Indomptable

Druides de la
    Vallée que Meg lui avait demandé d’accomplir avec
    insistance…
    — Voilà ! dit la sage-femme en enfilant un tablier. Êtes-
    vous satisfaite, à présent ?
    — Oui.
    La voix de Meg n’était plus qu’un mince fil. Ses doigts
    étaient accrochés à la main de Dominic avec suffisamment
    de force pour que ses ongles laissent des marques sur sa
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    INDOMPTABLE
    peau. Il lui caressa les cheveux et lui déposa un baiser sur la
    joue pour lui témoigner son amour.
    Du coin des yeux, la sage-femme observa Dominic. Une
    telle tendresse était rare chez un homme, encore plus chez
    un homme dont la férocité était devenue légendaire partout
    dans les régions du Nord.
    — Pas de quartier. Pas de prisonniers.
    Et il n’y en avait pas eu.
    Des bandes errantes de bandits et de chevaliers sans sei-
    gneur sévissaient encore dans les terres au nord, cependant
    aucune ne venait troubler le domaine de l’homme qui por-
    tait le Loup des Druides de la Vallée.
    La tempête hivernale secouait le château, faisant claquer
    un volet non fermé. Le long cri de plus en plus puissant du
    vent poussa la sage-femme à regarder autour d’elle, mal à
    l’aise.
    Depuis l’épaule de Dominic, les yeux du loup étince-
    laient comme s’ils étaient animés et qu’ils observaient la
    sorcière des Druides de la Vallée dont le corps allait donner
    naissance au futur.
    — Vous pouvez aller vaquer à vos affaires, monsieur,
    dit la sage-femme. Je vais prendre soin d’elle, maintenant.
    — Non, dit platement Dominic sur un ton de refus.
    Mon épouse est restée à mes côtés durant la paix et la
    guerre, la maladie et la santé. Je ne l’abandonnerai pas alors
    qu’elle souffre.
    Le choc de la sage-femme la laissa sans voix. Avant
    qu’elle ne retrouve sa langue, Meg gémit alors que l’urgence
    de la naissance s’emparait de son corps.
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    ELIZABETH LOWELL
    Les yeux du loup brillaient à chaque mouvement du
    corps de Dominic alors qu’il compatissait au travail de son
    épouse de la seule manière possible.
    Bientôt, le vent se mit à hurler triomphalement et
    résonna avec un autre cri puissant, celui d’un bébé goûtant
    à son premier souffle de liberté.
    — Lord Dominic, dit la sage-femme, sidérée, la sorcière
    vous a donné un fils !
    Dans les années qui suivirent, le château de Blackthorne
    résonna des cris d’enfants qui jouaient. Lorsque ses fils
    grandirent, Dominic leur enseigna l’art de l’épée et du loup
    afin de leur apporter les techniques du combat si cela s’avé-
    rait nécessaire et la sagesse pour chercher la paix lorsque
    c’était possible. Les filles de Meg apprirent les rites de l’eau
    et des choses qui poussent, le jardin et l’herboristerie, et que
    la force curative était à la fois douce et féroce.
    Ensemble, dans tous leurs mots et leurs silences, avec le
    rire et les larmes, la sorcière et le Loup des Druides de la
    Vallée apprirent à leurs enfants la plus importante des
    vérités : il n’y a pas de magie plus puissante qu’un cœur
    généreux et une âme indomptée débordant d’amour.
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    Ne manquez pas
    le prochain tome
    c 1
    Dans l’obscurité il viendra à toi.
    Les mots de la terrible prophétie résonnaient dans
    l’esprit d’Ambre tandis qu’elle regardait l’homme nu et
    puissant que Sir Erik avait déposé, inconscient, à ses pieds.
    Extrait de : Interdit
    Les flammes des bougies vacillèrent, comme appelées
    par le vent d’automne qui s’engouffrait par la porte
    ouverte de la chaumière. L’ombre et la lumière jouaient sur
    le corps de l’étranger, soulignant la force de son dos et de
    ses épaules. La neige brillait dans sa chevelure presque
    noire, et des gouttes de pluie glacée luisaient sur sa peau.
    Ambre frissonna, comme si c’était elle qui était ainsi
    dévêtue. Elle leva les yeux vers Erik sans dire un mot. Ses
    grands yeux d’or posaient les questions qu’elle ne pouvait
    formuler.
    Mais cela n’avait pas d’importance, car Erik n’avait pas
    de réponses. Il n’avait que le corps inerte de cet étranger
    qu’il avait trouvé dans un lieu sacré.
    — Le connaissez-vous ? demanda-t-il sèchement.
    — Non.
    — Je pense que vous vous méprenez. Il porte votre
    marque.
    Erik retourna l’homme. L’eau et la lueur des bougies
    glissèrent sur son torse musclé, mais ce ne fut pas la force
    virile et brute de l’homme qui arracha un cri de surprise à
    Ambre.
    Ce fut le morceau d’ambre