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Inaccessible Étoile

Inaccessible Étoile

Titel: Inaccessible Étoile Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Claude Cotard
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Marcel Georges Cotard. Marcel et Georges sont une référence à mes grands-parents, mais également à Georges Carpentier et Marcel Cerdan, deux boxeurs que papa admire.
Ici commence réellement mon histoire..
     
    1. Source : Pearn J, Gardner-Thorpe C. Jules Cotard (1840-1889). His life and the unique syndrome which bears his name. Neurology

2. Récit narré par mon grand-oncle, le maître d’arme Jean Cotard, premier directeur technique national de la fédération française d’escrime, issu du Bataillon de Joinville et entraîneur national d’escrime aux jeux olympiques à Mexico 1968 (5 médailles d’or). Monument aux morts de
Deuil-la-Barre (
Val-d'Oise) : Référence n° : bp-154855.

La DDASS
    Je nais dans le faubourg Saint-Denis, comme dit la chanson, le 13 janvier 1958, à Paris, 10e arrondissement, à 11 h 45 précises.
La légende assure que ma mère, Ginette, n’ayant pas le temps d’arriver à la maternité, enfante dans une demeure du faubourg Saint-Denis, une maison de passe.
J’ouvre les yeux pour la première fois sur une ribambelle de jeunes et jolies dames peu vêtues ou de façon sexy, me contemplant radieuses.
Mais est-ce vraiment une légende ?
Mon grand-père, Georges et son ex-épouse Simone, ma grand-mère maternelle, prétendent que non, ce n'en est pas une.
Mes premiers souvenirs sont des bassines d’eau froide jetées sur moi lorsque je pleure, du lait caillé dans mon biberon, quand ce n’est pas du vin. Mes ongles sont récurés au sang. Je subis bien d’autres facéties de ma mère. Ce sont les souvenirs remémorés par mes grands-parents maternels et dont certains flashs resteront gravés dans ma mémoire.
Ma mère est déchue de ses droits maternels en 1961. Au début des années 60, pour qu'une femme le soit, il en faut beaucoup.
Il est vrai, concernant ma mère, qu’on peut dire qu'elle possède déjà son ONU à elle.
Parmi ses enfants, naît une fille de type africain, la petite Corinne.
Un autre possède le type asiatique. Un troisième, Georges est quant à lui Maghrébin !
    Des jumeaux naissent aussi.
En tout, cette femme met au monde au moins dix-neuf enfants. Mon père, lui, pour être sûr, demande des tests de reconnaissance de paternité, afin de savoir qui sont les siens.
Seuls quatre sont reçus sur dix-neuf, dont moi.
Hormis ceux-là, tous les autres seront systématiquement placés à la DDASS, appelés alors, l'Assistance publique (l'AP).
Je passe alors un court moment à la DDASS, avec ma soeur Pierrette, en 1961, mais Papa nous reprend assez vite.
Je ne connais pas les faits exacts de ce placement initial, probablement les mauvais traitements que j’ai subis de ma mère.
Après cela, nous allons habiter rue des Noyers, à Aubervilliers, Seine-Saint-Denis.
Au fond de la cour se trouve une betteravière.
Je ne sais pourquoi je m’en souviens, peut-être à cause de l'émanation parfumée de la betterave que j’aime bien.
Plus tard, nous déménagerons pour les quatre mille logements, à La Courneuve.
C’est une petite révolution que ces premières constructions d’habitations à loyer modéré (HLM), comme suite à l’appel lancé par l’abbé Pierre, l’hiver 54.
Quatre mille logements implantés dans une cité HLM, beaucoup de monde débarque dans cette petite ville paisible.
Au début tout est flambant neuf. Je reparlerai plus tard de l’évolution de la cité.
D'autres souvenirs remontent à la surface, comme mon départ pour la DDASS en 1963 donc.
Le soir de Noël de cette année-là, nous n'avons pas à manger ! Nous avons froid et pas de cadeaux !
Papa, à l’aide de complices, cambriole un magasin. Ils volent pour nous des vêtements, de la nourriture et des cadeaux de Noël. Son cadeau à lui est deux ans de prison !
C’est le retour pour moi et ma soeur Pierrette à la DDASS.
Mes deux autres soeurs aînées, Françoise et Mauricette, sont placées dans la famille.
Être séparé de mon père, à l'âge de cinq ans, est déjà une souffrance, on me prend tout.
     
    On me donne l’uniforme que portent tous les orphelins à ce moment-là.
On me prend mon jouet, une moto de gendarme avec son conducteur et une superbe DS noire.
Tout pour suspendre notre identité personnelle.
À cette époque nous sommes appelés des transitoires, parce que pas orphelin complet mais en transit à l'assistance publique.
Cela nous permet d'être envoyés dans des familles d'accueil, n'étant toutefois pas adoptables.
Et si, aujourd'hui les familles

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