt.
    Il nous a semblé opportun de faire passer tous ces
détails sous les yeux du lecteur. A côté de Catilina, Clodius joue un rôle tout
plein d’enseignements, et qui fait voir dans quel abîme de désordre et de
corruption morale et politique était tombée la société romaine. D’une manière
ou de l’autre les jours de la République étaient comptés. Elle devait périr.]
    [1047] [Tigrane le fils, que Pompée avait amené à Rome où il
le retenait. Clodius le fit échapper moyennant rançon (Hist. de C., II, p. 358).]
    [1048] [ Dies quindecim supplicatio decreta est, quod ante
id tempus accidit nulli ( Bell. Gall ., 2, 35) (Le sénat décréta
quinze jours d’actions de grâce, ce qui n’avait jamais eu lieu pour personne). Le
fait est attesté par Cicéron presque dans les mêmes termes : Cœsari
supplicationes decrevislis, numero ut nemini uno ex bello, honore ut omnino
nemini ( De prov. consul ., 10). Enfin Plutarque n’est pas moins
explicite ( César , 21). Après la guerre d’Orient, les Supplications
rendues en l’honneur de Pompée n’avaient été que de 12 jours. Elles se
renouvelèrent pour César en 700 [-54], et après la campagne d’Alésia (702 [-52]),
et durèrent chaque fois 20 jours ( Bell. G ., 4, 38, et 7, 90. – H. de
C., II, p. 361 et 459.]
    [1049] [ Τριxάρανον ,
selon le mot de Varron : App. Bell. Gal . 2, 9.]
    [1050] [Cicéron, ad Attic ., 2, 20. Populare nunc
nihil tam est quom odium popularium .]
    [1051] [V. Cicéron notamment lettre ad Attic , IV, 1, et
les discours post reditum, passim . Il se vante d’être venu, porté sur
les épaules de toute l’Italie ( Italia cureta pœne suis humeris reportârit !… – Post reditum , 1, 15).]
    [1052] [Qu’on lise à ce propos ta scène curieuse qui se
passe au Forum, le 8 des ides de février (12 janvier 698 [-56]). Il y a là tout
un tableau des mœurs politiques de l’époque : on injurie

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