Histoire Romaine
), est jeté du haut du pont dans le Tibre, comme un vieillard
inutile. C’est la parodie d’une coutume primitive de Rome. De fait, il n’y
avait plus de place à Rome pour de tels hommes.
[Pour ce qui est des Ménippées, nous renvoyons à l’édition
spéciale d’Œhler, Leipzig, 1844. Enfin nous recommandons la lecture d’un
article instructif et aimable de M. Charles Labitte , Revue des
Deux-Mondes : août 1845.]
[1574] [ M. Caelius Antipater : Asellius ,
ou mieux P. Sempronius Asellio . Le premier avait écrit sept livres d’annales
sur la seconde guerre punique : Asellio avait publié le récit de la guerre
de Numance, à laquelle il avait assisté.]
[1575] Voici un passage d’une harangue : Tu saisis
ces innocents, tremblants de tous leurs membres, et tu les fais massacrer, au
crépuscule du matin, sur la haute rive du fleuve ! On trouve chez lui
passablement de phrases pareilles, bonnes au plus à mettre dans une nouvelle d’album
de nouvel an.
[1576] Clitarque , contemporain d’Alexandre de
Macédoine, l’accompagna en Orient, et écrivit l’ Histoire de ses guerres ,
en 12 liv. (Cicéron, Brut ., 11. – de legib ., 1, 2). Quintilien (10,
11, 74) dit que s’il se montre habile, en revanche, il ne mérite pas créance ( fades
improbatur ). Quelques fragments nous en restent, mélange de fable et de
merveilleux. Son style est chargé et emphatique (Sainte-Croix, Exam. crit. des
hist. d’Alexandre , p. 41).
[1577] [De la vie de L. Cornelius Sisenna , contemporain
d’Hortensius, on sait seulement qu’il fut préteur, l’année où Sylla mourut (676
[78 av. J.-C.]). Il épousa la cause de Verrès (Cicéron, in Verr ., 2, 45 :
4, 20). Enfin il fut lieutenant de Pompée dans la guerre des pirates. – Ses Historiæ ,
eurent grand succès, et Cicéron les proclame supérieures aux écrits plus
anciens. Mais il blâme sa recherche de style et son penchant aux néologismes ( Brutus ,
76). – On n’a rien gardé de lui, que quelques mots sauvés par les grammairiens.]
[1578] [Ses Annales allaient de l’incendie de Rome
par les Gaulois à la dictature de Sylla.]
[1579] [M. Mommsen a souvent mentionné le nom de cet
annaliste, l’une des principales-sources de Tite-Live et de Diodore. Tribun en
681 [173 av. J.-C.], il accuse Rabirius, et excite le peuplecontre Sylla. Préteur
plus tard, il commet des concussions dans sa province, est accusé par Cicéron :
Crassus le défend. Condamné, il se suicide (Val. Maxime, 1, 1). Au jugement des
anciens, il ne se montre ni historien impartial, ni annaliste exact, tant s’en
faut, au point de vue chronologique surtout. Tite-Live raconte (4, 20, 23 et 7 in
fine ), qu’il avait en partie copié (falsifié, vaudrait-il mieux dire), les libri
lintei , ou annales des hauts magistrats, écrites sur des toiles de lin ,
et conservées au Capitole dans le temple de la déesse Moneta .]
[1580] [ Valerius Antias , contemporain de Sylla,
souvent cité par Tite-Live, qui pourtant se méfie de ses inexactitudes
chronologiques et de ses fables. Ses annales (il est fait mention des 74 e et 75 e livres), allaient de la fondation de Rome à Sylla. – V. Lieboldt, de Valer. Ant. annalium scriptore , Naumbourg, 1840).]
[1581] [Poète et romancier prussien (1777-1843), bien connu
en France, par le conte d’ Ondine .]
[1582] [On ne sait presque rien de Cornelius Nepos ,
si ce n’est qu’il était originaire de la Gaule Cispadane. Il fut l’ami de
Catulle, qui lui dédia son recueil (Cat., 1, 1), d’Atticus, à qui il survécut
et dont il écrivit la vie, après lui avoir dédié ses vies des grands capitaines.
Ses trois livres de chroniques, et quelques autres écrits biographiques ou
grammaticaux sont perdus. Au sens de tous les critiques, il est bien loin de
Plutarque, et, malgré la faveur dont il jouit dans les écoles, on ne peut voir
en lui qu’un classique de second ordre. – Le chronographe Castor , le philoromain ,
fut gendre, dit-on, de Dejotarus, qu’il accusa de complot d’assassinat contre
César. Mais c’est là, ce semble, une erreur. Il fut tout simplement un rhéteur
rhodien, d’assez humble extraction, connu surtout par un Recueil de
chronologie comparée.]
[1583] Il y a longtemps qu’on a, pour la première fois, émis
la conjecture que le commentaire sur la guerre des Gaules a été publié d’un
seul trait ; et la preuve en est dans ce fait, que dès le premier livre (28),
on voit les Boïens et les Éduens mis sur le
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