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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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naissance. »
    Juste au moment où Dominic repérait Meg attachée au
    gros chêne, un cri fut poussé par les hommes rassemblés
    près de la porte d’entrée.
    — Aux armes ! Le bâtard est parmi nous !
    Les mercenaires s’emparèrent de leurs épées et de leurs
    boucliers et attaquèrent sans réfléchir et sans recevoir d’or-
    dres. Duncan, Simon et Dominic furent les premiers tou-
    chés par l’attaque désordonnée tout en maintenant la porte
    ouverte pendant que d’autres chevaliers l’écartaient d’un
    mouvement d’épaule et pénétraient dans le camp.
    Bientôt, l’acier claqua contre l’acier, et le sang se mit à
    luire sombrement sous la lune qui se levait. Des cris, des
    jurons, des bruits de coups : la bataille faisait des allers-
    retours sur la terre battue, faisant penser à une bête folle et
    en sang.
    Meg observait, sidérée et effrayée, et finit par com-
    prendre comment Dominic avait gagné son surnom. Si des
    gens avaient remis en question le courage du Sabre après
    qu’il eut montré de la clémence dans l’église et encore une
    fois lors des jeux, personne ne pouvait le mettre en doute en
    cet instant. Dominic tailladait les mercenaires comme une
    faux dans un pré en été. Il n’y avait pas de clémence en lui
    pour les hommes qui avaient enlevé son épouse.
    510
    INDOMPTABLE
    Soudain, Meg sentit quelqu’un venir derrière elle. Elle
    s’écarta juste à temps pour apercevoir une hache de guerre
    décrire un arc dans le crépuscule. La lame s’abattit sur la
    longue chaîne qui était enroulée autour du tronc du chêne.
    La force du coup fut tellement puissante que la lame s’en-
    fonça pratiquement à moitié dans le bois. Une main gantée
    s’enroula autour de son poignet et la tira pour la mettre
    debout.
    — Vite, madame. Vous n’êtes pas en sécurité…
    Les paroles du chevalier s’interrompirent sur un cri
    choqué tandis que le carreau d’une arbalète cogna son
    heaume et ricocha. Sans un autre mot, il s’effondra.
    Meg s’agenouilla, vit qu’il n’y avait plus rien à faire et se
    remit rapidement debout, entraînant une chaîne de deux
    mètres derrière elle. Avec une peur grandissante, elle
    chercha Dominic dans le brouillard de la bataille ensan-
    glantée. Aucun des hommes allongés sur le sol n’avait sa
    taille, pourtant elle avait la certitude de plus en plus forte
    que le Loup des Druides de la Vallée pourrait être perdu
    presque dans le même souffle que celui de sa découverte.
    « Non ! Nous l’avons attendu trop longtemps ! »
    Frénétiquement, Meg chercha à apercevoir son époux
    dans l’obscurité. Les chevaliers bien entraînés de Dominic
    venaient rapidement à bout des mercenaires. Peu d’entre
    eux étaient encore capables de se battre, mais ils ne man-
    quaient pas de courage, considérant toutes leurs blessures.
    Ils tailladaient l’ennemi à l’aide de leurs épées comme des
    hommes pris de folie et tentaient, par l’intermédiaire
    des chevaliers, d’abattre le bâtard normand qui, une fois de
    plus, avait contrecarré leurs ambitions.
    511
    ELIZABETH LOWELL
    Rufus n’était en vue nulle part. Dominic non plus.
    Finalement, l’éclat du cristal des Druides de la Vallée dans
    les yeux du loup attira l’attention de Meg. Dominic se trou-
    vait de l’autre côté du camp et courait vers elle. Même si son
    épée était encore tirée, il ignora les derniers tourbillons de
    la bataille autour de lui.
    « Danger. »
    Avec une mystérieuse certitude, Meg regarda sur
    sa droite. Seulement à quelques centimètres d’elle, Rufus
    contournait le chêne qui avait été sa prison. Tandis qu’elle le
    regardait, horrifiée, il leva son arbalète afin de tuer le Loup
    des Druides de la Vallée.
    — Non ! cria Meg.
    Avec la force du désespoir, elle balança ses mains
    menottées en une courbe sauvage. Deux mètres de chaîne
    se déployèrent et s’emmêlèrent avec l’arbalète, secouant
    brutalement Meg lorsque Rufus tira. La flèche mortelle de
    l’arbalète bourdonna de manière inoffensive dans la nuit.
    Rufus se débarrassa de l’arbalète emmêlée dans la
    chaîne. Lorsqu’il dégaina son épée de la main droite, il s’en
    prit, de la main gauche, à la jeune femme qui avait mis fin à
    son ambition. Un poing ganté de cotte de mailles fit un bruit
    sourd contre la chair seulement protégée par les vêtements.
    Meg pivota, vacilla et tendit ses mains enchaînées en direc-
    tion de son

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